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Vendredi 31 janvier 2020, plusieurs stars vont se dévêtir durant l’émission Star à Nu, produite par Arthur et diffusée sur TF1, afin de mettre en avant la prévention et le dépistage du cancer du sein, de la prostate et des testicules. Parmi les invités, Bruno Guillon, Alexandre Devoise, le journaliste Olivier Delacroix, les mannequins Giabiconi et Satya Oblette, l’acteur Franck Sémonin et l’ancien champion de patinage artistique, Philippe Candeloro.

S’il ne compte pas participer à l’émission, Jean-Pierre Pernaut a néanmoins souhaité partager son expérience. C’est l’émission Quotidien (TMC) qui a dévoilé la séquence extraite de Star à Nu, pas plus tard qu’hier.

Jean-Pierre Pernaut a partagé un témoignage en toute sincérité sur son cancer de la prostate et l’impact qu’il a eu sur sa vie. Opéré en septembre 2018, le présentateur du JT de 13h relate son combat, des séquelles de son opération, aux différentes étapes de sa guérison.

Sur son compte Instagram, l’animateur Arthur a partagé les confessions de Jean-Pierre Pernaut.

"Je suis toujours vivant parce que, maintenant, ça se soigne"

“Un cancer de la prostate, c'est vrai, on en entend rarement parler et, pourtant, c'est le premier cas de cancer en France avec 70.000 cas par an et 7.000 morts, raconte Jean-Pierre Pernaut face aux caméras. Je suis toujours vivant parce que, maintenant, ça se soigne, ça se guérit. Il suffit de faire de la prévention et d'aller voir un toubib pour faire un examen qui n'est pas agréable du tout”.

Cet examen, le présentateur l’a fait. “Je suis allé voir un urologue. On a toujours peur, on se dit ‘Qu’est ce qu’il va faire ?’ Eh bien il vous met un doigt tout simplement, excusez-moi…”, confie-t-il sans tabou.

“J'ai découvert il y a un an que j'avais un cancer de la prostate. J'avais appris à ne pas avoir peur du mot grâce à ma femme, Nathalie [Nathalie Marquai, mariée à Jean-Pierre Pernaut depuis 12 ans, ndlr], qui elle, a eu un grave cancer, une leucémie, il y a quelques années. Elle a toujours dit : 'Il faut en parler, il faut dire quand on a un cancer, on a un cancer, on ne va pas cacher sa maladie’”, poursuit le journaliste de 69 ans.

"Ce n’est pas une honte de se balader avec une couche-culotte"

Une fois opéré, Jean-Pierre a entamé une période de convalescence : 15 jours d’hospitalisation et 2 mois de repos. Il n’a pas oublié les suites de l’opération qui a soigné son cancer.

“Après c’est un peu compliqué, parce qu’on a une sonde urinaire pendant une semaine ou deux, ce n’est pas agréable. Et puis, ce n’est pas une honte de se balader avec une couche-culotte pendant quelques semaines, ou quelques mois”.

Le présentateur n’hésite pas à évoquer un aspect encore plus tabou de la maladie : les conséquences du cancer de la prostate sur la sexualité. "Il peut y avoir des petits problèmes de couple, ça c'est sûr que ça met un peu de temps à revenir de manière normale. Mais ça revient maintenant grâce au robot qui sert à opérer", a ajouté Jean-Pierre Pernaut.

Cancer de la prostate : le cancer le plus fréquent chez l'homme

Cancer de la prostate : le cancer le plus fréquent chez l'homme© Istock

En France, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes, avec 50 430 nouveaux cas estimés en 2015. Il correspond à une transformation et une multiplication des cellules de la prostate, glande jouant notamment un rôle dans la fertilité de l'homme, qui vont alors former une tumeur maligne.

Les hommes redoutent l’examen de la prostate

Le témoignage de Jean-Pierre Pernaut a été salué par le présentateur Arthur. “Jean-Pierre Pernaut fait partie de la famille de tous les Français. Qu’il en parle avec autant de sincérité, et sans tabou, je pense que ça va faire beaucoup de bien. D’abord aux mecs, parce qu’il y a une grande pudeur autour de ce cancer, contrairement au cancer du sein qui est plus médiatisé et plus démocratisé dans le langage quotidien”, a-t-il déclaré sur France Inter.

En effet, la plupart des hommes redoutent aujourd’hui l’examen de la prostate.

Quels sont les facteurs de risque du cancer de la prostate ?

Les principaux facteurs de risque sont l'âge (surtout après 65 ans), les antécédents familiaux, l'ethnie (les hommes d'origine afro-antillaise étant les plus touchés), une alimentation riche en graisses ainsi que l'obésité et la sédentarité.

En quoi consiste le diagnostic du cancer de la prostate ?

Un diagnostic précoce du cancer de la prostate améliore le pronostic du patient. Selon l'Institut national du cancer, "le taux de survie nette à 5 ans pour ce cancer est de plus de 90%."

Le dépistage du cancer de la prostate consiste soit en un toucher rectal, soit en une prise de sang qui permet d'analyser le taux de PSA (antigène prostatique spécifique) dans le sang. Si le cancer est avéré, le traitement pourra alors consister en une simple surveillance, une chirurgie, une radiothérapie, une curiethérapie, une hormonothérapie ou encore une chimiothérapie. Les traitements peuvent également être combinés.

Photo : micrographie montrant un adénocarcinome acineux de la prostate (la forme la plus courante de cancer de la prostate)

Photo : micrographie montrant un adénocarcinome acineux de la prostate (la forme la plus courante de cancer de la prostate) © Creative Commons

Crédit : Nephron, 12 juin 2010 - CC - Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.en

Sources

Quotidien, TMC, 30 janvier 2020

Les cancers de la prostate : points clés, Institut National du Cancer, 11 janvier 2017

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