Octobre Rose : symptômes, dépistage, histoire... Tout sur le cancer du seinIstock
Sommaire

Depuis désormais 27 ans, Octobre Rose tente de sensibiliser au dépistage du cancer du sein. Un rendez-vous de mobilisation nationale, grâce à un contre le cancer du sein, toujours croissant. Le cancer du sein est à la fois le cancer le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme : il représente selon l’Institut national du cancer 33 % des cas de cancers féminins.

Cancer du sein : un dépistage en berne depuis la pandémie

La Ligue contre le cancer s'inquiète de la baisse du dépistage du cancer du sein en France. Dans un communiqué, l'association rappelle que la crise sanitaire a en effet engendré une baisse drastique du taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein. Selon les données de Santé Publique France, un rattrapage est observé en 2021, faisant remonter le taux à 50,6%. Toutefois, cet effet cache une baisse généralisée depuis plusieurs années: la participation de la période 2020-2021 (46,6%) reste inférieure à celle de la période 2018-2019. Cette tendance à la baisse est observée depuis 2012, lorsque le taux de dépistage s’établissait à 52,4%. Depuis plusieurs années, la Ligue contre le cancer remarque une baisse de participation plus accentuée chez les femmes de 55 à 60 ans, qui "entrent" dans le parcours de dépistage.

En France, 58 500 nouveaux cas de en France métropolitaine en 2018. L'âge médian au moment du diagnostic est de 63 ans. Toutefois, selon l'Institut national du cancer, la survie nette à 5 ans standardisée sur l’âge s’améliore au cours du temps. "Elle est passée de 80% pour les femmes diagnostiquées entre 1989 et 1993 à 87% pour celles diagnostiquées entre 2010 et 2015".

1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein et l'information sur le dépistage précoce permet de sauver des milliers de vies, et est essentielle pour que les femmes soient en mesure de se soigner rapidement. Depuis 2014, de grands évènements ont marqué les différentes campagnes d'octobre, et cette année encore, la tour Eiffel s'illuminera de rose pour accompagner la campagne annuelle de l'Association, et ainsi lancer de manière forte et symbolique la 28ème campagne d'Octobre Rose.

Tout au long du mois d'octobre, suivez toutes les actualités autour de la campagne d'Octobre Rose :

24/10/22 - Cancer du sein : à quelle fréquence faire du sport pour réduire les risques ?

Combien de fois par semaine doit-on faire du sport pour se prévenir d'un développement d'un cancer du sein ? La recherche publiée dans la revue médicale British Journal of Sports Medicine le mois dernier s’est en effet intéressé aux bienfaits du sport pour lutter contre le cancer du sein. L'étude vient de démontrer que la sédentarité était associée à une augmentation de 104 % du risque de cancer du sein.

Les chercheurs ont constaté qu'un niveau plus élevé d'activité physique, ou de mouvement général, était associé à une réduction de 41 % du risque de cancer du sein invasif. Chez les femmes pré et périménopausées, une activité physique intense au moins trois jours par semaine était liée à une réduction de 38% du risque de cancer du sein par rapport à l'absence d'activité intense.

"Pour chaque tranche de 100 minutes [de sédentarité] par jour, nous avons observé une augmentation de 20% du risque de cancer du sein en général, et un doublement du risque de cancer du sein triple négatif [qui est plus agressif et difficile à traiter]", a déclaré la professeure Lynch, auteure principale de l'étude.

Quant aux causes de ce lien entre sport et cancer du sein, les chercheurs estiment que l'activité physique réduit le risque de cancer du sein parce qu'elle diminue la quantité d'hormones œstrogènes et androgènes circulant dans le sang. Une réduction de l'inflammation peut également être un facteur. "On a toujours mis l'accent sur d'autres comportements de santé comme une alimentation saine, le maintien d'un poids santé, la réduction de la consommation d'alcool", a déclaré la professeure Lynch, mais selon elle, l'activité physique a un rôle important à jouer dans la prévention du cancer".

17/10/22 - Miss Nord-Pas-de-Calais veut s'engager pour Octobre Rose

À 23 ans, la tout juste élue Miss Nord-Pas-de-Calais a souhaité faire part de sa volonté de s'engager dans la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein Octobre Rose. Interrogée sur BFM Grand Lille, l'infirmière a expliqué que la lutte contre le cancer est l'une des causes qui lui tient à cœur, ayant elle-même été hospitalisée dans son enfance en raison d'une tumeur. "Le fait d'avoir été hospitalisée, d'avoir découvert le milieu hospitalier, le métier d'infirmière, ça m'a donné envie de faire pareil. De me sentir utile aux autres et d'être dans l'humain", a précisé la nouvelle Miss. La jeune femme a ainsi expliqué sa volonté de s'engager auprès d'associations pendant Octobre Rose, pour sensibiliser au cancer du sein.

15/10/22 - Le cancer du sein plus dangereux après un accouchement

Les cancers du sein qui apparaissent dans les cinq ans suivant un accouchement sont plus susceptibles de se propager et de devenir mortels. Avoir accouché récent serait ainsi à lui seul un facteur de risque indépendant de progression du cancer du sein. C’est ce qu’assurent des travaux de l’OHSU Knight Cancer Institute (USA) parus dans le JAMA Network Open le 14 octobre 2022.

La Pr Pepper Schedin, auteur principal de l’étude ajoute "Cela a de profondes implications pour le pronostic. Un diagnostic (de cancer du sein, NDLR) post-partum peut déplacer les femmes qui semblent avoir un bon pronostic dans une catégorie à haut risque."

Les chercheurs ont pu confirmer le lien entre la grossesse et les pronostics du cancer du sein en étudiant les dossiers de 2 970 sujets atteints d'une tumeur mammaire cancérigène diagnostiqué à 45 ans ou moins. 860 n’avaient jamais accouché.

Les scientifiques ont découvert que le risque de métastases était 50% plus élevé chez les femmes diagnostiquées dans les cinq ans suivant un accouchement par rapport à celles qui n'avaient pas eu d’enfant durant cette période. Un constat similaire a été fait concernant le risque de décès lié au cancer du sein.

10/10/2022 - Cancer du sein : vers un dépistage dès 45 ans ?

Alors que le dépistage du cancer du sein est à ce jour recommandé pour les femmes de 50 ans et plus, le 20 septembre dernier, la Commission européenne a proposé d’abaisser l’âge de recommandation à 45 ans. Objectif, réduire le taux de mortalité du cancer le plus fréquent chez les femmes, en améliorant toute la stratégie de prévention. En effet, lorsqu’il est détecté à son stade le plus précoce, le cancer du sein a bien plus de chance d'être guéri, montant le taux de survie à 99 % selon l’Institut national du cancer.

Un dépistage dès 45 ans auquel s'oppose la Société française de sénologie et pathologie mammaire (SFSPM), qui estime qu'il ne serait pas spécialement nécessaire d’inclure les femmes de moins de 50 ans dans les campagnes de prévention "en dehors des femmes à haut risque de cancer". Selon la SFSPM, la "stratégie de dépistage systématique des femmes trop jeunes risque d'entraîner un 'sur-diagnostic', car certaines tumeurs peuvent être repérées, alors qu'elles n'auraient jamais évolué en cancer. Le risque ? Entamer un traitement lourd et inutile".

07/10/2022 - Cancer du sein : la pollution augmente bien les risques

L'exposition à la pollution augmente bien les risques de cancer du sein. Une nouvelle étude française vient de révéler que l’exposition à cinq polluants de l’air semble bel et bien associée à un risque accru de cancers du sein. Il s’agit de la première étude de grande envergure réalisée sur 22 ans qui analyse dans le détail l’effet respectif de 8 polluants sur le risque de cancer du sein.

Elle révèle par exemple que jusqu’à 9 % des cancers du sein pourraient être évités en France, si les femmes étaient exposées à des taux de dioxyde d’azote inférieurs au seuil actuel recommandé par l’OMS.

Après avoir analysé les niveaux de pollution de l’air dans l’Hexagone, les chercheurs ont découvert que 5 polluants atmosphériques étaient associés à une augmentation du cancer du sein. Les scientifiques ont en effet démontré un lien entre "l’exposition chronique à faible dose" à ces polluants et le risque de développer un cancer du sein. Il s’agit notamment du dioxyde d’azote, émis principalement par les gaz d’échappement des véhicules, des particules PM10 produites par le chauffage ou le transport routier et du Benzo[a]pyrène que l’on retrouve dans l'environnement des raffineries de pétrole, la fumée de cigarette ou lors de la combustion de tous les combustibles fossiles.

Retrouvez dans le détail les pourcentages de risques en fonction de ces 5 polluants :

  • Dioxyde d’azote (NO2) : une augmentation de 17,8 µg/m3 d’exposition est associée à une augmentation statistiquement significative d’environ 9 % du risque de cancer du sein
  • Particule (PM10) : une augmentation de 10 µg/m3 d’exposition est associée à une augmentation à la limite de la significativité statistique d’environ 8 %
  • Particule (PM2.5) : une augmentation de 10 µg/m3 d’exposition est associée à augmentation à la limite de la significativité statistique d’environ 13 %
  • Benzo[a]pyrène (BaP) : une augmentation de 1,42 ng/m3 d’exposition est associée à une augmentation statistiquement significative d’environ 15 % du risque de cancer du sein
  • Polychlorobiphényles (PCB153) : une augmentation de 55 pg/m3 d’exposition est associée à une augmentation statistiquement significative d’environ 19 % du risque de cancer du sein

Comme le rappelle le communiqué du centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard, ces conclusions suggèrent que "la réduction des concentrations des polluants de l’air en France a le potentiel de contribuer à la prévention du cancer du sein".

04/10/2022 - Auto-palpation : Alice Detollenaere montre les bons gestes

Parfois une vidéo vaut mieux que mille mots. Dans une vidéo publiée sur son compte Instagram, l'ambassadrice de la campagne 2022 d'Octobre Rose a décidé de montrer comment réaliser une auto-palpation de la poitrine pour vérifier et détecter une éventuelle anormale. "L’autopalpation sauve des vies. En ce mois d’octobre Rose il est plus qu’important de rappeler ce geste qui doit être un automatisme !', a expliqué la compagne de Camille Lacourt. Il convient de réaliser l’autopalpation chaque mois après la période de menstruations, c’est à cette période que les glandes mammaires sont les plus souples et ont ainsi leur taille et leur apparence habituelle ce qui facilite la palpation et la détection d’anomalies. Si vous en détectez, il est indispensable d'aller consulter votre gynécologue ou tout autre professionnel de santé.

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01/10/2022 - La tour Eiffel parée de rose lance la campagne avec un défilé

Coup d'envoi d'Octobre Rose ! Comme chaque année, la Ligue contre le cancer lance sa campagne de sensibilisation au cancer du sein du 1er au 31 octobre. Pour l'occasion et le temps d'une soirée, la tour Eiffel s'est illuminée de rose pour lancer le mois de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein. Pour célébrer les 30 ans d'Octobre rose, le défilé de 30 héroïnes concernées par le cancer du sein a été organisé. Parmi elles étaient présentes les trois ambassadrices de la campagne 2022 : Alice Detollenaere, Évelyne Dhéliat et Claudia Tagbo. En 2021, seule la moitié (50,6%) des femmes concernées ont participé au dépistage organisé du cancer du sein, d'où l'importance de sensibiliser une nouvelle fois les femmes.

Un camion Octobre Rose s'installera d'ailleurs Place de la République à Paris du 4 au 7 octobre 2022. Vous pourrez ainsi vous y faire dépister sur invitation ou après vous inscription, mais ce sera aussi l'occasion d'apprendre à vous auto-palper la poitrine et de rencontrer des associations. Ce dépistage s'adresse aux femmes de 50 à 74 ans ayant fait une mammographie il y a plus de 24 mois.

22/09/2022 - Cancer du sein : 7 aliments à éviter

Faut-il changer son alimentation au moment du diagnostic et du traitement du cancer du sein ? La nutritionniste Anna Taylor répond à toutes les questions dans un article publié par la clinique de Cleveland aux États-Unis. "Aucun supplément ne peut faire le travail d’une alimentation variée, alors ne vous tournez pas vers les pilules pour faire le travail à votre place", conseille la nutritionniste. La spécialiste recommande en effet de se confectionner des assiettes très colorées pour obtenir un maximum de phytonutriments tels que les caroténoïdes : ils donnent les couleurs jaune et orange aux fruits et aux légumes. Lentilles, œufs, produits laitiers, viande, tofu, noix… "Une bonne règle générale consiste à inclure des protéines au moins trois à quatre fois par jour si vous mangez des portions normales d’aliments et au moins quatre à cinq fois par jour si vous mangez des portions d’aliments plus petites que d’habitude", précise la nutritionniste.

À l'inverse, Anna Taylor déconseille certains aliments pendant le cancer du sein tels que :

  • la viande crue
  • les oeufs crus ou mollet
  • les produits laitiers non pasteurisés
  • les fruits et légumes non lavés
  • les restes douteux ayant plus de 3 ou 4 jours
  • la caféine
  • l'alcool

16/09/2022 - Cancer du sein : une baisse de dépistage inquiétante

La Ligue contre le cancer s'inquiète de la baisse du dépistage du cancer du sein en France. Dans un communiqué, l'association rappelle que la crise sanitaire a en effet engendré une baisse drastique du taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein. Selon les données de Santé Publique France, un rattrapage est observé en 2021, faisant remonter le taux à 50,6%. Toutefois, cet effet cache une baisse généralisée depuis plusieurs années: la participation de la période 2020-2021 (46,6%) reste inférieure à celle de la période 2018-2019. Cette tendance à la baisse est observée depuis 2012, lorsque le taux de dépistage s’établissait à 52,4%. Depuis plusieurs années, la Ligue contre le cancer remarque une baisse de participation plus accentuée chez les femmes de 55 à 60 ans, qui "entrent" dans le parcours de dépistage.

La Ligue contre le cancer rappelle que le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme, mais aussi le plus meurtrier : les retards de dépistages peuvent avoir des conséquences dramatiques. Pour que les femmes retrouvent le chemin du dépistage, la Ligue insiste, cette année encore : pour sauver plus de vies, levons les tabous, parlons du dépistage, informons largement ", assure Daniel Nizri, président bénévole de la Ligue contre le cancer.

15/09/2022 - Venez courir avec Odysséa !

Après avoir récolté 948 000 euros en 2021 pour les femmes touchées par la maladie et leurs familles dans chacune des régions traversées, la course Odysséa fait son grand retour en 2022. Organisée pour l a toute première fois en 2002, la course Odysséa avait rassemblé à l'époque 1000 femmes au pied de la tour Eiffel. En 2021, ce sont 20 000 personnes qui ont participé à l'événement afin de récolter des fonds pour la lutte contre le cancer du sein.

Les courses Odysséa prévues en 2022 :

7/09/2022 - Un concours photo pour les 30 ans du ruban rose

En cette année des 30 ans de la création du ruban rose, Estée Lauder a lancé son "Estée Lauder Companies Pink Ribbon Photo Award". Un concours photo qui a eu lieu du 30 mai au 20 août 2022 et ayant cette année pour thème : "AN EYE FOR BEAUTY". Ce concours photo en soutien à la lutte contre les cancers du sein et à Ruban Rose était ouvert à tous les photographes professionnels et amateurs jusqu'au 20 août 2022. Les photographies finalistes et leurs histoires seront dévoilées le 3 octobre 2022

Octobre rose : comment se mobiliser contre le cancer du sein ?

Chaque année en octobre, la campagne de lutte contre le cancer du sein organisée par l'association Ruban Rose propose de lutter contre le cancer du sein en informant, en dialoguant et en mobilisant.

En effet, il faut rappeler que le cancer du sein concerne 1 femme sur 8 en France, avec plus de 58 000 nouveaux cas par an. Il s’agit du cancer le plus courant chez la femme puisqu’il constitue plus d’un tiers des nouveaux cas de cancers féminins. Cette année encore en 2022, la 29e édition d'Octobre Rose se dérouelra du samedi 1er octobre jusqu'au lundi 31 octobre. La 2ème édition de Bouger POUR ELLES aura lieu du 1er au 31 octobre 2022. L'objectif ? Réaliser un parcours de 6 km, à faire connecté avec son smartphone, est à effectuer entre le 1er et le 31 sur le lieu et à la date de son choix. L’an dernier, cette marche solidaire a été suivie par près de 700 participants.

Cancer du sein : quel impact sur la sexualité ?

Le cancer du sein impacte la féminité des femmes qui en souffrent sur leur égo et leur intimité. 88,3%, c’est la proportion de femmes atteintes d’un cancer du sein qui ont vécu des changements majeurs dans leur sexualité. Afin de sensibiliser le grand public à cette problématique, les psychopraticiennes Célia Charpentier et Isabelle Faure-Kandel ont mené une enquête auprès de 230 femmes, dont les résultats ont été dévoilés le 20 septembre 2021. D’après ce sondage, 46,3% des femmes actuellement traitées pour un ou en rémission ont observé une baisse de la fréquence de leurs rapports sexuels. Plus encore, 37,7 % des patientes ont été confrontées à un arrêt complet de leur sexualité.

Ce sondage vise à rappeler qu'il y a un véritable manque d'information du personnel médical à ce sujet auprès des femmes. En effet, 71 % des femmes interrogées au cours de cette enquête affirment n’avoir pas été prévenues du tout quant aux impacts du cancer sur leur sexualité.

Cancer du sein : quelles sont les formes les plus fréquentes ?

Selon la , les trois formes les plus fréquentes de cancer du sein sont :

  • Les carcinomes in situ : les cellules cancéreuses restent dans les canaux et les lobules, et n’ont pas diffusé dans les tissus environnants.
  • Les carcinomes infiltrants : ici, les cellules cancéreuses ont envahi les tissus entourant les canaux et lobules. Si ce type de cancer n’est pas pris en charge à temps, il conduit à la formation de métastases dans les ganglions axillaires et le reste du corps.
  • Les carcinomes inflammatoires : ils se situent en surface, au niveau de la peau.

Dates clés : Octobre Rose

  • En 1985, un partenariat entre l'American Cancer Society et l'entreprise Imperial Chemical Industries lance une campagne pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein et promouvoir la mammographie.
  • En 1992, Alexandra Penney, rédactrice en chef du journal Self, consacré la santé des femmes, propose un numéro spécial "Cancer du Sein". Evelyn Lauder, vice-présidente de la société de cosmétique Estée Lauder et survivante d'un cancer du sein, est invitée pour être rédactrice de ce numéro spécial.
  • En 1993, Evelyn Lauder crée aux USA la Breast Cancer Research Foundation (Fondation pour la Recherche contre le Cancer du Sein) afin de soutenir l'innovation en matière de recherche clinique et génétique.
  • En 1994, Estée Lauder France et le magazine Marie-Claire décident de s'engager ensemble dans la lutte contre le cancer du sein en créant l'association "Le Cancer du Sein, Parlons-en !". Chaque année, de nombreuses initiatives sont mises en place, pendant tout le mois d'octobre (Octobre Rose), pour informer et sensibiliser les femmes à l'importance du dépistage précoce.
  • Depuis 2004, les Prix Ruban Rose mis en place par l'association permettent de soutenir financièrement la recherche contre le cancer du sein.
  • Le 12 novembre 2011, Evelyn Lauder s'éteint. L'association "Cancer du Sein, Parlons-en !" continue son combat contre le cancer du sein et sur l'importance d'un dépistage précoce.
  • Depuis 2014, chaque premier octobre, la tour Eiffel se pare de la couleur de l'association et s'illumine en rose.

26 octobre - Octobre rose : pourquoi le rose pour le ruban ?

Selon , c'est en 1992 qu'Alexandra Penney, rédactrice en chef du magazine Self, imagine un ruban rose pour représenter le combat contre le cancer du sein. Elle demande ensuite à l'entreprise Estée Lauder de le distribuer dans ses magasins de New York. Evelyn Lauder, vice-présidente de la société de cosmétiques, surenchérit en promettant de mettre des rubans sur tous les comptoirs Estée Lauder, ainsi que les magasins de cosmétiques du pays.

Pourquoi la couleur rose ? Le rose du ruban choisi par l'entreprise Estée Lauder est le rose 150 qui est en réalité "l'une des couleurs best-sellers" de chez Offray, la plus grande entreprise de rubans au monde."Une couleur féminine, douce, joyeuse et qui évoque la bonne santé, tout ce que ce cancer n'est pas", assure l'association Breast Cancer Action, qui milite contre le cancer du sein. Aujourd'hui, le ruban rose est le symbole international de la lutte contre le cancer du sein. Encore aujourd'hui, porter un ruban rose permet de marquer son engagement dans la lutte contre le cancer du sein et sa solidarité avec les malades.

Cancer du sein : les facteurs pouvant favoriser son apparition

Cancer du sein : les facteurs pouvant favoriser son apparition© Service de presse

Un Mammobus pour dépister dans les quartiers populaires

En 2020, seules 42,8 % des femmes ont participé aux campagnes de dépistage du cancer du sein organisées. Pour y remédier, une association a lancé en banlieu parisienne un Mammobus, dans le cadre d'Octobre rose, pour aller au plus près de celles qui hésitent ou ne savent pas qu’elles peuvent en bénéficier gratuitement. Comme le rapporte France 24, sur le parvis de la mairie de Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise, une manipulatrice en radiologie et un radiologue enchaînent les consultations gratuites jusqu'à 17h.

Le yoga pour se réapproprier son corps

Une canadienne menée par le Dr Andréanne Côté et le Pr Serge Daneault a étudié l’effet du yoga chez les patients atteints de cancer. D’après les études analysées par ces deux médecins, plusieurs symptômes ont connu des améliorations significatives avec le : meilleure qualité du sommeil, diminution des symptômes anxieux ou dépressifs, amélioration du bien-être mental et du fonctionnement physique… En particulier chez les participants les plus assidus dans leur pratique.

"La variété des effets bénéfiques produits, l’absence d’effets secondaires et le rapport coût-bénéfice avantageux du yoga thérapeutique en font une intervention intéressante à suggérer par les médecins de famille aux patients atteints de cancer", ont conclu les chercheurs. Medisite vous détaille pour renouer avec le haut de son corps.

Cancer : l’activité physique réduit le risque de récidive

"De plus en plus d’études démontrent les bénéfices de l’activité physique en prévention tertiaire, notamment pour les patients atteints de ", indique l’Institut national du cancer. Ses principaux bienfaits sont les suivants :

  • prévenir et corriger le déconditionnement physique ;
  • maintenir et/ou normaliser la composition corporelle ;
  • réduire la fatigue liée aux cancers ;
  • améliorer la qualité de vie des patients ;
  • améliorer la tolérance des traitements et leurs effets à moyen et long terme ;
  • allonger l’espérance de vie ;
  • réduire le risque de récidive.

"Plus l'activité physique est initiée tôt dans le parcours de soins et maintenue dans la durée, plus ses effets seront bénéfiques sur le patient", précise le groupement d’intérêt public. Les professionnels de santé ont donc un rôle important à jouer en informant les patients sur l’intérêt de continuer à bouger, malgré la maladie.

Cancer du sein : un dépistage pour qui ?

Toutes les femmes à partir de 50 ans et jusqu'à 74 ans doivent se faire . La permet de dépister des tumeurs de petites tailles, avant même qu'elles ne soient palpables et que les symptômes n'apparaissent. Les femmes ciblées sont invitées par courrier à se faire dépister tous les deux ans. L'examen est pris en charge à 100 %, sans aucun frais à avancer.

"Il s'agit uniquement des femmes qui ne présentent pas de et sans antécédent familial ou personnel de cancer du sein. Celles-ci bénéficient d'un suivi spécifique et il n'est évidemment pas question de les écarter de leur suivi individuel", explique à Medisite Nathalie Clastres, chargée de mission prévention et dépistage à la Ligue contre le cancer. Toutefois, cela n'empêche pas l'autopalpation pour les femmes de moins de 50 ans et le contrôle de votre poitrine régulier chez votre gynécologue. Une femme, même sans traitement contraceptif ou lié à la gynécologie, doit consulter son gynécologue au moins une fois dans l'année. Cette visite de contrôle sera l'occasion de faire un frottis vaginal et un examen des seins.

Cancer du sein : les sels d'aluminium des déodorants responsables ?

une nouvelle fois dans le viseur. Des scientifiques appellent à l’interdiction des sels d’aluminium dans les déodorants. Dans une publiée dans le International Journal of Molecular Sciences, des chercheurs suisses ont démontré que cellules, y compris celles de la glande mammaire, qui sont exposées aux sels d’aluminium "assimilent ce métal rapidement".

Dans cette étude, les chercheurs du laboratoire suisse de Cancérogenèse Environnementale de la Fondation des Grangettes et de l'université d'Oxford ont révélé que "dans les 24 heures qui suivent, une instabilité génomique apparaît sous forme d’une altération dans la structure et le nombre des chromosomes". Les résultats de l’étude confirment donc le potentiel cancérigène de l’aluminium sur les cellules mammaires. L’étude révèle en effet que "l'aluminium pénètre dans les cellules mammaires et déstabilise la structure et le nombre des chromosomes", ce qui .

Cancer du sein : les hommes peuvent aussi être touchés

Environ 500 cas sont diagnostiqués chaque année en France. Les hommes représentent 1 % des cas de . Peu de personnes en sont conscientes, mais ils présentent eux aussi des glandes mammaires.

Ces dernières sont, certes, moins développées auprès de la population masculine, mais la rend toutefois à risque. Le cancer du sein est plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes de plus de 60 ans. Environ 15% d'entre eux sont liés à une mutation hérité du gène BRCA2.

Cancer du sein : attention au stress

Des chercheurs ont identifié un mécanisme démontrant comment le stress chronique accélérait la croissance des cellules souches du cancer du sein. À l’heure actuelle, le stress chronique a déjà fait l'objet de nombreuses études. "Le stress, tout comme la pollution, fait en effet aussi partie des facteurs de risque du cancer du sein, déplore notre cancérologue. Or, dans nos sociétés européanisées, il est difficile d’agir contre ces facteurs de risque", confie à Medisite Eric Sebban, chirurgien gynécologue et cancérologue.

Rapportée par le Journal of Clinical Investigation une étude sur des souris a prouvé que le pouvait favoriser le développement des cellules souches du cancer du sein. Ce phénomène serait lié à l’épinéphrine, l’une des principales hormones de stress.

Cancer du sein : un virus présent dans le haricot niébé pourrait prévenir les métastases

Des chercheurs américains viennent de mettre au point une thérapie ciblée et du mélanome. Pour cela, ils ont utilisé le virus de la mosaïque du niébé, capable d’activer le système immunitaire des patients et de le diriger vers les cellules cancéreuses. Des chercheurs de l’université de Californie - San Diego ont en effet étudié le virus de la mosaïque du haricot niébé, qui pourrait empêcher le développement des métastases. Inoffensif pour l’homme, il est néanmoins considéré comme un corps étranger par notre organisme, qui va donc déclencher une réponse immunitaire lorsqu’on lui inocule. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Advanced Science, le 14 septembre 2021.

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Opération Bonnet rose contre le cancer du sein

Pour fêter les cinq ans de sa marque Le Bonnet français, la marque a lancé une opération pour participer à la lutte contre le cancer du sein. Pour chaque bonnet acheté, 10 euros seront reversés pour soutenir la recherche. Son objectif avec ce partenariat inédit ? Créer le premier bonnet français qui soutient et aide la recherche sur le cancer du sein. L'objectif des 100 bonnets fixé au 31 octobre a déjà été attein.

Chaque bonnet est vendu 35 euros et l’intégralité des bénéfices est reversée au Ruban rose, soit 10 euros par bonnet. "Si le cap des 100 bonnets roses est franchi, nous lançons une version enfant du bonnet rose et si nous dépassons les 500, nous devenons partenaires officiels pour reconduire l’opération dans une version encore plus fun, en 2022", annonçait déjà Hugo Camusso, son créateur, dans Le Dauphiné Libéré.

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Deux types de mammographie

Soutenu par la campagne d'Octobre Rose, le dépistage organisé du cancer du sein est proposé aux femmes de 50 à 74 ans. Il est fondé sur la conviction que plus on détectera en grand nombre des cancers de petite taille, mieux on viendra à bout de la maladie. L'outil préférentiel, la mammographie, a pour but d'identifier les cancers du sein localisés qui, s'ils n'étaient pas détectés, métastaseraient théoriquement tous, et causeraient automatiquement la mort. Or, depuis ce dépistage systématique, on s'est aperçu que le taux annuel de nouveaux cas de cancers du sein précoce a doublé, tandis que le taux de cancers du sein avancés n'a guère chuté, ce que l'on espérait pourtant.

Comme le précise le Dre Cécile Bour, radiologue, dans son livre "Mammo ou pas mammo", en réalité, il y a deux types de ! La mammographie de dépistage, c'est la mammographie de routine, celle qu'on vous demande de réaliser tous les deux ans dès 50 ans, même en l'absence de tout symptôme, sur convocation. Quant à la mammographie de diagnostic, c'est celle qui est motivée par l'apparition d'un signe, d'un symptôme dans le sein et nécessite une exploration pour identifier et diagnostiquer le problème du sein.

Cancer triple négatif : un nouveau médicament autorisé en France

C'est un nouvel espoir pour les malades. Olivier Véran a annoncé ce mardi 5 octobre qu’un nouveau traitement prometteur contre une forme agressive du cancer du sein, appelé "triple négatif", serait autorisé et disponible en France à compter du 1er novembre. "Il existe enfin un traitement prometteur produit par un laboratoire américain, qu’on appelle le Trodelvy", a révél le ministre de la Santé lors d'une séance aux questions à l'Assemblée.

"La France a été le premier pays européen à pouvoir en faire bénéficier quelques patientes en attendant que la production soit plus importante ; je peux vous confirmer qu’il sera autorisé en accès précoce et disponible en France à compter du 1er novembre 2021", a détaillé Olivier Véran. Une "bonne nouvelle" qui intervient en plein mois d'Octobre Rose, mois de sensibilisation au dépistage et à la lutte contre le cancer du sein.

Comment prendre soin de la zone traitée par radiations ?

Dans son ouvrage "Lolo Land", Abelia Becker précise qu'il est recommandé d'utiliser un savons surgras ou une huile nettoyante sous une douche tiède pour nettoyer la zone irradiée. Elle recommande de se sécher en tapotant avec douceur "sans frotter la peau". Dans son guide pour accompagner les femmes touchées par le cancer, elle conseille également de choisir "des soutiens-gorge sans coutures ni armatures" et de porter des vêtements en coton.

"Profite des jours sans séance pour bien hydrater ta peau et notamment la zone ciblée, afin de booster un peu tes défenses face aux rayosn", écrit-elle. Elle recommande notamment d'éviter les déodorants ou les parfums et lotions alcoolisées qui seraient trop agressives pour une peau abîmée par .

Cancer du sein : les âges les plus à risque

"Le pic de fréquence du cancer du sein est entre 50 et 70 ans. Il y a peu de cancer chez la femme jeune", explique le Dr Sebban, interrogé par Medisite. À partir de quel âge devrait-on agir sur nos facteurs de risque ? "Quand je vois aujourd’hui comment les parents ‘surnourissent’ leurs enfants… je comprends mieux pourquoi on comptabilise autant de cancers dans notre société. On mange trop de façon générale et surtout on mange mal. Et ce n’est pas forcément lié aux risques de cancer du sein, c’est la porte ouverte à de nombreuses autres maladies [diabète, maladies cardiovasculaires… ndlr]". Il n’y a donc pas d’âge pour prendre les bonnes habitudes : on devrait commencer dès l’enfance", explique le médecin.

Course Odysséa d'Octobre Rose 2021

La 20e édition de la traditionnelle course Odysséa Paris a eu lieu au château de Vincennes le dimanche 3 octobre à 9 heures (10 kilomètres). Depuis plus de 10 ans, plus de 4 145 000 euros ont été collectés pour la recherche contre le cancer du sein pour Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, et 5e meilleur hôpital de cancérologie au monde. En 2021, les fonds qui seront récoltés par Odysséa Paris vont permettre seront alloués au projet COMPASS lancé par Gustave Roussy .

La Tour Eiffel s'illumine de rose pour Octobre Rose

Comme chaque année, la Tour Eiffel s'est illuminée en rose le 1er octobre pour accompagner la campagne annuelle de l'Association et lancer de manière symbolique la campagne d'Octobre Rose.

Cancer du sein : attention à l'excès de sucre

"Je crois beaucoup aux facteurs liés au mode de vie. Quand vous allez en Asie, où le mode de vie est différent du nôtre et où les gens ne mangent pas comme nous, vous constaterez qu’il y a trois fois moins de cancer du sein qu’aux USA et qu’en Europe. Dans certaines régions asiatiques, on est aussi davantage à l’abri de la pollution", confie à Medisite le Dr Sebban, chirurgien gynécologue et cancérologue.

"L’excès de sucre est un facteur de risque avéré de cancer du sein", nous avertit, effectivement, le Dr Sebban. Plusieurs études scientifiques ont, en effet, déjà prouvé le rôle que le sucre peut avoir dans la survenue de la maladie.

5 étapes pour une autopalpation réussie

Seul un professionnel de santé pourra effectuer certaines actions de dépistage, comme un examen clinique des seins ou une mammographie. En revanche, l’autopalpation s’effectue simplement et rapidement, et peut être pratiqué par toutes les femmes. Le Dr. Grégory Akerman a expliqué à Medisite les :

  1. Se mettre debout face à un miroir : Avant de procéder à l’autopalpation, il faut, dans un premier temps, examiner sa poitrine. La personne doit se mettre debout ou assise face à un miroir les bras le long du corps.
  2. Levez le bras gauche : Il faut ensuite lever le bras gauche pour réaliser la palpation qui doit être effectuée doucement et soigneusement sur le sein gauche à l’aide de votre main droite.
  3. Veillez à contrôler tout le sein : Il ne faut pas oublier d’apporter une attention particulière en examinant la zone située entre le sein et l’aisselle, puis l’aisselle elle-même.
  4. Terminez par le mamelon : Appuyez délicatement sur votre mamelon pour vous assurer qu’aucun écoulement ne se produise. Vérifiez qu’il ne soit pas douloureux, enflammé ou rétracté sur lui-même.
  5. Répétez l'auto-examen sur l’autre sein : Il faudra ensuite recommencer tout le process sur le sein droit, toujours sans omettre l’aisselle et la zone entre le sein et cette dernière.

5 étapes pour une autopalpation réussie© Service de presse

Sources

Tout savoir sur le cancer du sein, Fondation pour la Recherche Médicale. 

https://www.frm.org/recherches-cancers/cancer-du-sein/focus-cancer-sein

Le cancer du sein, Insitut national du Cancer.

https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-chiffres-du-cancer-en-France/Epidemiologie-des-cancers/Les-cancers-les-plus-frequents/Cancer-du-sein

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