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Quels actifs privilégier ?

Un antirides de qualité doit multiplier les actions à l'aide de différents actifs. - Il doit contenir des hydratants de type glycérine ou huiles végétales pour atténuer le dessèchement cutané. - Il doit aussi être riche en antioxydants pour combattre les radicaux libres qui accélèrent le vieillissement.

Les conseils des pros : "La vitamine E, la vitamine C et les extraits végétaux de type thé ou ginkgo biloba constituent de bons anti radicaux libres", explique Myriam Cohen, docteur en pharmacie et diplômée en cosmétologie. "Les cosmétiques à l'acide hyaluronique, l'acide glycolique, le rétinaldéhyde et les oméga 3 permettent de stimuler la qualité du derme et du grain de peau", ajoute le Dr Marie-Pierre Hill-Sylvestre, dermatologue.

Les antirides doivent aussi offrir une protection solaire pour prévenir les dégâts des UV.

Les soins chers sont-ils meilleurs ?

Toutes les marques de cosmétiques ou presque proposent des antirides. Mais leur prix peut varier selon un rapport de un à dix. Et la qualité n'est pas toujours proportionnelle au prix.

Les conseils des pros : "Les ingrédients peuvent coûter cher selon leur qualité, leur pureté et les recherches scientifiques qui ont été faites", souligne le Dr Marie-Pierre Hill-Sylvestre. "Mais un bas prix n'est pas synonyme de mauvaise qualité." Même constat pour la cosmétologue Myriam Cohen : "Le prix de vente ne reflète pas forcément le coût de la formule. Les marques de luxe font aussi payer leur image, leur campagne promo et leur emballage plus travaillé."

Peaux sèches : quel anti-âge ?

Pour les peaux sèches, priorité aux formules de type cérats, les pommades à base de cire et d'huile. Autres possibilités : les émulsions grasses "eau dans l'huile" et les produits aux acides gras essentiels oméga 3 et oméga 6. Il faut éviter en revanche les soins contenant de l'alcool : ils assèchent la peau.

Les conseils des pros : Le Dr Marie-Pierre Hill-Sylvestre explique qu'en effet "la cire freine l'évaporation de l'eau et se substitue au sébum manquant". "Les antirides à l'acide hyaluronique permettent aussi une bonne hydratation", assure la cosmétologue Myriam Cohen. "Cet acide se gonfle d'eau et régule ainsi le flux hydrique de la peau."

Que valent les antirides bio ?

Si les cosmétiques bio ont le vent en poupe, leur réel intérêt ne convainc pas tout le monde.

Les conseils des pros : Pour le Dr Marie-Pierre Hill-Sylvestre : "Ils apportent des ingrédients que le corps s'attend à recevoir et sait métaboliser, contrairement à certains ingrédients artificiels." Mais ils ne seraient "pas forcément plus efficaces", selon la cosmétologue Myriam Cohen.

Côté sécurité, les cosmétiques bio étiquetés "sans conservateurs" ou "sans parabens" montrent une bonne sécurité face aux contaminations microbiennes, selon une enquête de la Répression des fraudes de mars 2009. Mais la pureté parfaite n'existe pas. Les autorités ont trouvé des traces de parabens et de conservateurs dans certains de ces produits, à des teneurs néanmoins "20 à 60 fois plus faibles que les limites autorisées".

Allergie aux antirides ?

Certaines substances des antirides peuvent provoquer des réactions allergiques. En particulier les parfums et arômes, dont 26 allergènes connus. Les fabricants doivent ainsi mentionner obligatoirement la présence d'eugénol, de salicylate de benzyle ou de linalol par exemple.

Prudence également avec le rétinol, les acides de fruits (AHA) et le lauryl sulfate de sodium : ils peuvent agresser l'épiderme, en particulier les peaux les plus sensibles.

Les conseils des pros : "Il vaut mieux choisir des produits avec peu de composants", conseille le Dr Marie-Pierre Hill-Sylvestre. "La peau irritable n'aime pas les mélanges complexes." En cas de doute, une consultation auprès d'un dermatologue peut s'avérer utile.

Des ingrédients dangereux

Parabens, phtalates, éthers de glycol : certains ingrédients des cosmétiques soulèvent les craintes des consommateurs. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) autorise néanmoins certains de ces solvants et conservateurs. Les analyses se poursuivent pour les parabens : l'un d'eux, non utilisé en cosmétique, s'est révélé dangereux. Pas de problème constaté à l'heure actuelle avec le phtalate DEP, même si d'autres phtalates ont déjà été interdits. Quant aux éthers de glycol, seuls quelques-uns sont tolérés. Et l'Afssaps réactualise ses recommandations chaque année.

Les conseils des pros : "Plusieurs chercheurs affirment que l'accumulation de parabens et d'autres substances chimiques pourrait présenter un danger en perturbant le fonctionnement du corps", souligne le Dr Marie-Pierre Hill-Sylvestre.

Bien lire les étiquettes

"Transformation visible", "efficacité dès 8 jours" ou même "80% des utilisatrices satisfaites" : les fabricants d'antirides ne lésinent pas sur les promesses. Mais mieux vaut savoir bien déchiffrer les étiquettes.

Les conseils des pros : Pour la cosmétologue Myriam Cohen, "les promesses basées sur des autoévaluations ne sont pas de bons indicateurs. Les marques réunissent 20 femmes, leur offrent des produits et leur demandent si elles remarquent un effet quelconque après une certaine période. Que l'amélioration constatée soit très minime ou plus importante, les fabricants peuvent en tirer des argumentaires de vente." La mention "test clinique" a en revanche un réel intérêt. "Ces études peuvent mesurer les effets concrets des antirides sur le relief, l'élasticité ou l'hydratation de la peau".

Anti-âge : quels résultats ?

Les cosmétiques antirides entretiennent le capital cutané et aident à maintenir la souplesse de la peau.

Les conseils des pros : Attention, "rien ne remplace l'éclat d'une peau saine, résultant d'une hygiène de vie et d'une alimentation adaptée", explique le Dr Marie-Pierre Hill-Sylvestre.

"Les soins atténuent les marques de déshydratation, mais sur les rides profondes, ils agissent sur des dixièmes de millimètres seulement", assure la cosmétologue Myriam Cohen. "Une fois les rides installées, il n'existe pas de produit de beauté miracle." Seule la médecine peut alors prendre le relais.

Peaux grasses : quel antirides ?

Grand avantage des peaux grasses : elles souffrent moins vite des effets du vieillissement. "Ce type de peau a généralement moins besoin de corps gras", assure la cosmétologue Myriam Cohen. "D'ailleurs, les substances trop grasses risquent d'entraîner boutons et autres points noirs."

Les conseils des pros : En revanche, même les peaux grasses ont besoin d'une bonne hydratation. "Il faut privilégier les crèmes légères et les émulsions fluides", conseille Myriam Cohen. A essayer également : "les eaux florales", affirme le Dr Marie-Pierre Hill-Sylvestre.

Quel produit pour chaque âge ?

"A 20 ans, il est inutile d'acheter des crèmes antirides qui stimulent les cellules du visage", assure la cosmétologue Myriam Cohen. Il vaut mieux privilégier les solutions de prévention. Au programme : des cosmétiques hydratants et riches en antioxydants.

A tout âge, il ne faut pas oublier de bien se protéger du soleil. Un aspect préventif indispensable pour entretenir son capital cutané. "Les rayons du soleil entrent en profondeur dans la peau, causent des dégâts dans le collagène et accélèrent ainsi le vieillissement", prévient le Dr Marie-Pierre Hill-Sylvestre.

Les trentenaires peuvent commencer la stimulation cellulaire à l'aide de gommages.

Et à partir de 40 ou 45 ans, place aux vrais antirides qui agissent sur l'élastine et le collagène.

Sources

Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps)

Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF)

''Le Palmarès 2009 des cosmétiques'', L. Wittner et H. Le Héno, éd. Leduc.s, 2008.

''Tout savoir sur vos produits de beauté : le guide des cosmétiques 2008-2009'', Myriam Cohen, éd. Flammarion, 2008.

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