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Du baby blues à la dépression post-partum

Parfois, néanmoins, cette période perdure au-delà de 15 jours et peut même s’intensifier. “La vigilance est donc de mise, afin de pouvoir aider cette maman en difficulté psychique”, avertit le Dr Garnero. Car, pour 10 % des femmes environ (20 % si l’on élargit à la forme légère à mineure de ce trouble), une véritable dépression maternelle succède au baby blues. On la connaît sous le nom de dépression postnatale ou du post-partum.

“Contrairement au baby blues, la dépression du post-partum s’étale dans le temps, avec des symptômes qui durent plus de deux semaines, qui sont souvent plus sévères et vont interférer dans le quotidien de la mère et de son enfant”, indique le psychologue clinicien. Les principaux étant :

  • l’anxiété ;
  • la tristesse ;
  • les pleurs ;
  • l’humeur dysphorique ;
  • la mélancolie ;
  • les troubles du sommeil ;
  • les troubles de l’alimentation ;
  • la rumination ;
  • les obsessions ;
  • le sentiment d’inutilité et d’incompétence ;
  • les inquiétudes et angoisses permanentes autour de la santé physique du bébé.

Ce type de dépression du post-partum ne fait pas toujours directement suite au baby blues ; elle peut apparaître aux alentours du deuxième ou troisième mois, et même jusqu’à six mois après la naissance de l’enfant.

Psychose du post-partum : une pathologie rare, mais grave

“Une autre pathologie plus grave peut survenir de façon extrêmement rare : la psychose puerpérale ou psychose du post-partum. Elle concerne environ 1 femme sur 1000”, indique le Dr Garnero. Ce trouble psychiatrique se caractérise par des symptômes particulièrement intenses et très sévères, qui se manifestent soit directement après l’accouchement, soit dans le mois qui suit.

“Plusieurs phases se succèdent : phase d’extrême fatigue, phase de confusion mentale, phase de délire sur un versant paranoïde et/ou bipolaire le plus souvent”, détaille le spécialiste. Il s’agit d’une pathologie psychiatrique nécessitant une prise en charge hospitalière pour éviter tout risque de décompensations plus importants. Cela afin de protéger la mère et l’enfant d’éventuels passage à l’acte dans une phase délirante ou hallucinatoire”.

Sources

Merci à Sébastien Garnero, DR Psychologie, Psychologue clinicien, Sexologue, Hypnothérapeute, Psychothérapeute, Enseignant à l'université de Paris 5. 

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