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Une anomalie du sang à surveiller de près. Des chercheurs en hématologie et en épidémiologie de la Mayo Clinic (Rochester, Minnesota, Etats-Unis) ont montré dans une étude publiée dans le New England Journal of Medicine qu’un faible taux d’une protéine particulière dans le sang était lié à l’apparition de cancers du sang. La protéine en question, appelée protéine M, appartient à la famille des immunoglobulines, des molécules jouant un rôle dans la défense du corps contre les bactéries et les virus. Si son taux dans le sang est inférieur à 30 grammes par litre, la personne souffre de ce que les médecins appellent une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS).

Un risque de cancer qui progresse de 1% par an

Les chercheurs ont suivi pendant une moyenne de 34 ans 1 384 personnes résidant au Minnesota et chez qui une MGUS avait été diagnostiquée à la Mayo Clinic entre 1960 et 1994. Ils ont été particulièrement attentifs au développement de myélome multiple (aussi appelé cancer de la moelle osseuse) et à tout autre trouble lymphoïde. Le risque de progression d’un cancer chez une personne souffrant de MGUS est, selon les chercheurs, de 10% à 10 ans, de 18% à 20 ans, de 28% à 30 ans, de 36% à 35 ans et de 36% à 40 ans, soit environ 1% par an en moyenne. Dans certains cas, ces personnes développent un myélome multiple. Mais elles sont également plus à risque d’amylose, de lymphome, de macroglobulinémie de Waldenström et de leucémie lymphoïde chronique (LLC), rappelle le site de la Société canadienne du cancer.

Une anomalie qui concerne 3% des plus de 50 ans

De manière générale, l’étude montre que la survie des patients souffrant de MGUS est plus faible que celle des personnes sans MGUS. Problème : cette anomalie sanguine n’est pas rare : "La gammapathie monoclonale de signification indéterminée est présente chez plus de 3% de la population générale âgée de 50 ans et plus", révèle en effet le docteur Rajkumar, hématologue à la Mayo Clinic et auteur principal de l'étude dans un communiqué de la Mayo Clinic. C’est pourquoi les chercheurs à l’origine de l’étude recommandent que les patients suivis pour une MGUS soient surveillés de près en terme de développement d’anomalies lymphoïdes et de cancer.

Sources

-Long-Term Follow-up of Monoclonal Gammopathy of Undetermined Significance, Kyle et al., 2018. The New England Journal of Medicine.
-Patients with blood cancer precursor at risk of developing cancer even after 30 years, Joe Dangor, Mayo Clinic, 17 janvier 2018.
-Gammapathie monoclonale de signification indéterminée, Société canadienne du cancer.

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