Les antidépresseurs ne feraient pas que soigner les troubles psychologiques. Ils pourraient aussi susciter des pulsions meurtrières selon une étude réalisée par des chercheurs de l’université d’Oxford (Royaume-Uni). Surtout chez les patients d’une vingtaine d’années. Prescrit notamment pour soigner les états dépressifs, l'antidépresseur Prozac® aurait poussé 50% des jeunes utilisateurs ayant participé à la recherche à commettre des agressions ou des meurtres lorsqu’ils étaient sous traitement. D'après le psychiatre Senna Fazel, auteur de l’étude, "le cerveau d’un adolescent serait particulièrement plus sensible aux interférences pharmaceutiques".
Des effets différents selon l'âge du cerveau
De plus, les personnes suivies pendant l’étude étaient plus tentées de boire de l’alcool pendant la prise du traitement. Un lien entre Prozac® et alcool pourrait aussi être la cause de la violence. Pour confirmer cette hypothèse, le psychiatre s'est aidé de chercheurs suédois et a enregistré le comportement de 800 000 Suédois âgés de 15 ou plus, prenant le fameux médicament. Pendant 4 ans, il a comparé les attitudes des sujets lorsqu’ils prenaient le traitement et lorsqu’ils l’arrêtaient. "Les personnes âgées de 15 à 24 ans avaient 43% de risques de commettre un crime violent lorsque le médicament était prescrit que lorsqu’il ne l’était pas" a-t-il conclu. Selon lui, il est possible que la molécule agisse différemment sur un cerveau en développement que sur un cerveau adulte.
Source : Plos Medicine.
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