Les 6 ennemis du désir sexuel© iStockIstock

Les tabous

La sexualité est l’un des derniers tabous de notre société. Après 50 ans, on aurait droit à la tendresse, la complicité... Et non à une libido épanouie ! Pourtant, le Dr Pierre Guillet, gériatre, s’interroge : "Pourquoi perdrait-on son son identité sexuée avec la maturité ?!" Ce qui compte, c’est ce dont on a envie. Or il suffit souvent de se débarrasser de la culpabilité éprouvée à l’idée de vouloir en profiter... pour s’adonner à nouveau à des jeux sexuels !

La fatigue

La fatigue morale se traduit par la déprime. Redoutable sur tous les plans, elle sape le désir, casse l’énergie, détourne du plaisir. En cas d’épuisement psychique, on n’a souvent plus envie de faire l’amour. Mais ce n’est pas parce qu’on est lassé de son (sa) partenaire. C’est parce que l’élan vital est usé par la maladie de l’âme. Il faut alors se faire aider en en parlant à son médecin traitant.

L’habitude

La paresse n’est pas la mère de tous les "vices" en tout cas pas de la "luxure", car elle ne favorise guère les ébats amoureux. Vous vous aimez depuis tant d’années, vous avez subi des crises, vous vous en êtes sortis, votre accord sexuel a fait ses preuves, tout fonctionne trop bien. Plus de suspense. Confiants, surs de votre conjoint, vous vous assoupissez. Votre désir aussi. Bien sûr, ce n’est pas grave, vous avez toutes les cartes en mains. Réinjectez un peu de surprise dans votre vie. Il y a toujours à découvrir. Secouez vos habitudes, ayez le goût de l’imprévu. N’ayez pas peur de faire des efforts .

Les médicaments

En avançant dans la vie, l’usage de médicaments se généralise. Cette consommation ne va pas toujours de pair avec l’activité sexuelle. Certains favorisent l’impuissance chez l’homme et la frigidité chez la femme.

Exemples : les béta-bloquants, très utiles en cardiologie, ont mauvaise réputation, de même que les anti-dépresseurs, ou les médicaments anit-diabétiques qui régulent le taux de sucre dans le sang... Il faut en parler aux médecins et ne pas avoir peur de réclamer de nouveaux traitements. Sauf évidemment, si la gravité de la maladie exclut toute modification.

La chute hormonale

En théorie, la chute des hormones, brutale pour les femmes à la ménopause, plus progressive pour les hommes, entraînerait une perte de la libido. Néanmoins, certaines femmes ménopausées depuis longtemps conservent leur bel appétit, tandis que d’autres, plus jeunes, perdent tout désir. La ménopause ne sonne pas le glas de la sexualité. Au contraire, la disparition de la fécondité en libère certaines. Seul bémole : des troubles directement liés au manque d’hormones (atrophie, sécheresse vaginale) peuvent se manifester... Heureusement, ils se soignent très facilement grâce à des traitements locaux.

La maturité : avantage ou desavantages ?

La maturité peut nuire à la libido, bien sur. Mais les années peuvent aussi être un atout. Les enfants partis, le couple peut enfin vivre à son rythme, retrouver des habitudes d’amants, réinventer son intimité. Ainsi, faire l’amour n’est plus limité à la seule chambre conjugale, tout l’appartement redevient disponible. Il n’est plus nécessaire d’être discret. On cumule alors expérience et liberté...

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