Piqure de tique : 4 bons reflexes a avoir vite !

Les tiques colonisent une grande partie du territoire français. Ces parasites peuvent être dangereux pour les êtres vivants qui les entourent. Plus de 20 000 piqûres par an sont répertoriées, et sont susceptibles de représenter un risque de développer une maladie bactérienne. Il est donc très important de savoir comment réagir après une morsure. Découvrez, dans notre diaporama, les 4 réflexes à avoir après s’être fait mordre par une tique.

Tiques : une menace presque invisible

La tique est un acarien de la famille des arachnides. Elle se trouve généralement dans les milieux humides, ombragés et où la végétation est dense. Les forêts, les parcs urbains, les marais, les prairies sont des lieux à haut risques. Toutefois, l’observation des tiques se fait très difficilement, étant donné leur taille microscopique (3 à 8 millimètres).

Durant son cycle de vie, la tique parasite de nombreux hôtes dans le but de se nourrir et d’assurer sa reproduction. Elle se nourrit du sang de l’animal qu’elle ponctionne et y injecte en même temps sa salive anesthésiante. Cette dernière contient de nombreux agents pathogènes qui infectent l'organisme de la proie. Les victimes peuvent alors développer différentes pathologies ou maladies bactériennes. La borréliose de Lyme est l'infection la plus récurrente qui survient après une morsure.

Quel risque de transmission de la maladie de Lyme ?

Il est précisé sur le site de l’assurance maladie : "après une morsure (ou piqûre) de tique, il est important d’extraire le ou les tiques le plus vite possible. En effet, si la tique est porteuse de la bactérie Borrelia, le risque de transmission de cette bactérie, responsable de la maladie de Lyme, augmente avec la durée d'attachement de la tique à la peau". Il est ainsi important d’inspecter votre corps et celui de vos enfants après une promenade en forêt dans une zone végétalisée, sans oublier de vérifier les aisselles, les plis du genou, les organes génitaux, le nombril, les conduits auditifs et le cuir chevelu.

Cette maladie infectieuse touche le système nerveux et le corps dans sa globalité. Les symptômes apparaissent à différentes intensités et généralement à un stade déjà avancé de la maladie. En effet, dans les jours qui suivent la piqûre (30 jours), l’infection peut passer presque inaperçue : la morsure est généralement indolore, la présence de la tique ne se remarque pas et les premiers signes ne se manifestent qu’après un certain temps. Pour prévenir des risques liés aux morsures de tiques, il faut agir de manière efficace et rapide. Voici les bons réflexes à avoir...

Quelles régions sont les plus touchées ?

Le programme de recherche participative CiTIQUE a pour objectif de prévenir les risques de maladies infectieuses liées aux tiques, en établissant une cartographie du risque de piqûre dans l’Hexagone. Il dévoile ainsi le pourcentage de tiques porteuses d’un agent pathogène, région par région. On découvre ainsi que de nombreuses régions françaises sont très touchées par des tiques potentiellement porteuses d’agents pathogènes. C’est le cas de la Bourgogne-Franche-Comté qui est la plus concernée avec plus de 43% des tiques analysées porteuses d’un agent pathogène. Suivent derrière les régions Auvergne-Rhône-Alpes (37%), Provence-Alpes-Côte d’Azur, PACA (36%), Grand Est (35%), Hauts-de-France et Nouvelle-Aquitaine (32%), et Ile-de-France (33%). L'ouest du pays apparaît moins touché avec le Centre-Val de Loire (27%), la Bretagne (18%), la Normandie (21%) et les Pays de la Loire (19%) avec des pourcentages de tiques porteuses d'agents pathogènes plus faibles.

Où risque-t-on de se faire mordre ?

Concernant les lieux à risque, 48% des personnes ayant signalé une morsure se sont fait piquer dans la forêt. Elle constitue un abri naturel très fréquenté par de nombreux animaux. L'humidité des lieux tels que les lacs, les étangs et les mares, favorise également l'abondance des tiques. Haute et dense, l'herbe des prairies permet aux tiques de s'accrocher facilement sur les animaux de bétail. Les sols des champs grouillent également de petits mammifères (rats, souris, musaraignes). Les tiques peuvent également être présentes dans les parcs et les jardins. 29% des personnes ayant été mordues déclarent s'être fait piquer dans un espace vert de zone urbaine. Une étude récente montre que les tiques s'installent aussi près des plages, notamment dans les herbes et les buissons côtiers.

Comme le précise le Ministère de la Santé, si vous décidez de réaliser une activité en pleine nature, n'oubliez surtout pas de couvrir vos bras et vos jambes avec des vêtements longs. Il est également impératif de vérifier avec minutie chaque partie de votre corps à votre retour.

Réflexe 1 : Retirer la tique

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Piqûre de tique : 4 bons réflexes à avoir vite !

A l'aide d'une pince ou d'un tire-tique, retirez délicatement la tique. Veillez à ne pas briser la tête et à ne pas appuyer sur l'abdomen (cela pourrait augmenter les risques d'infection). 

Réflexe 2 : Désinfecter la piqûre

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Piqûre de tique : 4 bons réflexes à avoir vite !

Utilisez un coton et du désinfectant afin de nettoyer le lieu de la morsure et éviter une inflammation douloureuse. 

Réflexe 3 : Consulter en cas de plaques rouges

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Piqûre de tique : 4 bons réflexes à avoir vite !

Pensez à consulter si vous voyez apparaître des plaques rouges circulaires autour du point de morsure. Ces traces pourraient être les premiers symptômes visibles de la maladie de Lyme.

Réflexe 4 : Consulter dans le cas de morsure chez la femme enceinte, l'enfant ou une personne immunodéprimée.

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Piqûre de tique : 4 bons réflexes à avoir vite !

Si une femme enceinte se fait mordre elle peut contracter la maladie de Lyme et la transmettre au foetus.

Les enfants de moins de 8 ans piqués par une tique doivent aussi consulter car il est possible qu’ils aient enlevé l'insecte eux-même.

Les personnes immunodéprimées ont une santé fragilisée. A cause de leur inffection, leur système immunitaire peine à se débarrasser des bactéries.

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Sources

Remerciements à Jeanne Pham, infirmière dans le Service maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Raymond Poincaré (Garches, Hauts-de-Seine) et à l'association France Lyme.

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