Définition : qu'est-ce que l'angine de poitrine ?

L’angine de poitrine, que l’on appelle aussi « angor », est un symptôme cardiaque caractérisé par une douleur thoracique oppressante résultant d’un manque d’oxygène au niveau du muscle cardiaque ou myocarde dû à un « encrassement » des artères coronaires (artère du cœur) du fait de l’athérosclérose.

Cette vive douleur se manifeste la plupart du temps au cours d’un effort physique ou durant un épisode de stress important pour finalement céder en quelques minutes au repos. Le siège de la douleur se situe au niveau de la poitrine, mais elle peut parfois irradier dans le bras gauche, l’épaule ou la mâchoire.

On distingue l’angor stable caractérisé par cette douleur très violente à l’effort et qui disparaît au repos et l’angor instable qui est caractérisé par des symptômes qui peuvent survenir au repos (crises plus fréquentes). 

L'angine de poitrine est l'un des premiers symptômes de la maladie coronarienne et précède souvent l'infarctus du myocarde.  

Illustration : représentation de la douleur de la poitrine dans l'infarctus aigu

Définition : qu'est-ce que l'angine de poitrine ?© Creative Commons

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Angine de poitrine : le muscle cardiaque manque d'oxygène

L’angine de poitrine survient lorsque le cœur ne reçoit plus assez d’oxygène, ce qui provoque des douleurs thoraciques. Elle est souvent décrite par les patients comme une forte pression exercée au niveau du thorax, comme si un étau se resserrait sur la poitrine.

Dans près de 90 % des cas, cette douleur est provoquée par une accumulation de plaques de graisse dans les artères coronaires (athérosclérose) qui empêche le sang de circuler normalement vers le cœur. L’apport sanguin vers le cœur est insuffisant, provoquant la douleur de poitrine caractéristique de l’angor. Cette défaillance se doit très souvent à l’accumulation de plaques de graisse dans les artères coronariennes (athérosclérose). 

Deux types d’angines de poitrine : l'angor stable et instable 

L’angine de poitrine stable

L'angor survient lors d’un effort important au cours duquel le muscle cardiaque augmente sa consommation en oxygène. La douleur est de courte durée (moins de 15 minutes) et rapidement calmée par la prise de trinitrine et la mise au repos. On parle d’angine de poitrine stable, car la douleur conserve les mêmes caractéristiques au fil du temps.

Conditions de survenue, intensité et seuil d’apparition de la douleur restent identiques à chaque crise. Une prise en charge médicale globale est dans ce cas nécessaire afin d’éviter que la maladie n’évolue insidieusement vers une insuffisance cardiaque.

L’angine de poitrine instable

L'angor témoigne d’une insuffisance coronarienne aigüe. Contrairement à la première, l’angine de poitrine dite instable, il apparaît au cours d’efforts minimes, voire même au repos. Il correspond à une rupture de plaque d’athérome entraînant l’occlusion partielle d’une artère coronaire. Résistant à la trinitrine, il peut conduire à une crise prolongée et doit être considérée comme une menace imminente d’infarctus du myocarde. Une hospitalisation d’urgence en milieu cardiologique s’impose dans ce cas.

Chiffres

L’angine de poitrine est une affection relativement fréquente. On estime qu’elle touche aujourd’hui plus de 10% des plus de 65 ans dans l’Hexagone. Dans 9 cas sur 10, l'angine de poitrine  est liée à l'athérosclérose (diminution du calibre des artères coronaires). Le cœur n'est alors plus suffisamment irrigué. Les manifestations d'angor apparaissent lorsque le diamètre artériel est réduit d'au moins 50 %.

Les symptômes de l'angine de poitrine

Le signe caractéristique d’une crise d’angor est une vive douleur ressentie derrière le sternum de type serrement en étau. Il arrive que cette douleur irradie au niveau du cou, de la gorge, de la mâchoire, des épaules ou au niveau de l’estomac.

Principal symptôme : une douleur au centre de la poitrine

L'angine de poitrine se manifeste par une douleur en arrière du sternum.

À quel moment : Souvent lors d'efforts physiques, d'un stress émotif, en cas de froid ou de chaleur intense, ou encore à la suite de repas copieux.

Pourquoi ? L'angor d'effort (ou stable) survient lorsque le cœur ne reçoit pas suffisamment de sang pour l’oxygéner et combler ses besoins. En cause : le rétrécissement (dû à l'existence de dépôt de cholestérol) d'une ou plusieurs artères coronaires chargées d'amener le sang vers le muscle cardiaque. L’irrigation reste toutefois suffisante pour qu’il n’y ait pas destruction des tissus cardiaques (comme c’est le cas lors de l’infarctus).

Une douleur derrière le sternum qui cède au bout de quelques minutes

En cas d’angine de poitrine, la douleur ressentie en arrière du sternum disparait au repos, entre 5 et 15 minutes. Il suffit pour cela de stopper l'activité physique, de s'asseoir, de retrouver son souffle.

Pourquoi ? Au repos, le débit sanguin est plus modéré et le cœur moins sollicité.

Attention : Si les symptômes ne disparaissent pas et même s'amplifient, c'est une urgence médicale, car il peut s'agir d'un infarctus du myocarde. Il faut immédiatement appeler le Samu (15).

Une douleur thoracique qui irradie au niveau du cou, de la gorge, de la mâchoire

Souvent, en cas d’angine de poitrine, la douleur s’étend :

  • vers l'épaule et le long du bras gauche
  • dans le dos
  • sur les côtés
  • dans la région supérieure de l'abdomen
  • le cou, la mâchoire inférieure et même les dents

Il est aussi possible de ressentir une perte de sensation ou un engourdissement dans les bras, les épaules ou les poignets au moment de la crise.

Une douleur thoracique qui irradie au niveau du cou, de la gorge, de la mâchoire© Fotolia

Angor instable : une douleur qui apparaît au repos ou la nuit

Quand la douleur de la poitrine caractéristique de l’angor est ressentie au repos ou la nuit, on parle d’angine de poitrine "instable". Elle peut se manifester chez des personnes saines ou déjà atteintes d’angine de poitrine (stable, la maladie devient instable). 

Attention : Si ces douleurs se manifestent à tout moment et qu'elles sont en augmentation constante, vous courez un risque élevé d'infarctus du myocarde. Consultez rapidement votre médecin.

D’autres symptômes peuvent accompagner une crise d’angor 

  • un vague sentiment d’inconfort thoracique ;
  • des essoufflements importants et anormaux ;
  • une sensation de brûlures, de crampes ;
  • une impression d’indigestion persistante, d'aérophagie ;
  • des difficultés à respirer ;
  • des vertiges, transpiration ;
  • des nausées, vomissements
  • un état de fatigue inhabituelle.

Selon l’importance des lésions des artères coronaires, cette douleur peut se produire lors d’efforts minimes (marche, toilette, habillage) ou au contraire n’apparaître que lors d’activités physiques intenses. Certains facteurs comme le froid, le stress, la marche contre le vent ou les fortes chaleurs peuvent déclencher une crise.

La douleur de l’angine de poitrine disparaît complètement quelques minutes après l’arrêt de l’effort ou après la prise de trinitrine en comprimé ou en spray à pulvériser sous la langue. C’est la différence essentielle avec la douleur de l’infarctus qui persiste malgré la prise de médicaments.

A noter : la survenue d’une angine de poitrine peut parfois être beaucoup moins typique, notamment lorsqu’elle survient chez une personne âgée. Dans ce dernier cas, les symptômes peuvent se limiter à quelques signes digestifs, une fatigue ou un essoufflement soudain. L’angor peut même survenir de manière silencieuse, en particulier chez les sujets diabétiques. 

Les causes de l'angine de poitrine

L'athérosclérose le plus souvent en cause

Dans la très grande majorité des cas, l’angine de poitrine est due à un encrassement des artères coronaires* par l’athérosclérose.

L'athérosclérose se caractérise par l'apparition de plaques d'athérome (dépôts de cholestérol présents en excès dans le sang) qui se forment au niveau des artères, réduisant ainsi leur diamètre. Ces lésions réduisent le calibre des coronaires et ralentissent le passage du sang. Or, l’oxygène est transporté par le biais de la circulation sanguine jusqu’au muscle cardiaque. De fait, la réduction du diamètre de ces structures artérielles diminue les apports en oxygène et le cœur n'est plus suffisamment irrigué : on parle alors de maladie coronarienne ou cardiopathie ischémique.  Selon les estimations, l’angine de poitrine survient lorsque le diamètre est rétréci de 50 % minimum par rapport à sa taille normale.

*Les coronaires sont les artères qui vascularisent le coeur et apportent en permanence de l’oxygène et des substances nécessaires à sa contraction.

Stress, effort et émotion, responsables de l’angine de poitrine

Les crises d'angor peuvent survenir à la suite d’une situation de stress, d’une émotion forte ou d’un effort intense. En constatant qu’il a des difficultés à respirer, le patient devient angoissé et son rythme cardiaque s’accélère.

D'autres causes plus rares d'angine de poitrine

Plus rarement, les causes ci-dessous peuvent provoquer une angine de poitrine :

  • une myocardiopathie (maladie du muscle cardiaque),
  • des lésions des valves cardiaques,
  • le retentissement sur le cœur d'une hypertension artérielle sévère.

Les facteurs de risque de l'angine de poitrine 

L’apparition et la progression de cette athérosclérose coronaire est favorisée par un certain nombre de facteurs de risque :

  • L’âge : l’angine de poitrine augmente progressivement avec l’âge. On note une prévalence chez les personnes de plus de 50 ans.
  • Le sexe : les hommes sont plus touchés que les femmes.
  • Le tabac : le tabagisme, actif ou passif, constitue de manière générale un facteur de risque important des maladies coronariennes. Le tabac favorise l’athérosclérose en entraînant un spasme des artères et donc une atteinte de leur vasomotricité.
  • Le diabète : Lors de diabète mal contrôlé, l'excès de glucose dans le sang endommage les parois des artères. Il existe deux types de diabètes : le diabète de type 1 et le diabète de type 2.
  • L'hypertension artérielle : elle augmente le travail fourni par le cœur. Il est donc important de surveiller votre tension artérielle régulièrement.
  • Un taux sanguin élevé de cholestérol : le cholestérol s'accumule sur les parois des artères sous forme de dépôts graisseux : c'est l'athérosclérose. 
  • L’hérédité coronarienne : l’existence d’antécédents familiaux d’accident cardiaque précoce constitue un facteur de risque cardiovasculaire important.
  • La sédentarité : l’absence d’activité physique régulière (c'est-à-dire moins de 30 minutes d'exercice physique par jour) encourage l’apparition d’une crise d’angor.
  • Le surpoids : on parle de surpoids si l'indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25 et d'obésité s'il est supérieur à 30. La présence de graisse au niveau abdominal est un facteur de risque. On parle d'obésité abdominale lorsque le tour de taille dépasse 88 cm chez la femme et 102 cm chez l'homme.

Les personnes à risque 

Les personnes souffrant de diabète, d'un excès de cholestérol, d'hypertension artérielle ou d'obésité sont plus à risque de développer une angine de poitrine.

Combien de temps dure une angine de poitrine ?

L'angine de poitrine est une maladie chronique. Elle nécessite un suivi médical régulier et une bonne hygiène de vie pour en limiter la survenue. 

Qui, quand consulter en cas de douleurs dans la poitrine ?

Il est essentiel de consulter dès l’apparition de douleurs vives et soudaines dans la poitrine.

Le bilan d'une douleur thoracique est réalisé par le médecin traitant, en coordination avec un cardiologue. L’origine cardiaque de la douleur ainsi que les facteurs de risque cardiovasculaires sont alors recherchés.

Le spécialiste jugera ensuite de la nécessité de poursuivre les examens cardiologiques.  

Quoi qu’il en soit, en cas de douleur dans la poitrine persistante après la prise du traitement anti-angineux, ou prolongée de plus de 15 minutes, il faut immédiatement appeler le 15 (SAMU).

Complications et évolution de l'angine de poitrine 

L’angine de poitrine est un avertissement du cœur qui souffre d’un manque d’oxygène. Elle doit donc être rapidement prise en charge pour éviter de graves complications telles qu’un infarctus. En effet, bien que la douleur thoracique associée à la crise d’angor finisse par disparaître, la maladie coronarienne doit de toute façon être traitée. 

C’est une maladie qui évolue en général très lentement, pendant plusieurs années, de façon relativement stable.

Toutefois, les décompensations sont rares mais imprévisibles et peuvent prendre la forme :

  • D’une aggravation des symptômes : l’angine de poitrine devient très fréquente, invalidante "au moindre effort", au point de ne plus pouvoir avoir une vie normale.
  • D’un infarctus du myocarde (crise cardiaque), qu’il faut suspecter chaque fois qu’une douleur se prolonge plus de trente minutes malgré la prise de trinitrine. Le rétrécissement de l’artère coronaire peut se majorer progressivement si les précautions suffisantes ne sont pas prises, et éventuellement aboutir à un infarctus du myocarde en cas d’occlusion aiguë.

Dans certains cas d’évolution prolongée, il peut apparaître une insuffisance cardiaque, c'est-à-dire une dilatation progressive du coeur qui ne peut plus assurer les besoins normaux de l’organisme.

Examens et diagnostic pour détecter l’angine de poitrine

L’électrocardiogramme ou l’échographie cardiaque

En général, le diagnostic est posé à partir des symptômes décrits au médecin puisque l’électrocardiogramme ou l’échographie cardiaque sont normaux en dehors des crises dans la plupart des cas.

  • Electrocardiogramme : il s'agit d'un examen où des électrodes sont attachées sur le thorax. Les signaux électriques émis par le coeur sont enregistrés et donnent un tracé qui permet de compléter le diagnostic. 
  • Electrocardiogramme d’effort : l'électrocardiogramme peut être poursuivi par un test d'effort, soit un électrocardiogramme pendant un exercice physique calibré. Il sera considéré comme positif si une douleur d’angor est associée à des modifications de l’électrocardiogramme. Cette épreuve d’effort peut être couplée à une échographie ou à une scintigraphie cardiaque pour observer un éventuel rétrécissement de l’artère coronaire.

La coronarographie

La coronarographie reste l’examen de référence pour évaluer l’état des coronaires et apprécier la gravité de la maladie. Cet examen consiste à injecter un produit de contraste iodé dans les artères coronaires qui deviennent opaques aux rayons X. La radiographie permet alors d’évaluer l’état de ces artères.

Photo : appareil de radioscopie utilisé en salle de vasculaire

La coronarographie© Creative Commons

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Bilan sanguin

Parallèlement, on effectue un bilan sanguin pour dépister un éventuel diabète ou un excès de cholestérol.

Les traitements pour soigner l'angine de poitrine

Les traitements prescrits ont un triple objectif :

  • diminuer la fréquence des crises d’angine de poitrine,
  • réduire le risque de survenue d’un infarctus,
  • ralentir la progression de l’athérosclérose.

Le traitement médicamenteux de l'angine de poitrine 

Le traitement de la crise d'angine de poitrine 

La trinitrine  est le médicament de référence en cas de crise d’angine de poitrine. En spray ou par voie sublinguale (à laisser fondre sous la langue), en comprimés ou en timbres à coller sur la peau, la trinitrine est administré pour soulager la douleur rapidement. Ce type de molécules d’action immédiate favorisent une dilatation des veines et des artères permettant ainsi de faciliter le travail du cœur. 

À noter : La trinitrine est à prendre au moment où la crise survient, il permet d’atténuer rapidement la douleur (15 minutes maximum). La crise d’angor doit être prise au sérieux car, si elle n’est pas prise en charge correctement, elle peut précéder un problème cardiaque plus important comme un infarctus du myocarde. 

Le traitement de fond de la maladie des coronaires

Le traitement de fond, quant à lui, varie en fonction du profil du patient. Le cardiologue dispose, en effet, d’une large palette de substances actives permettant de rétablir une vascularisation qualitative. 

Il peut comporter différentes familles de médicaments prescrits au cas par cas. On retrouve principalement :  

  • L’aspirine à petites doses qui prévient la formation de caillots sanguins responsables d’une obstruction des artères coronaires.
  • Les bêtabloquants qui ralentissent le cœur, diminuent son travail, le protègent contre les troubles du rythme et préviennent les récidives. Ils sont généralement prescrits après un infarctus. Lorsque ces derniers sont contre-indiqués, des inhibiteurs calciques peuvent être administrés pour dilater les artères du patient.
  • Un hypocholestérolémiant de la famille des statines, en même temps qu'un régime bien conduit, pour faire baisser le taux de cholestérol.

Les traitements chirurgicaux : pontage aorto-coronarien et angioplastie

Dans les cas les plus graves, un recours à la chirurgie est parfois inévitable : pontage aorto-coronarien, angioplastie

Réponse du Docteur Fabien Guez, cardiologue à Paris :

"Outre le traitement médicamenteux, il est parfois nécessaire de traiter directement le rétrécissement lors d’une coronarographie.

Il s’agit d’une angioplastie qui à l’aide d’un ballon que l’on va gonfler au niveau du rétrécissement va 'l’écraser'. Pour éviter que le rétrécissement ne se reconstitue, on place un ressort, un stent.

On peut aussi traiter le rétrécissement d’une ou plusieurs coronaires en ouvrant le thorax et en réalisant un pontage aorto-coronarien, sorte de pont entre l’aorte et les rétrécissements à l’aide de veine ou artère prélevées sur le patient pendant l’intervention".

Ce type de traitement est proposé aux patients présentant des lésions très sévères ou à ceux mal contrôlés par le traitement médical. Il reste cependant nécessaire de poursuivre un traitement médical après angioplastie ou pontage.

Comment prévenir la survenue d'une angine de poitrine ?

Réduire les facteurs de risque cardiovasculaire

Corriger les facteurs de risque et adopter des règles hygiéno-diététiques est fondamental pour éviter les risques de récidive de l'angine de poitrine et préserver sa santé cardiaque.

La conduite à tenir est donc la suivante :

  • Arrêter sa consommation de tabac.
  • Pratiquer une activité physique modérée, mais régulière. Les sports dits d’endurance sont les plus adaptés (natation, marche) à raison de 30 minutes par jour et avec l’accord du médecin.
  • Adopter un régime alimentaire équilibré et sans graisses saturées pour normaliser son cholestérol.
  • Perdre du poids en cas de surcharge pondérale.
  • Traiter toute pathologie sous-jacente comme un diabète ou l’hypertension par exemple.

Le respect de ces mesures permet de ralentir la progression de l’athérosclérose et de diminuer significativement le risque de développer une angine de poitrine.

Des médicaments parfois nécessaires pour prévenir la maladie coronarienne

Votre médecin traitant peut vous prescrire un traitement médicamenteux pour les maladies qui entraînent des complications cardiovasculaires telles que :

  • L’hypertension artérielle : un traitement antihypertenseur à vie peut permettre de contrôler efficacement l'hypertension artérielle
  • Un taux de cholestérol est trop élevé : votre médecin pourra vous prescrire un traitement hypolipidémiant
  • Le diabète : votre médecin pourra prescrire des médicaments pour maintenir un taux de sucre approprié dans le sang. 

Angine de poitrine : peut-on faire de l'exercice ? 

De nombreux patients atteints d'angine de poitrine pensent qu'ils doivent faire une croix sur l'activité physique pour se préserver. En réalité, c'est tout le contraire ! En plus d'être parfaitement sûre, si elle est pratiquée correctement, elle peut aussi vous aider à vous sentir mieux. 

La British Heart Foundation rappelle que faire de l'exercice régulièrement améliore la capacité de votre corps à absorber et à utiliser de l'oxygène. Ainsi, vous serez moins vite fatigué. En prime, bouger peut aider à réduire certains symptômes, comme les douleurs thoraciques et l'essoufflement, en encourageant votre organisme à utiliser un réseau de petits vaisseaux sanguins qui alimentent votre cœur. L'activité physique contribue également à réguler votre poids, et à réduire le risque d'infarctus et d'AVC. 

Quelle activité physique privilégier ? 

Les exercices d'aérobie - autrement dit, le cardio - sont particulièrement recommandés, car ils accélèrent votre rythme cardiaque et respiratoire. Vous pouvez opter pour la marche, le vélo, la natation ou encore effectuer des exercices d'aérobie dans votre salon. Pour vous y tenir, choisissez une activité qui vous procure du plaisir et, pourquoi pas, pratiquez-la à plusieurs. 

Sites d’informations et associations

La Fédération française de cardiologie

La Fondation Cœur et Artères

La Société française de cardiologie

Sources

Le site de l'Assurance Maladie sur l'angine de poitrine

Le site de l'Inserm sur l'athérosclérose

Fédération Française de Cardiologie, l'angor (ou l'angine de poitrine), 14/02/2020

How to exercise when you have angina, BHF, 22 octobre 2020.