Santé du cerveau : l’alimentation idéale pour chaque âge de la vieFotolia

Si le cerveau et le système digestif sont très éloignés l'un de l'autre, ils sont pourtant complémentaires. Ainsi, tous les nutriments qui tombent dans l'estomac sont également envoyés au cerveau sous forme de molécules (acides gras, vitamines). Et ce sont ces molécules qui l'amènent à déclencher tel ou tel processus. Les chercheurs de l'Inra ont ainsi voulu mettre en avant dans un article la relation essentielle entre la nutrition et la fonction cérébrale, pour en venir à cette conclusion : peu importe l'âge, une bonne hygiène alimentaire est fondamentale pour le cerveau.

Avant même la naissance, cette relation est essentielle : l'embryon a besoin précisément d’acide folique et de protéines pour que ses neurones puissent proliférer normalement. L'acide folique notamment réduit les risques de malformation du fœtus.

"Comme preuve : les suppléments en acide folique que l’on recommande aux femmes enceintes durant les deux premiers mois de grossesse", explique l'Inra. Quant aux protéines, leurs grandes quantités sont importantes au risque d'une carence qui influence négativement les niveaux d’insuline chez le fœtus et bloque leur prolifération.

Comment la malbouffe nuit au cerveau des ados

Chez les adolescents, manger mal pourrait être cause de retards d’apprentissage significatifs souligne l'Inra. L'une de ses études précise qu'un mauvais régime alimentaire "entraîne une inflammation de l’hippocampe qui perturbe son bon fonctionnement". A l'inverse, la mémoire dite émotionnelle serait exacerbée en raison des effets de la malbouffe sur l’amygdale, une autre partie du cerveau qui termine sa maturation à l'adolescence. Outre l'activité physique, une supplémentation en omégas-3, des acides gras que l'organisme ne sait synthétiser, aurait un effet protecteur.

Et pour vieillir harmonieusement, la vitamine A est essentielle car elle joue un rôle protecteur sur les cellules du cerveau : elle permet à l’organisme de produire de l’acide rétinoïque, important pour la plasticité cérébrale. "Les besoins en vitamine A augmentent avec l’âge. Plus l’individu vieillit, et moins il est capable d’assimiler certains micronutriments. Voilà pourquoi il peut être recommandé de consommer plus certains aliments selon l’âge" explique Sophie Layé, directrice de l'unité Nutrineuro. Selon les chercheurs, la vitamine A pourrait même prévenir, ou du moins retarder l’apparition d'Alzheimer.

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