Lupus érythémateux disséminé (LED) : Définition

Le lupus est une malade auto-immune rare qui évolue par poussées.

Il peut occasionner des atteintes graves selon les organes touchés, la plupart d’entre eux sont bénins et se caractérisent souvent par des manifestations cutanées ou des douleurs articulaires.

Le lupus touche principalement les femmes entre 15 et 45 ans (9 femmes pour 1 homme). En France, il y aurait aujourd’hui entre 80 et 100 000 cas de lupus.

Lupus érythémateux disséminé (LED) : Causes

Le système immunitaire, censé protéger l'organisme, fabrique des anticorps contre les noyaux de ses propres cellules (anticorps antinucléaires). Il attaque alors les tissus sains, et déclenche des réactions inflammatoires dans un ou plusieurs organes : articulations, peau, rein, cœur, cerveau…

La raison de la formation de ces anticorps n’est pas totalement élucidée, mais certains facteurs semblent jouer un rôle. Une infection virale, le stress, une exposition au soleil, les vaccins, la contraception hormonale, le fait de tomber enceinte ou d’accoucher peuvent le déclencher. La prise de certains médicaments (primidone, trimétadione, tétracycline…) serait également en cause. Les symptômes disparaissant à l’arrêt du traitement.

Lupus érythémateux disséminé (LED) : Symptômes

Les premiers signes que présente une personne atteinte de lupus sont dans 60 % des cas environ, des articulations douloureuses et enflées. Dans 20 % des cas, le signe inaugural est une éruption sur le visage en forme de loup (d’où le nom de cette maladie puisque lupus signifie loup) avec une sensibilité accrue au soleil. Il s’agit d’une éruption cutanée caractéristiques (rougeur foncé au haut des joues et à la racine du nez en forme de papillon). Ces deux atteintes, articulaire et cutanée seront présentes chez 98 % des malades au fil de l’évolution de la maladie. Les changements de couleurs des doigts en réaction au froid sont aussi des signes avant-coureurs fréquents.

Par la suite, la moitié des malades souffrira de troubles pulmonaires, rénaux, neurologiques ou hématologiques.

D’autres symptômes peuvent apparaître au cours de la maladie : une fatigue extrême avec des poussées de fièvre, des ganglions enflés, une perte de poids inexpliquée et continue, une perte de cheveux, des troubles oculaires, des aphtes, une douleur à la poitrine et parfois une toux (inflammation de la plèvre). Si la maladie touche le cœur, elle peut causer de l’arythmie et de l’insuffisance cardiaque.

Lupus érythémateux disséminé (LED) : Prévention

Le lupus évoluant par poussées, le malade doit constamment prendre soin d’éviter les phénomènes déclencheurs :

-La peau devenant photosensible aux rayons ultraviolets (soleil, mais aussi appareils de bronzage), il est préférable de porter, surtout en été, des vêtements qui couvrent la peau, un chapeau et des lunettes de soleil lorsque vous êtes à l’extérieur. Utilisez un écran solaire et évitez les heures « chaudes » de 11h à 15h.

-Les rayons infrarouges qui émanent des fours électriques ou gaz, les feux de cheminées ou de poêles déclenchent parfois des érythèmes lupiques.

-Ne fumez pas, le tabac provoque des poussées de lupus.

-Consultez votre médecin avant de prendre un médicament même en automédication. Evitez la pilule contraceptive, qui contient des oestrogènes (facteur déclenchant) et préférez le stérilet ou préservatifs.

-Le stress amplifie le phénomène. Pratiquez alors une technique de relaxation, et veillez à bien dormir. En effet, la première arme contre les douleurs articulaires serait tout simplement le repos.

-Adoptez une alimentation équilibrée, faites de l’exercice régulièrement, et faites attention à l’alcool, connu pour précipiter les symptômes.

-Les symptômes ont tendance à réapparaître chez les femmes enceintes. Faites vous surveiller de près en informant votre obstétricien. Le lupus augmente le risque de fausse-couche et de naissance prématurée.

Lupus érythémateux disséminé (LED) : Examens

Le diagnostic du lupus repose sur l’analyse des symptômes et sur des examens biologiques (prises de sang). En cas de doute, les biologistes vont chercher dans le sang la présence d’une inflammation et d’anticorps particuliers, les « anti-nucléaires », « anti-DNA natif », « anti-Sm » et « antiphospholipides »…. Les lésions cutanées peuvent faire l’objet d’une biopsie (prélèvement d’un fragment pour analyse) sous anesthésie locale.

Des examens complémentaires (radiographies, échographies…) sont en général entrepris pour connaître les organes touchés et le degré de gravité.

Lupus érythémateux disséminé (LED) : Traitements

Il n’existe aucun remède curatif à cette maladie. Les médicaments aident à l’amélioration de la qualité de vie en diminuant l’intensité des symptômes et en réduisant le risque de complications.

Le lupus évolue par poussées symptomatiques, alternant avec des périodes de rémissions plus ou moins longues (jusqu’à plusieurs années). A chaque poussée, certains organes du corps sont touchés et un traitement adapté permet de calmer les lésions. Une fois la poussée terminée, le traitement doit être réduit progressivement.

Le principe du traitement du lupus est de limiter les phénomènes inflammatoires et immunitaires. On utilise alors des anti-inflammatoires non stéroïdiens, de la cortisone, des médicaments contre les douleurs arthritiques, mais aussi des anti-paludéens et des agents immunosuppresseurs (cyclophosphamide et azathioprine).

Idéalement, le traitement doit être conduit avec le moins de médicaments possibles et pour un temps le plus bref, à cause des effets secondaires.

De nouveaux protocoles de traitements à base de biothérapie (belimumab, Interféron alpha…) devraient rapidement se révéler efficaces comme c’est déjà le cas dans la plupart d’autres maladies autoimmunes. (Biothérapie : ensemble de traitements d'origine immunologique destinés à agir contre des molécules du système immunitaire impliquées dans la physiopathologie de maladies inflammatoires).

Lupus érythémateux disséminé (LED) : Evolution

Le lupus est une maladie chronique. Son évolution se traduit par une alternance de poussées et de périodes de rémission. A chaque poussée, un traitement est adapté pour calmer les lésions. Une fois la poussée terminée, le traitement est réduit progressivement. L’objectif étant d’obtenir une rémission de longue durée, avec un traitement d’entretien faible et tolérable.

Au cours des poussées, de nombreux organes peuvent être touchés : atteintes rénales jusqu’à l’insuffisance rénale, inflammations cardiaques (endocardite, myocardite, péricardite), hypertension artérielle, phlébite, atteintes pulmonaires (épanchements pleuraux), neurologiques (épilepsie, mouvements anormaux, paralysie…), osseuses (nécrose…) et digestives (hépatites…).

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