Faire des heures supplémentaires conduirait à boire davantage d’après l’analyse d’une série d’études menées dans 14 pays et englobant plus de 400 000 personnes. Celle-ci montre que les individus qui travaillent plus de 48 heures par semaine, donc au-dessus du seuil d’une directive européenne sur le travail, sont ceux qui consomment le plus d’alcool, avec des répercussions sur leur santé.

Qu’est-ce qu’une consommation à risque ?

Pour une femme, le seuil correspond à plus de 14 boissons alcoolisées par semaine et plus de 21 pour un homme, selon les auteurs. Une boisson se compose de 10 grammes d’alcool pure, l’équivalent d’un verre standard. Cela peut être une petit verre de whisky (3 centilitres), un verre de vin (10 cl à 12 degrés) ou une chope de bière (25 cl à 5 degrés).

Des risques inférieurs aux personnes au chômage

Il ressort de l’étude que les personnes qui travaillent plus de 48 heures par semaine ont un risque de 12% plus élevé d’abuser de l’alcool que les employés travaillant 35 à 40 heures. La probabilité de guérir d’une addiction à l’alcool est plus grande lorsqu’on a un travail que lorsqu’on est au chômage, note Cassandra Okechukwu de l’Ecole de santé publique d’Harvard dans un commentaire. "Néanmoins, ce risque doit être pris au sérieux", ajoute t-elle. Ces résultats pourraient donner un nouvel élan à la réglementation du travail au titre de la santé publique.


L’étude a été publiée dans la revue The British Medical Journal (BMJ)

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mots-clés : travail
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