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Déficit neurologique ou problème de langue ? Deux études relayées dans Wired émettent deux hypothèses différentes pouvant expliquer que nous ayons parfois du mal à décrire une odeur.

La première menée par des chercheurs de l'université Northwestern (Etats-Unis) a consisté à observer l'activité cérébrale de volontaires quand ils identifient des odeurs courantes (chocolat, café...). Les auteurs ont constaté que les informations relatives aux systèmes olfatifs parvenaient moins clairement aux zones cérébrales associées à la linguistique que celles de l'ouie ou de la vue. En clair, "c'est comme si nous avions un déficit neurologique pour nommer les odeurs" a indiqué Jay Gottfried, neuroscientifique de l'université américaine.

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La seconde menée en janvier par des linguistes sur des populations autochtones d'Asie du Sud-Est a permis de montrer que tous les Hommes ne sont pas aussi mauvais pour décrire les odeurs. La difficulté à définir un parfum pourrait venir de la langue parlée et de l'acquisition d'une langue de l'odorat dès l'enfance. Lors de tests, les populations ayant une langue malaisienne décrivaient plus facilement une odeur que les anglophones. Pour les auteurs, ils auraient calibré leur cerveau afin de lui donner cette capacité. Ils auraient un vocabulaire plus riche pour décrire les qualités abstraites d'une odeur (odeur savoureuse, odeur de sang) plutôt que sa source (odeur d'un bonbon).

Vidéo. Grasse, ville des parfums

mots-clés : nez, odeur
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