gros plan d'une pilule de contrôle des naissances blister© iStockIstock

C’est de loin la méthode la plus utilisée. En effet, près de 41 % des femmes faisant appel à une méthode contraceptive utilisent la pilule. Elle concerne plus de 55 millions de femmes dans le monde. La majorité d’entre elles est âgée de 18 et 35 ans. Cette association d’hormones (ethynil-estradiol et progestatifs) qu’est la pilule agit sur le cycle menstruel de la femme en bloquant l’ovulation. C’est aussi la méthode la plus efficace, l’indice de Pearl est de 0,3 %.

Une consultation médicale est nécessaire avant toute prescription, afin de s’assurer que la femme ne présente aucune contre-indication à la prise d’un contraceptif oral. Il est de ce fait important de connaître les antécédents, d’effectuer un examen clinique et de surveiller à intervalle régulier l’absence d’effet secondaire par des examens biologiques et cytologiques (prise de sang, frottis cervico-vaginaux,...)

La contraception orale reste l'un des moyens les plus sûrs, il faut juste veiller à la prendre régulièrement. En cas d’oubli, la conduite à adopter varie selon le type de pilule et le délai écoulé avant la prise de conscience de l’oubli.

L’oubli d’une pilule microdosée, qui doit être prise de façon très régulière, abaisse en quelques heures l’efficacité de la contraception. Il faudra, dans cette situation, associer à la pilule pendant une période de dix jours environ un autre mode de contraception, le préservatif par exemple, en attendant que le microprogestatif soit de nouveau efficace.

Le risque lié à l’oubli d’une pilule estroprogestative, les plus fréquemment prescrites, est différent selon que l’on en prend conscience avant ou après 12 heures par rapport à l’horaire normal. Dans le premier cas, il faut prendre la pilule oubliée le plus tôt possible et prendre la suivante à l’horaire habituel.

En cas d’oubli de plus de douze heures, il est conseillé de prendre deux pilules à la fois (celle qui a été oubliée et la suivante) et de prendre des mesures de protection particulière (préservatif, spermicides ...) pendant une semaine environ. S’il reste moins de sept comprimés dans la plaquette, il est recommandé de commencer, sans l’interruption habituelle d’une semaine, la plaquette suivante.

Les contre-indications à la pilule : l’âge, le tabac, l’obésité, les antécédents familiaux vasculaires (accident vasculaire cérébral), les migraines, le diabète non insulino-dépendant, les kystes mammaires bénins et les interventions chirurgicales (l’arrêt de la pilule est alors recommandé).

- Les contre-indications absolues sont les suivantes : les accidents thromboemboliques (formation de caillots dans les veines qui peuvent se déplacer dans le flux sanguin et entraîne une embolie pulmonaire), les accidents vasculaires cérébraux et vasculaires oculaires, les cancers hormonodépendants, les cardiopathies arythmiques (les troubles du rythme cardiaque), les antécédents d’ictère (affection du foie), le diabète insulino-dépendant, l’adénome hypophysaire.

La pilule a eu, pendant quelque temps, mauvaise réputation et était tenue pour responsable de tous les maux. En fait, le risque majeur lié à la contraception estroprogestative, heureusement rare puisque le médecin aura en principe écarté de ce type de contraception les femmes à risque, est le risque thromboembolique (apparition de caillots dans les veines) et sa complication principale qu’est l’embolie pulmonaire.

Les effets secondaires de la pilule Plusieurs études ont mis en évidence des avantages autres que contraceptifs des estroprogestatifs. Une réduction de la fréquence de kystes fonctionnels, mais aussi de cancer de l’ovaire a été notamment constatée. Il apparaît également que le risque de tumeurs bénignes du sein est réduit par la prise prolongée de la pilule. Il en est de même pour le risque de fibrome utérin. Le bénéfice en ce qui concerne le risque de cancer de l’endomètre semble de moindre importance. Ces effets dépendent néanmoins de la durée de contraception, et du dosage de la pilule.

De manière générale, la contraception orale prolongée sous-entend une surveillance médicale systématique. Cette surveillance peut permettre, le cas échéant, de dépister plus rapidement toute pathologie dont l’apparition est liée au climat hormonal.

Il faut rappeler que l’association du tabac et de la pilule augmente énormément les risques d’accidents cardio-vasculaires. En effet, les risques liés au tabac et à la pilule ne s’ajoutent pas, mais se multiplient.

Les femmes ayant recours à la pilule doivent impérativement cesser de fumer, même si cette injonction sonne dans la majorité des cas comme un voeu pieux dans l’oreille d’une femme jeune et en bonne santé.

Les autres effets secondaires, dans leur majorité, sont moins graves (vomissements, maux de tête,...). Le changement de pilule peut suffire à les faire disparaître.

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