© Novartis AG / Flickr

Janssen-Cilag, filiale de la société belge Janssen Pharmaceutica, et Sandoz ont été condamnés par la Commission européenne pour entrave à la libre concurrence. Leurs maisons-mères ont subi le même sort. Les quotidiens belges De Standaard et Het Nieuwsblad annoncent ce jeudi qu'une amende de 16 millions d'euros a été infligée aux laboratoires pharmaceutiques. Ce qu'on leur reproche ? D'avoir conclu un accord visant à éviter la mise en vente d'un antidouleur bon marché destiné aux patients atteints d'un cancer.

Payé pour ne rien commercialiser

Les faits remontent à 2005. Le brevet néerlandais du Fentanyl, un analgésique cent fois plus puissant que la morphine, expire. Sandoz est alors prêt à lancer une nouvelle version de ce médicament. Il présente l'avantage d'être nettement moins cher que celui développé à l'origine par J&J. Afin de ne pas voir ses ventes chuter au profit de la filiale de Novartis, Janssen-Cilag propose alors à son conccurent de le payer.Un accord qu'accepte Sandoz, la rémunération mensuelle proposée étant supérieure aux prévisions de bénéfice des ventes du Fentanyl. Mais 17 mois plus tard, un troisième conccurent commercialise un médicament générique basé sur la même molécule. L'accord secret éclate alors au grand jour.

La filiale J&J s'est défendue d'avoir entravé la libre concurrence. Un porte-parole a précisé que Sandoz n'avait été payé que pour faire de "la promotion commune auprès des pharmaciens et médecins". Elle a tenu également à rappeler qu'elle n'avait pas obligé les patients à débourser plus pour se faire soigner, "Le médicament concerné [étant] totalement remboursé".

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