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Sergio Canavero l'a affirmé au quotidien Matin: "D'ici à deux ans, nous pourrons greffer des têtes." S'il en est si sûr c'est que plusieurs tests ont déjà été effectués sur des singes, depuis les années 1970. De plus, le seul point qui restait à régler (la reconstitution de la continuité de la moelle épinière) a pu être résolu via l'utilisation de matériaux chimiques permettant de relier les fibres nerveuses. Maintenant, le Pr Canavero, explique qu'il n'y a plus qu'à "monter et coordonner une équipe d’une centaine de personnes pour effectuer l’opération". Voilà pourquoi il faut encore attendre 2 ans.

Comment ça va se passer ?

La tête du receveur est placée en hypothermie, pour éviter que le cerveau ne soit endommagé. Muscles, trachée, oesophage et vaisseaux sanguins sont dégagés du cou du donneur. La moëlle épinière du donneur et celle du receveur sont sectionnées en même temps. La tête du donneur est ensuite poser rapidement sur le corps du receveur. La moëlle épinière est reconnectée ainsi que les autres muscles, vaisseaux...

Qui pourra donner ou recevoir ce type de greffe ?

"Le donneur est un individu mort suite, par exemple, à un traumatisme crânien ou à un ictus (attaque cérébrale, ndlr) mais avec des organes sains. Le receveur, en revanche, doit être atteint d’une maladie neuromusculaire dégénérative ou être tétraplégique" a estimé le neurologue. Le risque de rejet existe comme avec toutes autres greffes.

Combien ça coûte ?

"L’opération est estimée à dix millions d’euros, soit moins que le salaire d’un footballeur" a répondu le neurologue.

Une nouvelle greffe qui dérange...

La greffe de tête pose quand même quelques problèmes dans la sphère scientifique. Le Pr Sergio Canavero en est conscient. "Imaginons un nouvel Albert Einstein. On pourrait décider de greffer sa tête sur un corps pour l’empêcher de mourir. Des règles éthiques doivent être établies avant que le procédé ne tombe entre les mains de médecins peu scrupuleux" prévient-il.

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