Incontinence urinaire : Définition

L’incontinence urinaire, ou IU, est une perte d’urine involontaire quotidienne et répétée.

Pathologie surtout féminine, elle concerne environ 3 millions de françaises, dont un tiers est âgé de moins de 50 ans.

Elle touche ensuite une femme sur deux à la ménopause.

C’est pathologie bénigne, mais qui représente un réel handicap social et professionnel.

Incontinence urinaire : Causes

Chez la femme, plusieurs situations bien différentes, parfois associées, exposent à l’IU:

- Une IU lors d’un effort, d’une toux, d’un éternuement, à la marche, dans les suites d’un accouchement (une femme sur trois) ou tout simplement en position debout traduit une faiblesse ou un relâchement des muscles périnéaux, essentiels au contrôle de la miction. L’IU est ainsi fréquente chez la femme âgée.

- Une autre grande cause est représentée par l’instabilité vésicale où la perte d’urine est précédée d’une sensation de besoin incontrôlable, parfois en entendant de l’eau couler ou en se lavant les mains à l’eau froide.

- D’origine le plus souvent inconnue, cette IU peut être favorisée par une infection urinaire, une tumeur, une inflammation vésicale ou un calcul.

Chez l’homme, l’IU est liée essentiellement aux problèmes prostatiques ou aux urétrites.

Enfin, une atteinte neurologique (sclérose en plaque, lésion médullaire...) et la constipation peuvent également provoquer une IU.

Incontinence urinaire : Symptomes

L’IU est à différencier de:

- L’énurésie, où la perte d’urine est nocturne

- L’impériosité mictionnelle où la vessie se vide brutalement parce qu’elle est trop pleine.

Incontinence urinaire : Prévention

La rééducation périnéale est essentielle dans les mois qui suivent un accouchement.

Elle se pratique chez un kinésithérapeute.

Incontinence urinaire : Examens

Un examen clinique, un examen des urines, une cystoscopie vésicale (endoscopie) et un bilan urodynamique permettent d’orienter le diagnostic et d’envisager le traitement adéquat.

Incontinence urinaire : Traitements

Lors d’une IU d’effort, et en cas d’échec de la rééducation périnéale toujours préconisée de principe, on peut recourir avec succès à la chirurgie.

Elle consiste à créer un obstacle à l’écoulement de l’urine. Le chirurgien peut également renforcer le plancher périnéal ou sphinctérien défaillants, à l’aide parfois d’injections de silicone ou de collagène. Il existe même des sphincters artificiels.

Chez la femme ménopausée, les traitements par ovules gynécologiques peuvent améliorer les symptômes.

Quant à l’instabilité vésicale, le traitement passe par la rééducation périnéale et par des médicaments anticholinergiques pendant 3 mois ou plus si nécessité.

Les cures thermales peuvent être un d’un bon apport.

Conseils pratiques

De nombreuses précautions au quotidien permettent de limiter l’IU:

- Evitez les boissons diurétiques telles que le café ou le thé.

- Luttez contre la constipation par une alimentation riche en fibres et pauvre en féculents.

- Arrêtez-vous au beau milieu d’une miction, afin de contrôler votre sphincter urinaire. C’est la technique du “stop-pipi”.

- Enfin, n’attendez jamais que votre vessie soit pleine. Videz-la au moins 4 fois par jour.

Août 2006

Incontinence urinaire : Sources

Pour en savoir plus: fiche sur l’incontinence urinaire dans un site associatif

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