Ces vêtements qui contiennent encore des produits chimiques nocifs

Gare aux vêtements que vous choisissez si vous vous lancez dans une séance de sport en plein air (randonnée, marche rapide). Comme les vêtements classiques, ces derniers ne sont pas exempts de produits chimiques, comme le révèle Greenpeace. L’association de défense de l’environnement, qui lutte depuis des années contre la présence de ces produits dans l’habillement, atteste avoir réalisé des tests sur 40 produits issus de onze marques différentes (The North Face, Columbia, Mammut, Jack Wolfskin, Patagonia) achetés dans 19 pays différents.

Les analyses ont montré que seulement quatre produits n'en contenaient pas. "L'étude révèle qu’au-delà des vêtements et chaussures, ce sont aussi les objets de camping et de randonnée tels que des sacs à dos, des tentes et des sacs de couchage qui contiennent des produits chimiques dangereuxpour l'environnement et pour la santé humaine", révèle l’organisation qui précise qu’il s’agit parfois de "matériaux qui pourraient être pris en bouche par les enfants quand ils font du camping".

Une décomposition lente dans la nature

Quasiment l’ensemble de ces produits analysés contenait des composants perfluorés (PFC), des polymères chimiques à l’utilisation réglementée en Europe dans de nombreuses applications industrielles, qui servent notamment à rendre les vêtements imperméables et "anti-taches". Pour onze de ces produits, il s'agissait de PFC à chaîne longue, considérés comme les plus dangereux. Les marques concernées sont Haglöfs, The North Face, Norrona, Patagonia, aussi bien pour des chaussures que des vestes ou pantalons.

Les seuls produits qui n’ont pas révélé de traces de PFC sont deux vestes, une de Vaude et une de Jack Wolfskin, un sac à dos de la marque Haglöfs et une paire de gants de The North Face. "Les PFC sont dangereux car une fois libérés ils se décomposent très lentement, et peuvent se disperser dans le monde entier", explique Greenpeace. Ainsi, l’organisation rappelle que ces composants chimiques ont déjà été retrouvés dans le foie de dauphins, d’ours polaires et même dans de l’eau de montagne de plusieurs régions du monde.

D’autres études ont également démontré une toxicité chez les humains, comme des troubles de la fertilité. Si ces produits ont été achetés au sein des pays européens ou asiatiques (Hong-Kong, Corée) leurs étiquettes indiquaient une fabrication en Chine, Vietnam, Roumanie, Turquie, Philippines ou encore Bangladesh. "Le fait que les PFC n’ont pas été détectés dans quatre produits montre que des alternatives sont possibles", souligne Greenpeace qui conclut en demandant "l'élimination des PFC des produits outdoor".

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