7 habitudes dangereuses pour votre côlon Fotolia
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Rester trop souvent assis

Selon l'Inserm, dans un dossier réalisé en collaboration avec l'ITMO Cancer et l'InCa en mars 2012, pratiquer régulièrement une activité physique (plus de 30min par jour) diminuerait le risque de cancer du côlon de 18 à 29 %.

Pourquoi : "La pratique physique limite les risques de surpoids et d'obésité, qui sont des facteurs de risques de ce cancer. La sédentarité entraîne aussi un ralentissement du transit intestinal, provoquant un temps d'exposition de l'intestin à certaines substances cancérigènes amenées par l'alimentation", explique le Dr Dervaux.

Avoir une alimentation trop riche en viande rouge

De nombreuses études, dont une en 2005 portant sur plus de 150 000 adultes, a montré que les plus grands consommateurs de viande rouge voient leur risque de cancer du côlon augmenter de 50%. A contrario, ceux qui mangeaient le plus de poisson et de poulet, diminuaient ce risque de près de 30% !

Pourquoi : la viande rouge (bœuf, porc, veau, agneau...) plus particulièrement est riche en acides gras saturés. Elle n'est cependant pas à éliminer mais à consommer en quantités modérées (moins de 250 à 300g/semaine).

Abuser des produits gras

Pourquoi : "En plus d'accroître les apports caloriques, il a été constaté qu'une alimentation riche en gras saturés et trans augmente les risques de cancer colorectal", explique le Dr Dervaux. Ces graisses sont retrouvées dans les produits transformés comme les gâteaux et produits de boulangerie industriels, les margarines hydrogénées, les plats cuisinés…

Et aussi : selon une étude de l'INRA publiée en 2010, la charcuterie augmenteraient les lésions précancéreuses au niveau du côlon. En cause : la transformation d'une molécule qui donne sa couleur rouge à la viande, l'hème.

Oublier les légumes de son alimentation

On ne le répétera jamais assez, mais les légumes sont à privilégier dans notre alimentation.

Pourquoi : les fruits et les légumes permettraient de diminuer les risques de cancer colorectal, grâce à leur contenu élevé en fibres, vitamines, en minéraux et en antioxydants.

Et aussi : "Pour la bonne santé du côlon, il est impératif de penser également aux probiotiques, des micro-organismes vivants, ajoutés comme compléments à certains produits alimentaires, comme les yaourts ou les céréales par exemple. Ils inhibent la croissance des cellules cancéreuses et participent à l'accélération du transit intestinal, ce qui limite le temps d'exposition de l'intestin à certaines substances cancérigènes amenées par l'alimentation" explique le Dr Dervaux.

Cuire les viandes à trop haute température

Pourquoi : La cuisson de la viande à très haute température au gril notamment favorise l'apparition de composés chimiques (hydrocarbures aromatiques polycliques…) sur la surface de la viande (lorsque la graisse de celle-ci tombe sur les braises). Ces substances sont cancérigènes et peuvent endommager l'ADN, avec un risque accru de cancer du côlon.

Et aussi : Les fortes températures au four (plus de 200°C) entraînent également la carbonisation des graisses, à l'origine de la formation de certains composés toxiques qui passent au niveau du système digestif, tout en réduisant les valeurs nutritionnelles des aliments.

Ne pas se surveiller

Pourquoi : entre 60 et 80 % des cancers du côlon se développent sur des tumeurs bénignes précancéreuses : les polypes. La fréquence de ces lésions augmente régulièrement avec l'âge. Il est alors important de se faire dépister avec le test Hemoccult II®* à partir de 50 ans.

Pensez-y : si vous êtes atteint(e) d'une maladie inflammatoire de l'intestin comme la rectocolite ulcéro-hémorragique, la maladie de Crohn… vous faites partie des personnes qui ont le plus de risques de développer un cancer du côlon. Il est important d'être soigné et de se faire suivre régulièrement

* Le test Hemoccult II® se réalise dans le cadre du dépistage organisé du cancer colorectal. Il s’adresse aux personnes de plus de 50 ans. L'objectif : rechercher des saignements microscopiques, non visibles à l'oeil nu, dans les selles. A un stade précoce, les cancers du côlon peuvent libérer du sang dans les selles.

Boire un peu trop d'alcool

Boire un peu trop d'alcool : Les personnes qui boivent régulièrement de façon importante de l'alcool augmentent leur risque de cancer du côlon. "Il s'agit d'un co-facteur de morbidité. L'alcool diminue les défenses immunitaires qui à moyen et long terme peut entraîner des risques de cancer, et notamment du côlon.", explique le Dr Dervaux.

Fumer : Selon une étude norvégienne en 2013, il a été constaté que plus une femme fume, plus elle risque un cancer du côlon, jusqu'à 19 % de plus par rapport aux femmes qui n'ont jamais fumé. Les chiffres pour les hommes sont un peu plus bas : les fumeurs présentant un risque accru de 8 % par rapport aux hommes n'ayant jamais fumé. "C'est un constat aujourd'hui. Ce n'est pas considéré comme un facteur direct de risques du cancer colorectal."

Remerciements au Dr Jean-Loup Dervaux, médecin et auteur de nombreux ouvrages dont Les bilans de santé personnalisés aux éditions Dangles.

Vidéo : Cancer du côlon : les symptômes qui ne trompent pas

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