Syndrome du côlon irritable : Définition

On parle aussi de "colite spasmodique", de "colopathie fonctionnelle" ou plus généralement de "troubles fonctionnels intestinaux" (TFI). Il s’agit d’une hypersensibilité du gros intestin (côlon). C’est donc une atteinte bénigne mais tenace, sans lésion visible et très fréquente (qui toucherait 20% de la population).

Syndrome du côlon irritable : Causes

Cette hypersensibilité due à la distension des parois coliques, est majorée par les repas et le stress. Il s’ensuit des perturbations de la motricité intestinale (contractions désordonnées) avec anomalie de sécrétion d’une substance chimique : la motiline. Il existe parfois aussi un déséquilibre de la flore bactérienne colique. Ces troubles, qui touchent surtout les femmes (dans 68% des cas), apparaissent sur un terrain psychique particulier : sujet hypersensible à tout, anxieux et volontiers hypochondriaque, avec crainte d’être atteint d’une maladie grave.

Syndrome du côlon irritable : Symptomes

Les troubles associés sont : des douleurs abdominales (à type de crampes), une distension du ventre (ballonnement avec gargouillements et émission de gaz), une digestion pénible, des troubles du transit intestinal (diarrhée et/ou constipation).

Syndrome du côlon irritable : Prévention

Le maintien de bonnes habitudes alimentaires peut réduire les symptômes. La consommation de fibres alimentaires (céréales, pains de grains entiers, haricots, fruits et légumes) prévient l'assèchement excessif des selles et contribue à favoriser la régularité intestinale. Il importe également de boire beaucoup de liquide, plus particulièrement de l'eau, afin de prévenir la constipation. Le fait de prendre plus fréquemment de petits repas peut contribuer à réduire les crampes et les diarrhées. Enfin, il est important d’apprendre à gérer son stress en pratiquant au besoin la relaxation, et de pratiquer une activité physique régulière.

Syndrome du côlon irritable : Examens

Pour éviter des frais inutiles, seule la coloscopie sera pratiquée. Sous anesthésie, on introduit par l’anus un petit tube souple dans le côlon pour l’examiner. Cet examen fait, il est inutile de le répéter régulièrement. Le bilan radiologique du côlon (lavement baryté) ne se fait plus. Le bilan sera plus complet (échographie abdominale, prise de sang) si l’état général est altéré (amaigrissement).

Syndrome du côlon irritable : Traitements

En cas de diarrhée : supprimer les laitages non fermentés (lait, fromage blanc, petits suisses). Limiter l’apport de légumes crus, d’aliments complets et de légumes secs. Garder les féculents. Remplacer les fruits crus par des compotes.
En cas de constipation : prendre à jeun une cuillère à soupe d’huile d’olive puis un verre de jus de fruits frais. Malgré l’irritation colique, ne pas supprimer toutes les fibres : garder les fruits frais et secs, ainsi que les légumes cuits.
En cas de ballonnements : éviter les légumes secs, les aliments complets, le chou, les salsifis, les épinards, les oignons, les poivrons et l’artichaut. De nombreux médicaments peuvent être associés à la diététique. On peut prendre notamment des antispasmodiques pour limiter les douleurs abdominales, des laxatifs doux en cas de constipation, des modificateurs de la flore intestinale (levures, argile, charbon), et des modificateurs de terrain (magnésium - au besoin des anxiolytiques).

Syndrome du côlon irritable : Evolution

Cette maladie évolue par poussées de quelques semaines ou mois. Des facteurs alimentaires, psychologiques ou autres, peuvent déclencher une poussée. Il n’y a pas de retentissement sur l’état général. La maladie ne prédispose pas au cancer.

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