Choc anaphylactique : Définition

Le choc anaphylactique est une réaction allergique extrêmement violente à un allergène (substance étrangère à l’organisme). Ce sont des accidents rares (et parfois mortels si la personne n’a pas un traitement approprié très rapidement. La pénétration de l’allergène dans l’organisme se fait principalement par voie respiratoire, digestive, intraveineuse, mais aussi par piqûre d’insecte ou simple contact.

La réaction allergique peut provoquer une insuffisance circulatoire, une chute de la tension artérielle, une accélération du rythme cardiaque, des troubles respiratoires et digestifs mettant en danger les organes vitaux.

Choc anaphylactique : Causes

Lors d’un premier contact avec un allergène (substance étrangère à l’organisme), les anticorps IgE sécrétés par les plasmocytes (cellules du système immunitaire qui produisent des anticorps) vont se fixer sur les mastocytes ou les polynucléaires basophiles (tous deux des globules blancs). Souvent, le premier contact qui n’entraîne pas de signes cliniques. Mais la ré-introduction successive de cet allergène peut entraîner à terme une très forte réaction allergique: le choc anaphylactique. Un choc anaphylactique peut aussi se produire lors du tout premier contact avec une substance donnée.

Parmi les substances les plus fréquemment mises en causes, on retrouve : les agents anesthésiques (curare, anesthésiques locaux…), les piqûres d’insectes (abeilles…), certains aliments (poissons, fruits de mer, noix, œufs, arachide, fraises, bananes, avocats, kiwis, lentilles, soja…), des médicaments (aspirine, pénicillines…), le lait, le latex, les produits iodés utilisés en radiologie.

Choc anaphylactique : Symptomes

Les trois signes du choc anaphylactique sont l’urticaire (plaques rouges qui démangent et évoluent sur le corps), les troubles respiratoires (un œdème du larynx, un sifflement, ou des râles, un essoufflement avec une accélération de la respiration, des extrémités qui bleuissent, et dans les cas les plus graves, un arrêt respiratoire) et la chute de la pression artérielle qui provoque une accélération du rythme cardiaque (malaise pouls rapide, tension artérielle très basse, voire arrêt cardiaque). On retrouve aussi des douleurs abdominales accompagnées de diarrhées et de vomissements.

Les délais d’apparition des symptômes sont variables, entre quelques minutes et quelques heures après contact avec l’allergène. Ils dépendent de la quantité absorbée, de la nature de la substance, et de la voie d’introduction (absorption pour les médicaments ou les aliments, piqûres d’insecte…).

 

Choc anaphylactique : Prévention

L’identification de l’allergène en cause est primordiale pour en éviter tout contact. Lorsqu’on se sait allergique, il est important d’avoir toujours sur soi un stylo d’adrénaline auto-injectable, prescrit par un médecin et une liste dans son portefeuille mentionnant en cas de malaise les substances allergènes.

N’hésitez pas à refuser un aliment auquel vous vous savez sensible et à lire attentivement la composition d’un produit avant de le consommer.

Choc anaphylactique : Examens

Après avoir traité le patient dans l’urgence, on procède lorsque cela est possible, à  des tests cutanés et des prélèvements sanguins juste après la réaction.

Il est conseillé, dans un deuxième temps, une consultation allergologique pour identifier l’allergène.

Choc anaphylactique : Traitements

Le choc anaphylactique est une urgence médicale. Le Samu (le 15 ou 112 sur un portable) doit être appelé le plus rapidement possible. Il faut immédiatement arrêter l’administration de l’allergène. En cas de collapsus (chute de la tension), on administre de l’adrénaline. C’est la thérapeutique d’urgence du choc anaphylactique. Un arrêt respiratoire peut exiger un 'bouche à bouche', et un arrêt circulatoire, un massage cardiaque, en attendant l’arrivée du SAMU. De l’oxygène pur par un masque facial ou après intubation trachéale est préconisé si la personne étouffe.

Choc anaphylactique : Evolution

L’évolution est le plus souvent favorable si le traitement est rapide et adapté. Si le choc se prolonge et que le traitement n’est pas administré dans les plus brefs délais, des complications telles qu’un coma, un syndrome de détresse respiratoire, une insuffisance cardiaque... jusqu’au décès, peuvent survenir.

Des épisodes de rechute sont possibles durant les 24 premières heures qui suivent le choc anaphylactique. Ainsi, une surveillance est mise en place.

 

 

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