Définition : qu’est-ce qu’une septicémie (ou sepsis) ?

Une septicémie est une infection généralisée, provoquée par une bactérie et engendrant une réponse inflammatoire grave.

Aujourd’hui, le mot septicémie n’est presque plus utilisé chez les médecins : on préfère le terme « bactériémie (présence de bactéries dans le sang) associée à un sepsis (réponse inflammatoire de l’organisme dans le cadre d’une infection) ».

« La septicémie ou sepsis est provoqué par une infection banale dans un foyer initial (une partie du corps comme le poumon ou le rein), qui va se propager, via le système sanguin, dans tout le corps », explique Guillaume Beraud, infectiologue au CHU de Poitiers. « Cela peut être provoqué par une mauvaise prise en charge de l’infection initiale ou un déficit immunitaire, qui fait que les défenses immunitaires n’arrivent plus à contenir l’infection dans le seul organe touché ».

Tout l’enjeu dans la septicémie est de bien faire la distinction entre les symptômes engendrés par la bactérie et ceux qui sont dus à la réaction immunitaire : « Une grande partie des problèmes causés par le sepsis est en réalité due à la réponse excessive de l’organisme face à l’infection, qui peuvent laisser des séquelles », ajoute le docteur.

Infection du sang : de la septicémie au choc septique 

La septicémie (ou sepsis) d’origine bactérienne est causée par le staphylocoque, une bactérie présente naturellement sur la peau et les muqueuses. Cette bactérie se multiplie et envahit le sang, perturbant sa composition et le fonctionnement de l’organisme.

Lorsque le sang oxygéné n’arrive plus correctement aux organes, ces derniers commencent à s’affaiblir. L’organisme active alors ses défenses pour lutter contre l’agent infectieux. C’est le choc septique. On parle de septicémie foudroyante lorsque le choc septique survient brutalement. Les plaies mal soignées, les sondes et les cathéters constituent les principales portes d’entrée des bactéries responsables des infections du sang.

La septicémie est une infection grave, à prendre en charge très rapidement. Le choc septique peut causer la mort, c’est pourquoi le sepsis constitue une urgence médicale. 

"Quand l’infection dans le sang est très importante, elle peut évoluer en un choc septique : il s’agit d’une défaillance de l’organisme. Il n’arrive plus à répondre, les organes ne fonctionnent plus correctement jusqu’à s’arrêter", comme l’explique Guillaume Beraud, infectiologue au CHU de Poitiers.

Les chiffres

On estime le nombre de décès dans le monde causé par la septicémie à 6 millions, sur 30 millions de cas déclarés. Dans les pays industrialisés, on estime qu’il y a 95 cas de sepsis chez les moins de 65 ans pour 100 000 habitants, et 1220 chez les plus de 65 ans, selon l’Institut Pasteur. Cette infection du sang tue environ 350 000 nouveau-nés par an dans le monde.

Les symptômes de la septicémie

Comment savoir si l'on a une septicémie ?

Il faut savoir que la plupart des symptômes de la septicémie sont causés par le syndrome de réponse de l’organisme et non par l’infection en elle-même. En effet, le système immunitaire surréagit à l’infection qu’il n’arrive pas à contenir, causant des symptômes de plus en plus importants. Il existe différents stades lors d’une septicémie. Le sepsis évoluant insidieusement, les premiers signes ne sont pas forcément visibles :

  • Une fièvre élevée, ou au contraire une violente chute de température dans certains cas (en fonction du germe responsable).
  • Une accélération du pouls, voire de la respiration.
  • Une fatigue peut être parfois ressentie.
  • Dans certains cas, on peut avoir des frissons, et plus rarement des douleurs ou vomissements.
  • Dans le sang, on peut voir une augmentation des globules blancs (les défenses immunitaires).

Septicémies sévères : quels sont les signes d'un choc septique ?

Dans les cas les plus graves, c’est-à-dire quand l’infection a dépassé le système immunitaire et est en train de coloniser tout le corps, d’autres symptômes vont apparaître et engendrer un choc septique :

  • En premier lieu, le cœur a des difficultés à pomper le sang. Cela provoque une chute de la tension. Le pouls est fort et rapide.
  • La respiration rapide ou le patient a des difficultés respiratoires
  • La chute de la tension engendre une diminution de l’état de conscience, puisque le cerveau est alors mal oxygéné : le patient devient comateux, et a le réflexe de respirer très vite.
  • À cause du manque d’oxygène, la peau devient froide et de tonalité bleutée, surtout aux extrémités.
  • Enfin, le système circulatoire n’arrivant pas à maintenir une tension suffisante, les organes ne sont plus suffisamment alimentés en oxygène. Cela va causer des défaillances majeures, d’abord dans les reins, puis petit à petit dans tous les autres organes. C’est le choc septique.
  • En cas de choc septique, le patient ne peut plus se déplacer et n’a plus vraiment d’état de conscience. Quand on arrive à cette étape, cela ne suffit plus de traiter uniquement la bactériémie : « L’organisme est entré en guerre totale contre l’infection, et cela est compliqué à arrêter », précise en effet, le docteur.

Fièvre après une infection, faut-il s'inquiéter d'une septicémie ?

Les conseils du docteur Guillaume Beraud, infectiologue au CHU de Poitiers :

"La septicémie constitue une urgence médicale : encore aujourd’hui, 15% des patients environ meurent d’une bactériémie associée à un sepsis. C’est pourquoi, au moindre doute face à une personne présentant ces signes (fièvre, chute de tension, accélération du pouls, frissons, perte progressive de conscience voire douleur), surtout après une infection, il est préférable de se rendre sans attendre aux urgences. Plus le sepsis est pris en charge tôt, meilleures sont les chances de guérison sans séquelles."

Quelles sont les causes de la septicémie ?

La septicémie débute toujours par une infection bactérienne banale localisée à un endroit du corps, qui se diffuse ensuite dans le reste du corps. Cela peut débuter par :

  • Une infection des gencives  ou encore un abcès
  • Une infection de la peau : un bouton infecté, une plaie mal soignée ou qui est passée inaperçue, un bouton 
  • Plus rarement, une infection pulmonaire, une infection urinaire (cystite), une infection digestive (péritonite par exemple), une infection ostéo-articulaire, une endocardite (infection d’une valve cardiaque)…
  • Dans des cas particuliers, l’infection peut débuter lors d’une intervention chirurgicale lourde. On parle alors d’une infection nosocomiale.
  • Dans des cas beaucoup plus rares, des infections fongiques (causées par des champignons) ou certains virus (SARS, influenza H1N1, fièvres hémorragiques) peuvent être à l’origine d’une réponse immunitaire très semblable à la septicémie.
  • La septicémie débute lorsque les défenses immunitaires n’arrivent plus à contenir l’infection dans le seul organe touché à l’origine. En temps normal, celle-ci reste localisée et elle finit par être éliminée. Mais, en cas de mauvaise prise en charge, d’une intervention trop lente ou encore chez une personne immunodéprimée, le corps ne va pas pouvoir éliminer la bactérie et l’infection va se diffuser dans tout l’organisme. La bactérie va passer dans le sang, puis coloniser les reins, le cœur, le cerveau…

Une fois les germes dans l’organisme, ils vont se multiplier tout d’abord sans entraîner de symptômes puis, progressivement, vont déclencher une réaction du système immunitaire qui va généralement se traduire par de la fièvre.

Les facteurs de risque de survenue d'une septicémie

Un certain nombre de facteurs exposent au risque de développer une septicémie.

Le type de bactéries

Certaines bactéries sont plus enclines à engendrer une septicémie. Il s’agit, par exemple, du staphylocoque doré. Le docteur Beraud rappelle qu’on a tous cette bactérie sur nous sans que cela pose de problème, mais elle devient dangereuse quand elle entre dans le corps (via une plaie ou par les narines par exemple) et engendre une infection : celle-ci peut rapidement se généraliser si elle est mal prise en charge, et causer une septicémie foudroyante.

Photo : staphylocoque doré au microscope

Le type de bactéries© Creative Commons

Crédit : Y Tambe — Y Tambe © CC - Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/

Le délai de prise en charge

Le délai avant de débuter le traitement contre l’infection simple peut également être un facteur de risque. « Si on laisse l’infection évoluer trop longtemps avant de bénéficier d’un traitement antibiotique, elle peut, dans certains cas, empirer et aller coloniser d’autres organes », explique l’infectiologue. Par exemple, pour une infection urinaire, très fréquente chez les femmes, si la prise en charge est mauvaise ou tarde, la bactérie va remonter par les voies urinaires jusqu’au rein et causer alors une infection rénale (pyélonéphrite) très douloureuse. Sans prise en charge rapide, l’infection va continuer à se propager, elle peut alors se généraliser et causer une septicémie.

Les personnes à risque de développer un sepsis

Certaines personnes sont particulièrement exposées :

  • Les personnes au système immunitaire faible, comme :
    • les personnes âgées
    • les femmes venant d’accoucher 
    • les nouveau-nés
  • Les patients touchés par des maladies diminuant l’immunité comme le diabète, la cirrhose, certains cancers ou hémopathies (cancers du sang), ou encore le SIDA
  • Les personnes prenant des médicaments causant une immunodépression (comme la chimiothérapie ou les corticoïdes).
  • Les personnes ayant subi des interventions chirurgicales sont davantage exposées au risque de septicémies avec des germes nosocomiaux, souvent résistants aux antibiotiques

Chez toutes ces personnes, les défenses immunitaires sont, en effet, plus faibles, ce qui fait que l’organisme aura plus de difficultés à maintenir une infection dans le seul organe touché ou à la supprimer.

En combien de temps peut-on guérir d'une septicémie ?

La durée de la septicémie dépend de l’origine de l’infection initiale. Dans la majorité des cas, la septicémie se guérit relativement vite, en une ou deux semaines : « C’est le cas lors des infections initiales qui se contrôlent rapidement, comme les infections urinaires », explique le docteur Guillaume Beraud. « Mais si celle-ci se situe dans un endroit où les antibiotiques ont du mal à pénétrer, cela peut prendre plusieurs semaines. Lors d’une infection du cœur ou de la moelle osseuse, la guérison peut prendre quatre à six semaines, voire plus ».

Septicémie bactérienne : cette infection est-elle contagieuse ?

La septicémie en soi n'est pas contagieuse, à plus forte raison si les personnes qui côtoient le malade sont en bonne santé. Toutefois, la bactérie responsable de l’infection initiale peut tout de même, elle, être transmise. C’est pourquoi les hôpitaux ont des règles d’hygiène très strictes, pour que les patients ne contaminent pas les autres.

Qui, quand consulter en cas de sepsis ?

La septicémie est un cas d’urgence médicale. En cas de suspicion de bactériémie associée à un sepsis, il faut donc se rendre rapidement à l’hôpital. La prise en charge se fera dans la plupart des cas en soins intensifs, mais si l’infection a évolué en choc septique, ce sera en réanimation.

Diagnostic de la septicémie : comment détecter une infection du sang ?

Il y a différents examens à pratiquer en fonction de l’origine de l’infection.

  • Par exemple, si le foyer initial est une infection pulmonaire, le médecin va effectuer une radio pulmonaire.
  • Ensuite, lors d’un examen sanguin, on pourra observer un nombre très important de globules blancs et la présence de bactéries. Pour identifier la ou les bactéries responsables, les médecins vont faire une hémoculture, c’est-à-dire une mise en culture d’un petit volume de sang afin de « faire pousser » les bactéries.

Les germes les plus fréquemment rencontrés lors d'une septicémie sont le pneumocoque, le staphylocoque, l'E. coli, le streptocoque, le pseudomonas, la listeria, le candida albicans, la brucella et la pasteurella. En plus d’identifier la bactérie, cela pourra permettre de tester l’efficacité de divers antibiotiques. L’hémoculture devrait être faite avant toute prise intempestive d’antibiotiques, car ils pourraient fausser les résultats.

Les complications de la septicémie

On distingue plusieurs stades de gravité à la septicémie, le plus élevé étant le choc septique, le cœur ne parvenant plus à vasculariser correctement l’organisme, et donc à oxygéner les tissus. Dans 50 % des cas, une telle réaction mène au décès. Si on intervient suffisamment tôt pour sauver le malade, la septicémie peut malgré tout avoir déjà lésé des organes. Généralement, les séquelles sont dues au choc septique au cours duquel les organes (reins, foie, etc.) ont été trop longtemps privés d’oxygène.

Choc septique et septicémie foudroyante

Les septicémies peuvent être foudroyantes et se traduire par un choc septique (chute brutale de tension associée à des frissons et à une fièvre de plus de 38 °C). Les méningocoques ou les staphylocoques peuvent être par exemple, responsables de cette complication.

« L’organisme est submergé par l’infection et il surréagit sans discernement », décrit l’infectiologue. « Il est en train de se détruire lui-même en tentant par tous les moyens d’enrayer l’infection », ajoute-t-il. L’organisme finit par ne plus arriver à répondre : la tension chute, tous les organes s’arrêtent de fonctionner les uns après les autres, la prise en charge se fait alors en réanimation.

« Il y a des traitements très spécifiques pour aider l’organisme à se remettre, précise le docteur. Dans les cas les plus complexes, on peut utiliser des machines qui vont temporairement remplacer les organes : par exemple, le patient est placé sous respirateur mécanique qui va effectuer le travail des poumons, si les reins ne fonctionnent plus il va être dialysé, etc. »

C’est le travail du réanimateur de mettre en place ces machines le temps que la réponse de l’organisme diminue. Mais cela peut être une véritable épreuve : « Certaines personnes, comme les sujets âgés, peuvent ne pas arriver à surmonter cela. Chez les gens fragiles, les machines ne font pas tout ».

La septicémie est-elle mortelle ? 

Si elle n'est pas prise en charge, une septicémie peut entraîner de très graves complications : une défaillance cardiaque, rénale, hépatique ou respiratoire.  Il arrive même qu’une septicémie entraîne la mort, d’où la nécessité de ne pas la prendre à la légère. En effet, selon l'Institut Pasteur, "une personne meurt de sepsis dans le monde toutes les 5 secondes. Dans les pays industrialisés, le sepsis représente autant de décès que l’infarctus du myocarde : on y dénombre 95 cas de sepsis pour 100 000 habitants pour les moins de 65 ans, et 1220 cas pour les plus de 65 ans."

La septicémie peut être mortelle si une infection grave n'est pas traitée à temps. "En France, la mortalité des patients atteints d'un sepsis est de 27%, mais la mortalité de la forme la plus grave (le choc septique) peut atteindre 50%", détaille l'Institut Pasteur.

Septicémie dentaire : est-ce un risque ?

Le sepsis est provoqué par une infection bactérienne localisée dans une zone du corps puis qui se diffuse via le sang. Il est ainsi possible de souffrir d’une septicémie à cause d’une dent mal soignée. 

En effet, la carie est provoquée par des bactéries qui ont creusé l'émail puis la dentine. Sans des soins dentaires, elles peuvent atteindre la pulpe irriguée de sang, conduisant à une septicémie dentaire.

La septicémie est aussi une complication de la parodontopathie. Dans le cas de cette pathologie dentaire, des bactéries attaquent les tissus qui soutiennent la dent, comme l'os, la gencive ou le cément. Une fois encore, sans soin, l’infection peut se propager dans l’ensemble de l’organisme via le flux sanguin. 

C’est pourquoi il ne faut pas négliger son hygiène dentaire ainsi que les consultations annuelles chez le dentiste. De plus, il est conseillé de prendre un rendez-vous dès l’apparition des douleurs aux dents ou d’une inflammation de la joue, du cou et de la bouche, ils peuvent être le signe d’une infection. Un drainage de l'infection et une prise d’antibiotiques sont alors nécessaires en urgence.

Traitements et prise en charge d'une septicémie

La septicémie est une urgence médico-chirurgicale si le choc septique se produit. Le patient doit être transporté aux urgences le plus rapidement possible. Les médecins lui injecteront des antibiotiques en intraveineuse si la septicémie est d’origine bactérienne. Le foyer infectieux devra être trouvé et éliminé. Selon son emplacement, une intervention chirurgicale sera nécessaire.

Traitement de l’infection

Le traitement de la septicémie se fait en deux phases : en premier lieu, pour enrayer l’infection en elle-même, on utilise des antibiotiques adaptés à la bactérie qui a causé le sepsis. Les hémocultures vont ainsi permettre d’identifier le bon antibiotique.

Traitement de la réponse immunitaire

« La seconde étape du traitement consiste à contenir l’inflammation excessive de l’organisme, car elle est aussi dangereuse, voire plus que l’infection en elle-même », rappelle le docteur. Cette étape consiste à lutter contre le dysfonctionnement des organes. Les médecins vont ainsi essayer de remonter la tension, par exemple, en hydratant le patient par perfusion : augmenter le volume de liquide dans la circulation sanguine augmentera, en effet, la tension artérielle.

Traitement en cas de choc septique

En cas de choc septique, les médecins peuvent également :

  • Administrer des médicaments pour maintenir la tension artérielle
  • Administrer une oxygénothérapie pour faciliter la respiration, voire mettre la personne sous assistance respiratoire
  • Mettre la personne sous dialyse rénale
  • Éliminer ce qui est à l’origine de l’infection, comme une ligne intraveineuse infectée, par exemple,
  • Réaliser une intervention chirurgicale pour drainer le pus ou retirer le tissu infecté

Septicémie : quel pronostic vital ?

Aujourd’hui, on estime que 15% à 20% environ des patients touchés par la septicémie en meurent. Cela est souvent dû au fait que l’infection généralisée est détectée trop tard, et que les défaillances d’organes liées à la réponse à l’infection sont trop avancées. C’est pourquoi un rapport a été remis au Ministère des Solidarités et de la Santé en 2017 avec de nouvelles recommandations sur la prise en charge de la septicémie pour diminuer la mortalité du sepsis.

Prévention de la septicémie

On ne peut malheureusement pas anticiper ou éviter une septicémie : parfois, le corps répond mal à une infection. Les seuls gestes qui peuvent limiter les risques sont de :

  • bien désinfecter les plaies
  • ne surtout pas hésiter à se rendre chez le médecin en cas de suspicion d’une infection
  • et ne pas attendre pour prendre ses traitements

Sites d’informations et associations

Institut Pasteur - Sepsis/Septicémie : informations et traitements

Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF)

Sources

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/r%C3%A9animation/sepsis-et-choc-septique/sepsis-et-choc-septique

http://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/EB140/B140_12-fr.pdf

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/meningite-aigue/symptomes-diagnostic-evolution

Septicémie, par The Manual's Editorial Staff, dernière révision totale janv. 2018

Fédération Française d'Infectiologie, maladies infectieuses tropicales, Syndromes septiques, choc septique et bactériémies