SLA : nouvelles découvertes

Diagnostic : un test sanguin pourrait identifier la maladie précocement

Des chercheurs de l’Université de Sussex ont identifié une signature moléculaire unique, ouvrant la possibilité d’un simple test sanguin pour diagnostiquer la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot). Ce test laisse espérer un diagnostic plus rapide et une prise en charge plus précoce.

Une molécule, identifiable dans le sang, signale la présence d'une maladie des motoneurones : maladie qui affecte les nerfs du cerveau et de la moelle épinière, entraînant une faiblesse musculaire et une détérioration rapide de la santé des patients. La maladie de Charcot en fait partie. Le test sanguin pourrait raccourcir considérablement le délai de diagnostic de un an dans le meilleur des cas.

L’auteur principal, le Dr Majid Hafezparast, professeur de neurosciences moléculaires à l'Université de Sussex rapporte que "pour diagnostiquer et traiter efficacement la SLA, les médecins ont un besoin urgent de biomarqueurs pour à la fois le diagnostic précoce et la mesure d’efficacité des interventions thérapeutiques testées dans les essais cliniques".

Définition : qu'est-ce que la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot ?

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot, du nom du médecin qui l’a décrite au 19 ème siècle, est une maladie neurodégénérative touchant sélectivement les systèmes moteurs.

Cette maladie implique une paralysie musculaire progressive, due à une dégénérescence, c’est-à-dire une mort cellulaire des motoneurones, les cellules nerveuses qui dirigent les muscles volontaires. Il s’agit d’une maladie incurable.

L’appellation de SLA a été choisie pour décrire des anomalies constatées au niveau neuro-pathologique ("sclérose" et "latérale") ou clinique ("amyotrophique") :

  • SCLEROSE : la dégénérescence des motoneurones laisse place à un tissu qui apparaît cicatriciel et fibreux.
  • LATERALE : l’atteinte touche les fibres qui proviennent du motoneurone central et qui cheminent dans la partie latérale de la moelle.
  • AMYOTROPHIQUE : la dégénérescence des motoneurones entraîne une fonte des muscles innervés par les neurones moteurs concernés.

Deux types de motoneurones sont atteints et sont situés à des niveaux différents du système nerveux : les motoneurones "centraux" et les motoneurones "périphériques" :

  • Les motoneurones centraux partent du cortex moteur cérébral (région spécialisée dans la motricité et se dirigent vers le tronc cérébral et à la moelle épinière. Ils transmettent l’information permettant d’exécuter un ordre moteur.
  • Les motoneurones périphériques situés dans le tronc cérébral et la moelle épinière, assurent le relais entre les motoneurones centraux et les muscles à qui ils transmettent l’ordre d’effectuer le mouvement.

La sclérose latérale amyotrophique est la forme la plus fréquente de maladie des motoneurones.

Prévalence de la maladie de Charcot

L’incidence de la SLA est de 1,5 nouveau cas par an et pour 100 000 habitants, soit environ 1 000 nouveaux cas par an en France.

La sclérose latérale amyotrophique :

  • toucherait davantage les hommes que les femmes.
  • se déclare dans la majorité des cas entre 40 et 70 ans.
  • l’âge moyen est de 60 ans, mais elle peut survenir à tout âge chez l’adulte.

Le célèbre astrophysicien Stephen Hawking, atteint de cette pathologie, a contribué à faire parler de la SLA.

Photo : Stephen Hawking l'un des malades les plus célèbres de la sclérose latérale amyotrophique

Prévalence de la maladie de Charcot© Creative Commons

© CC Jim Campbell/Aero-News Network — https://www.flickr.com/photos/39735679@N00/475109138/ / http://mediaarchive.ksc.nasa.gov/detail.cfm?mediaid=31873 - Domaine public, source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/08/Physicist_Stephen_Hawking_in_Zero_Gravity_NASA.jpg

Quels sont les symptômes de la maladie de Charcot ?

C'est une maladie évolutive qui découle de l’atteinte sélective des motoneurones commandant les muscles volontaires (par opposition aux muscles qui ne peuvent pas être contrôlés par la volonté, comme le muscle cardiaque).

On distingue deux formes de SLA selon le site où débute l’atteinte des motoneurones périphériques : la forme spinale et bulbaire.

Les premiers symptômes de la maladie de Charcot

La forme spinale

Environ 2/3 des patients atteints de SLA présentent la forme spinale : atteinte initiale des motoneurones de la moelle épinière, caractérisée par :

  • une faiblesse musculaire, souvent des mains et, plus rarement, des pieds ;
  • des crampes musculaires qui sont fréquentes (elles peuvent précéder la faiblesse musculaire) ;
  • une perte de poids ;
  • Des fasciculations : il s'agit de contractions involontaires de fibres musculaires visibles à la surface du muscle ;
  • une fonte musculaire (perte de masse musculaire) au niveau des membres inférieurs et supérieurs ;
  • Une raideur : elle se développe progressivement dans les membres atrophiés, affectant la dextérité manuelle et la démarche ;
  • Une sensation anormale de fatigue.

La forme bulbaire

Environ 1/3 des patients atteints de SLA présentent des signes bulbaires : une atteinte des motoneurones du tronc cérébral provoquant des troubles des muscles de la bouche. Sous cette forme, les premiers symptômes de la maladie de Charcot sont des difficultés à articuler certains mots et à déglutir. Des t roubles de la salivation (trop de salive ou au contraire pas assez) peuvent aussi se manifester.

Ces deux formes peuvent se succéder ou se développer simultanément, mais dans la grande majorité des cas, 1 à 2 ans après, la maladie progresse vers une forme complète.

Les autres symptômes

Progressivement d’autres symptômes apparaissent, comme :

  • une constipation ;
  • un amaigrissement important ;
  • des troubles de la circulation sanguine dus à l’immobilité avec des œdèmes ;
  • des troubles du sommeil ;
  • Une paralysie des muscles des jambes et des bras, des muscles respiratoires ou des muscles de la déglutition et de la parole.

Cette paralysie entraîne une insuffisance respiratoire, conduisant au décès dans les 2 à 5 ans avec une médiane de survie de 3 ans (50% des patients).

Les fonctions intellectuelles et sensorielles ne sont pas atteintes.

Maladie de Charcot : à quel âge ?

Si la maladie de Charcot peut frapper à n’importe quel âge, elle semble néanmoins plus fréquente chez les personnes entre 50 et 70 ans. La maladie, qui touche un peu plus les hommes que les femmes démarre en général vers 60 ans (entre 40 et 70 ans).

Les causes de la maladie de Charcot

La paralysie progressive est la conséquence d’une dégénérescence, c’est-à-dire d’une mort cellulaire des motoneurones, les cellules nerveuses qui commandent les muscles volontaires. L'origine de la maladie de Charcot est difficile à déterminer : la survenue de la maladie serait multifactorielle.

Maladie de Charcot : est-ce héréditaire ?

Si les causes de la maladie de Charcot demeurent aujourd'hui majoritairement inconnues, qu'en est-il de l'hérédité ? Dans la pratique, on estime que 5 à 10% des personnes atteintes par la maladie de Charcot sont victimes d’une forme héréditaire de la maladie. Dans ce cas, l'origine génétique est probable, même si elle n'est pas toujours facile à démontrer. Il suffit qu’un des deux parents soit porteur du gène responsable de cette pathologie pour que l’enfant présente des risques de développer un jour une sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Pendant longtemps, une seule mutation responsable de la maladie était connue. Les formes familiales, définies par l’identification d’au moins 2 cas dans une généalogie.

Cause sporadique de la maladie de Charcot

90% des cas sont sans antécédents familiaux mais, on ne connaît pas la cause initiale des formes sporadiques de SLA : ces cas sont vraisemblablement liés à la mutation aléatoire (et non transmise) d'un gène causal ou d'un ou plusieurs gènes de susceptibilité (qui augmenteraient le risque de survenue de la maladie).

SLA : des causes environnementales ?

Aucun facteur déclenchant n'a été clairement mis en évidence.

Les protéines du système immunitaire misent en cause

Les chercheurs de l’école de médecine d’Harvard et du Boston Children’s Hospital ont découvert que la maladie de charcot pourrait être liée à des protéines du système immunitaire, responsables de la mort des neurones. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Neuron le 13 mars 2023. 

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont voulu mieux comprendre l e rôle de la protéine gasdermine. En effet, ils ont découvert que lorsque les neurones détectent un danger, la gasdermine E endommage les centrales électriques de la cellule, appelées mitochondries, ainsi que les axones. Ce phénomène s’observe chez les patients atteints de la maladie de Charcot.  "Lorsque les cellules reconnaissent un danger, par exemple une infection, les molécules immunitaires déclenchent une alarme qui envoie des cellules immunitaires sur le site concerné pour les éliminer et orchestrer la réparation des tissus. Parfois, la réponse immunitaire implique une famille de protéines appelées gasdermines, qui déclenchent la mort des cellules par un processus hautement inflammatoire appelé pyroptose", expliquent les auteurs dans un communiqué. "Ces résultats suggèrent que la gasdermine E entraîne des changements dans les neurones qui peuvent contribuer à la progression de la maladie", expliquent les auteurs. 

Les neurones dégradés dans le cadre de la maladie de Charcot sont les motoneurones. Il s’agit des neurones qui donnent les ordres de motricité. Les scientifiques ont découvert que la gasdermine E est présente à des niveaux élevés dans ces terminaisons nerveuses. Ainsi, en bloquant son action, ils ont remarqué que les axones et les mitochondries étaient protégés des dégradations (qui ont lieu chez les personnes atteintes de la maladie de charcot). Cela permettait également de ralentir la progression des symptômes. 

Les auteurs affirment qu’il existe des médicaments permettant de bloquer les effets de la gasdermine E. Toutefois, on ne sait pas encore s’il est possible de cibler précisément cette protéine pour le moment. Travailler à un traitement qui ciblerait exclusivement cette protéine permettrait donc de mettre au point un traitement contre la maladie de Charcot. "Ce travail est une première étape importante vers le développement de nouvelles approches pour le traitement de la sclérose latérale amyotrophique", concluent les chercheurs.

Quels sont les facteurs de risques de la maladie de Charcot ?

Les facteurs génétiques :

Grâce à une recherche importante ces dernières années, plusieurs nouveaux gènes ont déjà été identifiés. Pour que la maladie soit transmise, il suffit qu’un seul parent porte le gène responsable (transmission autosomique dominante).

Les facteurs environnementaux liés au style de vie :

L’exposition à certains facteurs environnementaux pourrait augmenter la probabilité d’un individu à développer la sclérose latérale amyotrophique (SLA), car il est possible que ces facteurs environnementaux agissent dans le dysfonctionnement des motoneurones, on peut citer :

  • une activité physique très importante ;
  • des traumatismes répétés ;
  • certains produits agricoles chimiques.

Quelles sont les personnes à risque d'avoir la maladie de Charcot ?

La maladie de Charcot est une maladie pouvant toucher n’importe quelle personne, mais elle affecte particulièrement :

  • les hommes plus touchés que les femmes par la maladie de Charcot. Sa prévalence est d’environ 1/350 chez les hommes et de 1/400 chez les femmes.
  • les personnes entre 50 et 70 ans (mais elle peut également apparaître chez les adultes plus vieux ou plus jeunes, et dans de rares cas chez les adolescents).

Si cette maladie ne parait pas avoir de cibles particulières, certaines catégories professionnelles paraissent toutefois plus touchées :

  • les agriculteurs ;
  • les vétérans de guerre (notamment de la guerre du Golfe) ;
  • les sportifs de haut niveau.

Maladie de Charcot ou SLA : mode de transmission

Dans la majorité des cas, la maladie est sporadique, c’est-à-dire qu’elle atteint une personne de manière isolée.

Cependant, dans 5 à 10% des cas, la SLA est "familiale" : elle se transmet de génération en génération, touchant plusieurs membres d’une même famille.

Les formes familiales se déclarent souvent plus tôt : avant 50 ans en moyenne et leur évolution est généralement plus rapide.

Qui, quand consulter ?

L'arrivée de la maladie de Charcot peut être subtile et les symptômes sont donc souvent négligés.

Il est conseillé de consulter dès l’apparition des premiers symptômes :

  • douleurs de types musculaires : crampes, raideurs, faiblesse musculaire affectant un bras ou une jambe ;
  • troubles de l'élocution ;
  • difficultés à mastiquer ou à avaler.

Il est préconisé de consulter son médecin traitant et de s’orienter vers un spécialiste, puis un centre de référence. En effet, ces affections se transforment peu à peu et deviennent de plus en plus évidentes à soupçonner.

Quels sont les examens et analyses permettant de diagnostiquer la maladie de Charcot ?

Le diagnostic de SLA peut être difficile, notamment au début de la maladie où les signes sont incomplets. Il n’existe en effet pas de "marqueur" biologique de la maladie, c’est-à-dire d’anomalie sanguine caractéristique de la maladie.

Comment le médecin fait-il son diagnostic ?

Le diagnostic repose sur la connaissance des antécédents cliniques et sur l’expertise du neurologue qui va rechercher à l’examen :

  • des signes d’atteinte du motoneurone central : raideur des muscles, exagération de certains réflexes, présence d’un signe de Babinski ;
  • des signes d’atteinte du motoneurone périphérique : amyotrophie (diminution du volume de muscles), crampes, abolition de réflexes ou les fasciculations (contractions involontaires de fibres musculaires visibles à la surface du muscle).

A quel moment la maladie est-elle évoquée ?

Réponse du Dr Ayman TOURBAH, neurologue :

"La maladie est évoquée chez des patients adultes présentant une atteinte motrice pure, avec à l’examen clinique des signes d’atteinte à la fois centrale et périphérique, et en l’absence de toute autre affection pouvant expliquer la symptomatologie."

L'électromyographie et études de conduction nerveuse

Ce procédé recherche des anomalies électriques de souffrance du motoneurone périphérique et précise leur extension.

Les examens complémentaires

Des examens réalisés au cas par cas permettant d’éliminer les maladies ressemblant à la SLA.

  • Une IRM du cerveau et/ou de la moelle est souvent réalisée.
  • Une ponction lombaire ou une biopsie musculaire ne sont en revanche nécessaires que dans une minorité de cas.

Photo : IRM céphalique lors d'une sclérose latérale amyotrophique

Les examens complémentaires© Creative Commons

© CC Frank Gaillard - Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0

Maladie de Charcot : une simple prise de sang pour la diagnostiquer ?

C'est une avancée majeure dans le dépistage de la maladie de Charcot. Selon une étude publiée le 11 novembre dernier dans la revue Scientific Reports, un simple test sanguin pour diagnostiquer la maladie de Charcot pourrait pourtant suffire. Cette étude laisse espérer un diagnostic plus rapide et une prise en charge précoce des patients qui en sont atteints. Des chercheurs de l’université de Göteborg, en Suède, assurent en effet avoir découvert un biomarqueur de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la forme la plus courante de maladie. Les neurofilaments, protéines jouant un rôle particulier dans les cellules et les fibres nerveuses, sont au cœur de cette étude.

Dans leurs travaux, les scientifiques révèlent que "la chaîne légère du neurofilament et la chaîne lourde phosphorylée du neurofilament sont élevées chez les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique". Selon l’étude, lorsque le système nerveux est endommagé, les neurofilaments fuient dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) et à des concentrations inférieures dans le sang par rapport au LCR. Ils ont démontré que le LCR et les taux sanguins de neurofilaments peuvent donc différencier la maladie de Charcot d'autres maladies pouvant ressembler à la SLA précoce.

"Le taux de neurofilaments dans le liquide céphalo-rachidien et dans le sang étaient significativement plus élevés chez les patients atteints de SLA que chez les patients atteints de neuropathies, de myélopathies et de myopathies", précise l’étude. Cela signifie qu’il suffit donc d’analyser le taux de neurofilaments dans le sang et dans le liquide céphalo-rachidien pour savoir si vous êtes atteint de la maladie de Charcot.

Faciliter l’administration d’un traitement

"La découverte de cas suspectés d’être atteints de SLA par un test sanguin ouvre de toutes nouvelles opportunités pour le dépistage et la mesure des neurofilaments dans le sang prélevé longitudinalement permet une quantification plus facile des effets du traitement dans les essais cliniques de médicaments par rapport à la collecte longitudinale de liquide céphalo-rachidien. La découverte de la SLA au début de l'évolution de la maladie peut faciliter l'administration précoce d'un traitement pharmaceutique, avant que les muscles ne s'atrophient”, explique Arvin Behzadi, chercheur principal de l’étude.

Complications et évolution de la maladie de Charcot

Tout au long de la maladie, le processus de destruction des neurones est inévitable, car la maladie de Charcot est une maladie neurodégénérative. Elle devient rapidement handicapante, au niveau moteur. La qualité et l’espérance de vie sont réduits.

Il est impossible de prévoir la durée d’évolution de la maladie, car d'une personne à une autre la maladie évolue à un rythme différent. La forme de SLA à début bulbaire se caractérise par une évolution plus rapide.

Des formes "bénignes", mais rares, de la maladie permettent aux malades de rester stables plus de 30 ans.

La cause la plus fréquente de décès sont dues à des difficultés à respirer liées :

  • à la paralysie des muscles respiratoires ;
  • aux infections respiratoires favorisées par les troubles de la déglutition.

Maladie de Charcot : l'espérance de vie

L'espérance de vie d'un patient atteint par la maladie de Charcot est comprise entre 3 à 5 ans.

L'espérance de vie des personnes souffrant de la maladie de Charcot est souvent limitée aux 5 premières années, car c'est dans cette période qu'apparaît l'insuffisance respiratoire. Aujourd'hui, avec l'amélioration de la prise en charge, environ 20 % des malades vivent au moins 5 ans et 10 % des malades peuvent vivre une dizaine d'années. Les traitements mis en place visent essentiellement à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie des patients, en retardant le plus possible la mise en place d'une assistance respiratoire.

Quels sont les traitements pour soigner la maladie de Charcot ?

Il n’existe pas de traitement permettant de guérir la maladie, ni même de stopper l’évolution de la SLA. La prise en charge est symptomatique, palliative et multidisciplinaire.

Les traitements de fonds

  • Attelles : des attelles peuvent corriger le pied tombant et, parfois, le recours à la chirurgie orthopédique est nécessaire pour stabiliser le pied.
  • Kinésithérapie et ergothérapie : la kinésithérapie pour renforcer les muscles et l’ergothérapie peuvent être utiles.

Les traitements médicamenteux

  • Le riluzole est le seul médicament permettant de prolonger la vie des patients :
    • Confirmé par de nombreuses études, il agit notamment sur le métabolisme du glutamate qui est perturbé au cours de la SLA.
    • Ce médicament est à prendre par voie orale.
    • Il implique peu d’effets secondaires (en début de traitement, fatigue et troubles intestinaux transitoires).
    • Le traitement nécessite toutefois une surveillance par des prises de sang régulières.
  • La vitamine E (grâce à ses propriétés anti-oxydantes) peut être prescrite, en revanche aucune étude, réalisée chez l’homme, n'a démontré d’effets significatifs sur l’évolution de la maladie.
  • De nouveaux traitements sont régulièrement testés pour contre la SLA mais aucun traitement ne permet de guérir, ni même de stopper l’évolution de la SLA. Leur évaluation nécessite d’être faite dans le cadre d’essais thérapeutiques rigoureux sous une surveillance étroite des effets secondaires possibles.

Peut-on prévenir la maladie de Charcot ?

On ne peut pas prévenir cette maladie aujourd’hui, mais on peut ralentir son évolution.

L’impact du régime alimentaire est à prendre en compte : un régime riche en vitamine E et en acides gras insaturés réduirait les risques de déclencher la maladie. Mais, aucune preuve formelle n’a été établie dans ce sens.

En outre, une nouvelle étude pré-clinique vient de démontrer que les acides aminés pourraient retarder les effets indésirables de la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique (SLA). "L'ajout de L-sérine alimentaire, un acide aminé naturel nécessaire à la formation de protéines et de cellules nerveuses, a retardé les signes de sclérose latérale amyotrophique (SLA) dans une étude animale", indiquent les chercheurs de la Brain Endowment Bank à l'Université de Miami.

Lorsqu'un groupe de souris se sont vus administrer de la L-sérine pendant 140 jours, les chercheurs ont observé des signes significativement réduits d'inclusions de protéines dans les neurones de la moelle épinière et une diminution de la microglie pro-inflammatoire. En clair, si vous incluez de la L-sérine dans l'alimentation, elle pourrait ralentir la progression des changements pathologiques liés à la maladie de Charcot, d'après l'étude.

Néanmoins, attention. Pour le moment les bienfaits des acides aminés n'ont pas encore été démontrés sur les Hommes victimes de la maladie de Charcot. "Il s’agit d’une étude dite pré-clinique effectuée sur un modèle animal, rappelle le Dr Tourbah.

Sites d’informations et associations sur la SLA

Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC)

https://maladiedecharcot.org/

Fondation Thierry Latran

Sources

Sclérose latérale amyotrophique (SLA) / maladie de Charcot, Inserm

Institut du Cerveau et de la Moelle Épinière

Supplementing diet with amino acid successfully staves off signs of ALS in pre-clinical study, EurekAlert!, 24 février 2020

https://www.cell.com/neuron/fulltext/S0896-6273(23)00123-X?_returnURL=

https://hms.harvard.edu/news/new-insights-als