Prise de poids : 9 causes auxquelles on ne pense pas Fotolia
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Un problème de thyroïde favorise la prise de poids

L’hypothyroïdie est une pathologie qui se caractérise par une sécrétion trop faible d'hormones par la glande thyroïde. Ce dysfonctionnement impacte plusieurs fonctions de l’organisme.

Pourquoi: "Une prise de poids liée à l’hypothyroïdie s’explique par un ralentissement du métabolisme et donc une diminution des dépenses énergétiques même si elle est limitée", déclare le Pr Monique Romon de la Société Française de Nutrition. L’hypothyroïdie peut aussi favoriser une prise de poids de manière indirecte car les malades rencontrent une grande fatigue qui a tendance à limiter l’activité physique.

Vous mangez des "faux" aliments minceur

Si surveiller son alimentation est le premier réflexe à suivre pour maintenir son poids, il est facile de tomber dans le piège des aliments "imposteurs". Il s’agit de "faux amis" comme les produits allégés (yaourt, crème fraîche, biscuits, vinaigrette) qui ne font pas une grande différence en réalité.

Pourquoi : "Si l’on choisit des aliments à 0% sans faire attention par ailleurs, c'est inutile", souligne le Dr Marie-Claude Bertière. Le problème c’est lorsque l’on achète des plats préparés même 'allégés' et qu’on ne sait pas ce qu’il y a dedans." Un aliment dit faible en matières grasses ne signifie pas forcément faible en calories car il peut toujours contenir des quantités importantes de sucre ou de sel.

Régime trop restrictif : on reprend le double

Certes, certains régimes font effet puisque les kilos en moins s’affichent sur la balance. Mais que se passe-t-il lorsqu’il est question de reprendre une alimentation normale ? Les kilos apparaissent de nouveau et parfois en double.

Pourquoi : Il s’agit d’une réaction naturelle du corps. Totalement déréglé par ces semaines voire ces mois de privation, celui-ci va réagir immédiatement. "Quand on maigrit, on diminue les dépenses énergétiques. Le seul moyen de maintenir la perte de poids est de faire 5 heures d’activité physique par semaine pour compenser", énonce le Pr Monique Romon. Le risque étant que la prise de poids devienne plus importante que la perte initiale.

Régime trop restrictif : on reprend le double© Fotolia

Rétention d’eau : vous mangez trop salé

Si vous avez pour habitude de consommer beaucoup d’aliments salés, il est fort probable que la rétention d’eau se soit installée.

Pourquoi : "La prise de poids est liée à de l'eau, pas du gras, donc elle se caractérise par des oedèmes", explique le Dr Marie-Claude Bertière qui évoque un risque plus important chez les femmes qui travaillent debout. Des chevilles gonflées et un ballonnement inhabituel peuvent vous mettre sur la piste. Si ces symptômes perdurent, il est important de consulter un médecin car la rétention d’eau peut aussi être le symptôme d'une pathologie plus grave.
A savoir : La période pré-menstruelle est aussi un facteur de rétention d’eau.

L'effet secondaire de certains médicaments

L’une des raisons de ces kilos en trop inexpliqués peut aussi se trouver dans l’armoire à pharmacie. Un traitement médicamenteux n’est jamais exempt d’effets secondaires et la prise de poids en fait partie.

Pourquoi : Les anti-inflammatoires stéroïdiens comme les corticostéroïdes sont par exemple connus pour provoquer ce désagrément parce qu'ils favorisent la rétention d'eau, rappelle le Dr Marie-Claude Bertière.

Certains antidépresseurs, dont les antipsychotiques, provoquent des changements hormonaux en modifiant l’équilibre chimique du cerveau. "Si le traitement est long, il est important d'en parler à son médecin voire de consulter une diététicienne", conclut le médecin-nutritionniste.

L'effet secondaire de certains médicaments© Fotolia

Un conséquence du manque de sommeil

En 2015, l’étude "Nutrition et sommeil" qui a porté sur 49 086 sujets révélait que "le risque d’obésité est augmenté de 34 % chez les femmes et de 50 % chez les hommes courts dormeurs par rapport aux longs dormeurs". Outre la mémoire défaillante et une plus grande irritabilité, des mauvaises nuits influent sur le mécanisme interne du corps.

Pourquoi : "Le manque de sommeil modifie les hormones impliquées à la fois dans la régulation du sommeil et du métabolisme énergétique et oriente les comportements alimentaires vers plus d’aliments gras et sucrés", affirme le Dr Marie-Claude Bertière, médecin-nutritionniste au Cerin (Centre de Recherche et d'Informations Nutritionnelles).

Un signe de stress intense

Le corps est programmé pour gérer le stress grâce aux glandes surrénales qui produisent une hormone nommée cortisol. Surnommée "hormone de stress", elle est aussi impliquée dans la régulation du taux de sucre dans le sang.

Pourquoi : Si l’organisme est soumis à un stress permanent, le cortisol est produit en excès et son taux décolle, ce qui a pour conséquence d’augmenter l’appétit. Qui plus est, c’est après une journée stressante que l’on a tendance à grignoter davantage pour s’apaiser. "Le comportement alimentaire change car le système de récompense présent dans notre cerveau est davantage activé", affirme le Dr Marie-Claude Bertière.

Un signe de stress intense© Fotolia

Ne pas se coucher aux bonnes heures

La fatigue, et le manque de motivation pour pratiquer une activité physique sont des facteurs que connaissent les personnes travaillant en horaires décalés qui favorisent une prise de poids insidieuse.

Pourquoi : Le travail nocturne, par exemple, déstabilise le rythme circadien (phase d'éveil et de sommeil) qui dépend de la lumière naturelle. "Il est bien plus difficile de gérer son alimentation lorsque les hormones sont perturbées en raison d’un cycle veille-sommeil qui n’est pas le même", souligne le Dr Marie-Claude Bertière. Et même avec des horaires classiques, mieux vaut éviter un petit-déjeuner ou un dîner trop tardif (après 10h et après 20 h).

Arrêt du tabac : le manque de nicotine donne faim

Si cette bonne résolution a porté ses fruits, elle s’accompagne néanmoins d’un inconvénient dérangeant.

Pourquoi : L’arrêt du tabac implique que la nicotine n’est plus présente dans l’organisme pour diminuer l’appétit et augmenter les dépenses énergétiques. Il n’est donc pas rare de voir quelques kilos apparaître, notamment en raison d’un grignotage pour remplacer le geste ou comme moyen de gérer le stress. "En réalité, l’ancien fumeur retrouve le poids qu’il aurait eu sinon, et la prise de poids est en moyenne de deux à trois kilos", explique le Dr Marie-Claude Bertière. Pas besoin de régime drastique, il suffit très souvent de réviser ses habitudes alimentaires.

Sources

Merci au Pr Monique Romon, présidente de la Société Française de Nutrition, professeur de nutrition à la faculté de médecine de Lille et chef de service de nutrition du CHU de Lille

Merci au Dr Marie-Claude Bertière, médecin nutritionniste au CERIN (Centre de Recherche et d'Informations Nutritionnelles).

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