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Culpabiliser lorsqu'on a trop mangé

Culpabiliser lorsqu'on a trop mangé34% des participants interrogés dans une étude menée par Linecoaching.com se sentent coupables après avoir fini de manger, 16% se disent même "honteux". "Lorsqu'on se fait des reproches après une prise alimentaire, la nourriture n'apporte pas le réconfort escompté, on n'est pas moins tendu ou moins triste qu'avant. Résultat, on continue de manger et il nous faut des quantités toujours plus importantes pour arriver à ce réconfort, avec à la clé un excès de calories et une prise de poids" constate le Dr Jean-Philippe Zermati, nutritionniste. Surtout, il faut éviter si on a "craqué" de mettre en place une stratégie de contrôle du type "je vais sauter le prochain repas" ou "il ne faut pas que je recommence la prochaine fois" : "Lutter contre ses envies aboutit toujours à des compulsions, avec des quantités excessives avalées."

Bannir des aliments tabous

Bannir des aliments tabousLes trois quarts des participants à l'étude Linecoaching possèdent une liste d'aliments tabous qu'ils s'interdisent pour tenter de perdre du poids. "Ce n'est pas une bonne chose. Il faut s'imprégner de l'idée qu'aucun aliment ne pose problème et ne fait grossir en soi. 100 calories de radis sont équivalentes à 100 calories de chocolat en termes de poids, le choix des aliments se fait ensuite en termes de santé", rappelle le nutritionniste. Ne diaboliser aucun aliment est le meilleur moyen pour éviter le cercle vicieux culpabilité/ compulsion. Si on aime le chocolat, inutile de s'en priver ou de se fixer une limite à l'avance ("je ne mangerai qu'une rangée"), il faut s'en remettre à ses sensations : "Si on le mange lentement, en écoutant ses sensations, il n'y a pas de risque de finir par manger la tablette entière", rassure le Dr Zermati.

Se forcer à finir son assiette

Se forcer à finir son assietteC'est souvent une question d'éducation, on nous a répété dans l'enfance qu'il fallait finir son assiette... Ou parfois une peur de manquer, d'avoir faim. "Ce n'est jamais une bonne chose car il faut dans la mesure du possible s'arrêter de manger lorsqu'on arrive à la sensation de satiété, même si l'assiette n'est pas vide" recommande le Dr Zermati. Son astuce : commencer par se servir dans une assiette plus petite si on a tendance à la finir systématiquement. Et surtout : "Manger en étant attentif. Ce n'est pas tant la vitesse à laquelle on mange mais l'attention qui est déterminante pour la sensation de rassasiement. Si on mange devant un écran ou un livre, on place son attention sur autre chose et on ne sait plus quand on doit s'arrêter de manger." Idem si on a l'esprit occupé par le repas des enfants : mieux vaut les faire manger avant pour s'occuper d'eux pleinement et manger ensuite de son côté, tranquillement.

Manger sous le coup de l'émotion

Manger sous le coup de l'émotionDans l'étude menée auprès de participants du programme d'aide à la perte de poids Linecoaching.com, plus de de la moitié admettent manger sous l'effet d'une émotion (tristesse, colère, stress, fatigue...). Pas besoin de culpabiliser pour autant si vous craquez au distributeur après une réunion stressante au boulot : "Tout le monde a des envies de manger émotionnelles, cela ne révèle pas forcément un trouble alimentaire, même si manger pour calmer une émotion et non pour calmer la faim n'est pas un comportement favorable. Dans ce cas là, c'est le réconfort apporté qui fait arrêter de manger, et non la satiété" rappelle Dr Zermati, nutritionniste. L'impact sur la prise de poids dépend donc surtout de la façon de gérer ces envies : "Si on mange pour calmer une émotion mais qu'on reste à l'écoute de ses sensations, qu'on sent le réconfort s'installer et qu'on mange moins au repas suivant parce qu'on a moins faim, cela n'aura pas d'impact négatif" estime le spécialiste.

Se mettre au régime

Se mettre au régime65% des participants de l'étude Linecoaching ont déjà effectué un ou plusieurs régimes au cours de leur vie. Et 60% d'entre eux ont regrossi dans les 6 mois après leur dernier régime. "Il n'y a plus de débat aujourd'hui : on sait que les régimes ne font pas maigrir de manière durable (pas au-delà de 2 ou 3 ans) et qu'ils aggravent les problèmes de poids", tranche Dr Zermati. Car il y a toujours dans le régime une idée de contrôle, qui finit par entraîner des frustrations et des compulsions. Pour perdre du poids définitivement, il faut oublier cette notion et la remplacer par la notion centrale d'écoute de ses sensations et par un travail sur les situations qui nous empêchent de les respecter.

Manger pour faire plaisir aux autres

Manger pour faire plaisir aux autresIl peut nous arriver de finir notre assiette ou de nous resservir pour satisfaire celui ou celle qui nous nourrit, lui montrer qu'on apprécie sa cuisine, ne pas vexer son hôte... "Cela renvoie à un problème d'affirmation de soi, chez des gens qui ont du mal à dire non et à respecter leurs besoins et cela peut évidemment aggraver les problèmes de poids lorsqu'il y en a. Dans ce cas-là, il faut engager un travail psychologique assez simple pour apprendre à dire non et à exprimer sa reconnaissance par des mots et des compliments du type « c'était très bon, mais merci je n'ai plus faim » plutôt qu'en mangeant", explique le nutritionniste.

Vouloir maigrir pour les autres

Vouloir maigrir pour les autresVouloir maigrir pour se soumettre au désir d'un proche (qui ne nous veut pas forcément du mal) est toujours voué à l'échec. "Cela ne fonctionne pas car cette motivation ne peut pas durer sur le long terme. Elle peut par exemple disparaître d'un coup si on se dispute avec la personne pour laquelle on essaye de perdre du poids" remarque le Dr Zermati. Un avis extérieur peut être un starter mais ce n'est pas ce qui permet de tenir : "On le sait, pour réussi une perte de poids sur le long terme, il faut s'approprier ce projet, qui doit répondre à un désir vraiment personnel", résume le spécialiste.

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