Cholestérol: les facteurs de risque
Sommaire

L'âge et le sexe

Les deux principaux facteurs de risque non modifiables sont l'âge et le sexe.

Pourquoi: 'Jusqu'à 50 ans, les hommes ont un risque plus élevé que les femmes de faire un accident lié à l’athérosclérose*. Celles-ci sont en effet protégées par leurs hormones féminines jusqu'à la ménopause où ce taux d'hormones chute alors brutalement.', explique le Pr Claude Le Feuvre. La protection hormonale s'étend cependant encore une dizaine d'années, avant de diminuer.

Plus de risques: après 50 ans pour les hommes, 60 ans pour les femmes.

* le cholestérol qui s'est déposé en dépôts graisseux sur la paroi des artères peut provoquer leur rétrécissement, réduire ou gêner le passage du sang, puis finir par les boucher. C'est l'athérosclérose, provoquant angine de poitrine, infarctus, ou accident vasculaire cérébral (AVC).

Les antécédents familiaux

L’hérédité joue un rôle important. Certains gènes favorisent l'hypercholestérolémie. 120 000 Français seraient touchés*.

Pourquoi: si l'un des parents présente un fort taux élevé de cholestérol héréditaire (3 à 6g/l*), il y a 1 chance sur 2 que l'enfant ait également un taux élevé de cholestérol avec des complications cardiovasculaires dès 30 ans. C'est une pathologie grave.

À quel âge faut-il surveiller: entre 3 et 9 ans ou après la puberté chez les enfants dont l'un des parents a une hypercholestérolémie, et/ou s'il a fait une attaque cardiaque ou un AVC précoce.

À faire: des analyses régulières du taux de cholestérol ainsi qu'une bonne hygiène de vie et un traitement si besoin permettront de prévenir les problèmes.

* 1 personne sur 500 naît avec une gêne responsable d'une hypercholestérolémie

** en général, il vaut mieux ne pas dépasser les 2g/l

L'alimentation

Les mauvaises habitudes alimentaires sont en partie responsables de l'augmentation du cholestérol.

Pourquoi: le cholestérol est une graisse fabriquée à 70% par le foie et apportée pour le reste par l'alimentation. Celle-ci véhiculant bon et mauvais cholestérol*.

L'augmentation du mauvais cholestérol provient: des graisses saturées contenues dans les aliments d'origine animale (boeuf, porc, oeufs, produits laitiers, friture, biscuits, plats cuisinés...)

Pour le faire diminuer et augmenter le bon: il vous faudra remplacer ces graisses saturées par des 'insaturées' contenues dans les huiles végétales (olive, colza, noix...), les poissons, les viandes blanches (volailles). Vous ajouterez fruits et légumes.

* On distingue 2 sortes de cholestérol: le LDL ou mauvais cholestérol qui en excès peut s'accumuler contre les parois des artères, provoquant une athérosclérose ; et le HDL ou bon cholestérol qui récupèrent l'excès de cholestérol dans les organes et le rapporte au foie où il est éliminé.

Le tabac

Pourquoi: 'le tabac diminue le taux de bon cholestérol (HDL), et favorise la survenue de caillots de sang qui peuvent obstruer les artères.', explique le Pr Claude Le Feuvre.

En plus: les produits chimiques, et en particulier la nicotine, que l'on retrouve dans la cigarette entraînent une augmentation des triglycérides*. Le monoxyde de carbone provoque un rétrécissement et un épaississement des artères augmentant les risques d'infarctus et d'AVC**.
Le risque s'observe à partir de la première cigarette, et même en cas de tabagisme passif.

Le pire: l'association tabac-pilule.

* les triglycérides, composés d'acides gras, sont stockés dans les tissus adipeux. Ils permettent d'être en forme (réserve de carburant pour notre organisme). Mais en excès, ils sont un facteur de risque des maladies cardiovasculaires.

** accident vasculaire cérébral

La sédentarité et l'obésité

Les risques d'infarctus sont 2 fois plus élevés chez les personnes sédentaires que chez les personnes actives.

Pourquoi: la sédentarité favorise le diabète, l'excès de poids et l'hypertension. Elle entraîne aussi une diminution du bon cholestérol.

Que faire: l'activité physique permet d'augmenter le bon cholestérol. Pratiquez 30 min d'activité par jour.

Quelles activités: marche, jardinage, natation, vélo, footing, gym douce...

Et l'obésité: elle est souvent la conséquence d'une mauvaise alimentation avec un excès d'acides gras saturés*, qui provoque une augmentation du mauvais cholestérol.

* voir paragraphe 3

La prise de certains médicaments

Lesquels: les stéroïdes anabolisants, les corticoïdes, les contraceptifs oraux, les antiépileptiques, les traitements pour l'acnée... peuvent augmenter le taux de cholestérol.

Que faire: 'quand un traitement est indispensable, on surveille de près les taux pour éviter tout problème et on associe un régime alimentaire et des médicaments anti-cholestérol si besoin', explique le Pr Claude Le Feuvre.

Le cas de la 'pilule': si le taux de cholestérol est normal, il augmentera peu avec la pilule. En revanche, s'il est déjà important, les contraceptifs qui contiennent des oestrogènes* sont alors contre-indiqués. Car ces hormones perturbent le métabolisme du cholestérol. Le changement ou l'arrêt de la pilule peut être envisagé.

* hormones féminines

Le diabète, l'hypothyroïdie, les hépatites...

Lesquelles: le diabète de type 1 mal équilibré, l'hypothyroïdie non traitée, certaines maladies du foie (hépatite chronique, insuffisance hépatique...) et rénales.

Pourquoi: tout dépend de la maladie, mais toutes perturbent le métabolisme du cholestérol.

Que faire: 'encore une fois, tout dépend de la maladie. S'il s'agit d'une hypothyroïdie, il suffit de la traiter pour que le taux de cholestérol baisse. En revanche, pour certaines maladies du foie et des reins, c'est parfois plus difficile. On surveille alors de près les taux en associant un régime alimentaire adapté et en donnant des traitements anti-cholestérol si nécessaire.', explique le Pr Claude Le Feuvre.

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