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Un vaccin contre l’infarctus

Un vaccin contre l’infarctus© Adobe StockUn vaccin contre l’infarctus ? C’est possible ! Selon le Dr Paul Benkimoun, auteur de Médecine : objectif 2035, ce vaccin devrait voir le jour d’ici une vingtaine d’années. Son but : prévenir le risque d’attaque cardiaque en réduisant la formation des plaques d’athérome (causée par un excès de cholestérol) qui obstruent les artères.

Où en est la recherche ? En 2001, une équipe de chercheurs de l’Inserm menée par Alain Tedgui a identifié deux substances (appelées cytokines) bloquant la formation des plaques d’athérome. Selon les scientifiques de la Harvard Stem Cell Institute (HSCI) qui investiguent le sujet, une injection permettant de réduire de 90% le risque de crise cardiaque pourrait être disponible d'ici dix ans.

A noter : Il est possible de voir avec précision l’intérieur des plaques d’athérome depuis l’invention de l’IRM de diffusion (diffusion de molécules d’eau dans un tissu) en 1990.

Le premier vaccin contre la maladie d’Alzheimer

Le premier vaccin contre la maladie d’Alzheimer© Adobe StockLes scientifiques planchent sur un vaccin contre la maladie d’Alzheimer.

Son principe : il entraînerait la production d’anticorps qui détruiraient les plaques d’amyloïdes logées dans le cerveau (plaques responsables de la perte de mémoire).

Où en est la recherche ? L’action des anticorps contre les plaques d’amyloïdes a été prouvée par les laboratoires Wyeth et Elan Pharmaceuticals en 2001. Leurs essais avaient alors entraîné 6 % de méningites et d’encéphalites chez les volontaires. Depuis, le Pr Bruno Dubois travaille sur un vaccin similaire mais avec un dosage plus faible en protéines afin d’éviter les effets précédemment observés. De son côté, une équipe suédoise a récemment obtenu des résultats cliniques très prometteurs sur un vaccin capable de prévenir l’apparition de la maladie neurodégénérative.

Un antibiotique contre les infections nosocomiales

Un antibiotique contre les infections nosocomiales© Adobe StockChaque année, 750 000 patients contractent une infection nosocomiale et 4 000 personnes en décèdent. Selon les estimations du Dr Paul Benkimoun (Médecine : objectif 2035), un antibiotique capable de contrer les bactéries responsables d’infections nosocomiales (colibacilles, staphylocoques multirésistants, bacille tuberculeux) devrait être disponible dans une vingtaine d’années. Il pourrait même agir contre les virus de la dengue, du chikungunya ou de la fièvre jaune !

Son principe actif : des peptides issus du milieu marin agissant comme "détergent" contre les microbes.

Où en est la recherche ? Le rôle antimicrobien de ces peptides est démontré depuis les années 1980. De nombreux chercheurs planchent depuis sur l’élaboration d’un médicament traitant certaines infections nosocomiales. Mais la recherche est ralentie par l’arrivée des bactéries résistantes aux antibiotiques, qui rebattent les cartes…

Cancer : des traitements ciblés

Cancer : des traitements ciblés© Adobe StockDiminution du nombre de décès, réduction des effets secondaires liés au traitement, dépistage plus rapide. Voilà les améliorations à attendre de la cancérologie dans une dizaine d’années. Pourquoi ? Parce que "des chimiothérapies ciblées vont se développer. Les doses ne se disperseront plus dans tous le corps mais uniquement dans les cellules tumorales. Et, grâce à l’amélioration des techniques de radiochirurgie, on opèrera les tumeurs sans ouvrir les organes", explique le Dr Jean-Louis Mouysset, oncologue.

Où en est la recherche ? La radiothérapie en 3D a déjà permis d’opérer des tumeurs du cerveau sans ouvrir la boîte crânienne. De plus, les registres des cancers dont disposent la France depuis 1975 continuent d’aider à la compréhension de leurs facteurs de risque, leurs causes et leurs évolutions.

Des robots miniatures pour opérer à l’intérieur du corps

Des robots miniatures pour opérer à l’intérieur du corps© Adobe Stock"Les grandes innovations de demain seront liées au développement spectaculaire du changement d’échelle pour les nanotechnologies […] capables de "descendre" au niveau des molécules et non plus seulement à celui des structures anatomiques", explique le Dr Paul Benkimoun. Et pour preuve, en mars 2007, des chercheurs de l’Université de Ritsumeikan (Japon) avaient présenté un robot capable de prendre des photos à l’intérieur du corps et d’y transporter des traitements !

Où en est la recherche ? Au début du mois de janvier 2009, l’Université Monash à Clayton (Australie) a présenté un robot d’un diamètre de 250 nanomètres (environ l’épaisseur de 2 à 3 cheveux), potentiellement capable de s’infiltrer dans les artères et d’opérer le cerveau sans ouvrir la boîte crânienne ! En 2018, des chercheurs de l’Institut Max Planck ont présenté un robot mou de 4 millimètres de long, contrôlé à distance et capable de se déplacer à l’intérieur du corps humain.

La fin de l’obésité

La fin de l’obésité© Adobe StockEn modifiant l’action de certaines bactéries digestives (on en compte environ 1 000 dans le tube digestif), on pourrait enrayer l’obésité d’ici une vingtaine d’années. Pourquoi ? Parce que la flore intestinale influence le stockage des graisses, et joue un rôle essentiel contre l’obésité (maladie reconnue par l’Organisation mondiale de la santé depuis 1997).

Où en est la recherche ? L’action de certaines bactéries digestives sur la prise de poids ont été démontrés sur l’animal. Des scientifiques américains ont prouvé en 2008 que la transplantation de bactéries de la flore intestinale dans des souris qui en étaient dépourvues entraînait une augmentation de 60 % de leur masse corporelle en deux semaines. Depuis, de nombreux travaux investiguent cette piste.

Une protéine lubrifiante pour prévenir l’arthrite

Une protéine lubrifiante pour prévenir l’arthrite© Adobe StockLa lubricine, vous connaissez ? Il s’agit d’une protéine présente dans le liquide synovial (liquide qui lubrifie et nourrit le cartilage) capable de diminuer le frottement et l’usure des articulations. En clair, la solution miracle pour les millions de personnes souffrant d’arthrite (maladie caractérisée par une inflammation des articulations faisant suite à leur usure) !

Où en est la recherche ? En 1990, le Dr Gregory Jay (Rhode Island - Etats-Unis) a démontré que la lubricine agissait contre l’usure du cartilage. En 2006, son équipe et celle de Carl Ralph Flanney ont déposé des brevets pour des traitements à base de lubricine auprès de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (institution des Nations-Unies).

De nouveaux traitements contre le diabète

De nouveaux traitements contre le diabète© Adobe StockLibérer de l’insuline via un pancréas artificiel, pallier sa destruction par des greffes... De nombreuses solutions ont été apportées ces dernières années contre le diabète (type 1 et 2). Ainsi, de nouveaux médicaments favorisant le contrôle de la glycémie ont simplifié le suivi du traitement. Selon le Dr Paul Benkimoun dans Médecine : Objectif 2035, la sécrétion de l’insuline devrait être aussi possible via des cellules souches.

Où en est la recherche ? En juin 2007, le Pr McGuckin (Angleterre) et le Pr Denner (Etats-Unis) sont parvenus à induire la transformation de cellules souches de sang de cordon ombilical en cellules productrices d’insuline. Depuis, plusieurs équipes planchent sur la greffe de cellules pancréatiques fonctionnelles chez les patients diabétiques.

Télémédecine : plus besoin de se déplacer

Télémédecine : plus besoin de se déplacer© Adobe StockLa télé-échographie robotisée sera l’une des prochaines innovations de la télémédecine (soins à distance). Le principe ? Un bras robotisé portant une sonde à ultrasons est placé sur le ventre du patient. A plusieurs kilomètres, le médecin dirige les mouvements à l’aide d’une manette. Ce service a été testé en 2009 par l’Agence spatiale européenne. Autre nouveauté : des visites médicales virtuelles. Avancée par le Dr Paul Benkimoun (Médecine : objectif 2035), cette innovation reliera le médecin au patient via des capteurs électroniques implantés sous la peau de ce dernier.

Où en est la recherche ? Un projet d’échographie à distance a été présenté en 2007 par Robosoft. La visite médicale virtuelle est expérimentée dans plusieurs établissements de santé en France.

Sida : le premier vaccin est français

Sida : le premier vaccin est français© Adobe StockUn million de personnes sont mortes de maladies liées au sida en 2016. Dans quelques années, ce terrible virus pourrait être éradiqué. Comment ? Grâce à un vaccin contenant des lipopeptides (protéines du VIH + lipides) qui activeraient le système immunitaire contre le virus. Le Dr Paul Benkimoun qui avance cette innovation précise : "Nous sommes systématiquement partis de travaux existants et nous avons fait valider nos scénarios par des experts réputés dans les différents domaines [...]. Nous avons pris un maximum de précaution pour éviter la pure science-fiction."

Où en est la recherche ? Cela fait quarante ans que les chercheurs travaillent sur un vaccin efficace contre le VIH. Les pistes sur des vaccins préventifs et thérapeutiques sont de plus en plus nombreuses et sérieuses. En juillet 2017, des chercheurs ont ainsi annoncé être parvenus à provoquer une réaction immunitaire chez des humains et protéger des macaques de l'infection grâce à un vaccin expérimental.

Vidéo : Un vaccin contre le cancer, est-ce possible ?

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