Définition : qu'est-ce qu'une tumeur cérébrale ?

Les différentes tumeurs cérébrales se distinguent aussi selon leur type, leur localisation et leur caractère primitif ou secondaire.

Tumeurs cérébrales bénignes : qu'est-ce que c'est ?

Ces tumeurs n’ont aucun caractère cancéreux. Elles ont un développement très lent et ne s’étendent pas vers les tissus voisins. Elles peuvent être traitées par une simple chirurgie, mais celle-ci dépend de leur localisation et du risque de séquelles neurologiques définitives.

Parmi les tumeurs primaires bénignes, on peut voir des hémangioblastomes, des méningiomes, des adénomes hypophysaires, des ostéomes, des pinéalomes, etc. Elles sont décrites en fonction du tissu nerveux dont elles dépendent (exemple,: les méninges pour le méningiome, etc.).

Tumeurs cérébrales primitives : qu'est-ce que c'est ?

Les tumeurs malignes primitives, ou cancéreuses, sont adhérentes aux tissus voisins et sont donc plus difficilement accessibles à la chirurgie.

Les tumeurs malignes primitives du cerveau sont principalement représentées par :

  • Les gliomes représentant 50 à 60 % de l'ensemble des tumeurs cérébrales. Elles se développent aux dépens des cellules gliales, qui sont les cellules de soutien des neurones. Ces tumeurs comportent également les astrocytomes, type de gliome se développant aux dépens des cellules astrocytaires (cellules du système nerveux central).

Photo : gliome chez un homme de 28 ans (cf flèche orange)

Tumeurs cérébrales primitives : qu'est-ce que c'est ?© Creative Commons

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  • Les médulloblastomes qui se développent à partir de la moelle épinière au stade embryonnaire. Ce sont les tumeurs cérébrales les plus fréquentes de l’enfant.

Tumeurs cérébrales secondaires ou métastatiques : qu'est-ce que c'est ?

Ces tumeurs sont toujours malignes puisqu’il s’agit de métastases d’un autre cancer évoluant à distance, dont les cellules malignes ont migré par la circulation sanguine. Les métastases cérébrales sont plus fréquentes que les tumeurs cérébrales primitives. Parmi les cancers les plus fréquemment à l’origine de métastases cérébrales, on trouve le cancer du sein, le cancer du poumon, le mélanome, le cancer du rein, le cancer du côlon.

Chiffres : quelle est la fréquence des tumeurs cérébrales ?

Chaque année en France, environ 6 000 personnes sont diagnostiquées avec une tumeur cérébrale primitive. Elles représentent 2 % de l'ensemble des cancers. On estime l’incidence des tumeurs cérébrales à 21 pour 100 000 habitants en 2017, avec une légère prédominance masculine, avec 7 cas pour les gliomes survenant chez l’adulte toutes histologies confondues, 5 cas pour les tumeurs de l'hypophyse, 4 cas pour les méningiomes symptomatiques, 3 cas chez l’enfant, 2 cas pour les neurinomes, 1 cas ou moins pour les tumeurs rares et de découverte fortuite pour 100 000 habitants. L’incidence semble être en augmentation sur les dernières décennies.

Chez l'enfant, les tumeurs cérébrales représentent la seconde cause de cancer après les leucémies, avec une incidence annuelle de 5 pour 100 000 habitants.

Tumeurs cérébrales, cancers du cerveau : quels sont les symptômes ?

Les symptômes sont variables en fonction de la localisation de la tumeur, de sa taille et de son type. Plus elle se développe, plus la tumeur va avoir un caractère compressif sur les structures cérébrales et provoquer des troubles neurologiques.

On peut observer les symptômes suivants :

  • Des maux de tête inhabituels, de plus en plus fréquents et intenses, parfois nocturnes et matinaux.
  • Des nausées et vomissements.
  • Des troubles visuels à type de vision floue, de diplopie (vision double), de perte d’une partie du champ visuel…
  • Une perte de sensibilité d’un côté du corps.
  • Un déficit moteur d’un bras ou d’une jambe, d’un seul côté du corps.
  • Des vertiges, des troubles de l’équilibre.
  • Des troubles de la parole.
  • Des troubles de la mémoire.
  • Des modifications de comportements ou de personnalité, des changements d’humeur.
  • Des troubles de l’audition.
  • Une crise d’épilepsie inaugurale.
  • Une perte de connaissance.
  • Une altération de l’état général, un amaigrissement.

Cependant, il existe plus de 120 types de tumeurs cérébrales différents, d’où une très grande variété de symptômes. Aussi certains d’entre eux, plus rares, sont très peu connus. Voici 5 signaux à ne pas négliger :

  • Vous entendez des voix :  Les hallucinations auditives peuvent être le signe d’une tumeur cérébrale, aussi bien bénigne que maligne. Elles peuvent être causées par la présence de la tumeur dans le lobe temporal, la partie du cerveau responsable des sons, du langage et de la mémoire ;
  • Vous perdez des centres d'intêret :  Ne plus ressentir d’intérêt pour l’un de ses hobbies de façon soudaine peut être un signe de tumeur cérébrale. ⅓ des personnes qui en souffrent ont connu un changement de personnalité, selon la Brain Tumour Charity, une organisation caritative britannique ;
  • Vous oubliez fréquémment des choses : Oublier des choses qui étaient auparavant des réflexes, comme fermer la porte à clé ou éteindre le four, peut être un signe de tumeur cérébrale, surtout si la tumeur se situe dans le lobe frontal ou temporal ;
  • Vous voyez flou :  Quand la tumeur exerce une pression sur le nerf optique, la vision peut être grandement affectée. Si vous sentez que vous vous cognez plus que d’ordinaire ou que vous ne voyez pas très bien sur les côtés, soyez vigilant ;
  • Vous subissez une croissance soudaine des mains ou des pieds : Les tumeurs qui affectent l’hypophyse peuvent, dans de rares cas, causer des croissances soudaines dans certains endroits, car elles stimulent la production de certaines hormones.

Tumeurs cérébrales, cancer du cerveau : des symptômes proches de l'AVC ?

Mon conseil de médecin généraliste :

"Les symptômes des tumeurs cérébrales, qu’elles soient primaires ou secondaires, sont des troubles neurologiques semblables à ceux d’un accident vasculaire cérébral, d’un abcès ou d’un hématome intra-cérébral. C’est pourquoi, les examens complémentaires doivent être réalisés sans tarder pour confirmer le diagnostic."

Quelles sont les causes des tumeurs cérébrales ou cancers du cerveau ?

Les causes de développement des tumeurs cérébrales primitives ne sont pas connues. Seule l’exposition à la radiothérapie et l’immunodépression sont reconnus comme facteurs de risque, mais ces phénomènes sont à l’origine d’un très faible nombre de tumeurs. L’immunodépression favorise surtout le développement de lymphomes cérébraux, principalement chez les sujets atteints de SIDA.

Les recherches concernant le téléphone portable n’ont à ce jour prouvé aucune toxicité formelle.

Il existe de très rares formes de tumeurs cérébrales héréditaires. Le risque de développer une tumeur cérébrale est plus grand en cas de sclérose tubéreuse de Bourneville, de syndrome von Hippel Lindau ou de neurofibromatose.

Photo : certaines formes de tumeurs cérébrales sont héréditaires

Quelles sont les causes des tumeurs cérébrales ou cancers du cerveau ?© Istock

Tumeurs cérébrales, cancers du cerveau : quels sont les facteurs de risques ?

Certains facteurs augmenteraient le risque de développer une tumeur cérébrale primitive :

  • L’origine ethnique. Les tumeurs cérébrales surviennent plus souvent chez les individus de type caucasien.
  • L’âge : la plupart des tumeurs sont diagnostiquées chez des personnes de plus de 45 ans, même si les médulloblastomes, par exemple, surviennent presque exclusivement chez les enfants.
  • L’exposition à la radiothérapie.
  • L'exposition à des produits chimiques, comme les pesticides, mais des preuves scientifiques sont encore nécessaires pour l’affirmer.
  • Des antécédents familiaux de cancer, mais ce risque est très modéré.
  • Certains traitements hormonaux. 

Un possible lien entre toxoplasmose et cancer du cerveau ?

Avoir un chat pourrait-il augmenter les risques de développer un cancer du cerveau ? C’est la question que l’on pourrait se poser à la lecture des recherches menées par l'American Cancer Society et publiées dans l'International Journal of Cancer en janvier 2021. Les scientifiques ont découvert un lien entre la présence du parasite Toxoplasma gondii - causant la toxoplasmose et transmis entre autres par les félins - et un risque accru  de gliome du cancer du cerveau.

Toutefois, ils reconnaissent pour le moment avoir mis en lumière un lien entre les deux, mais pas encore une corrélation tangible. Il est possible que les deux facteurs (toxoplasmose et cancer du cerveau) soient associés d'une manière ou d'une autre, ou qu'un facteur rend les gens plus vulnérables à l'autre. L’équipe estime ainsi dans son article que “d'autres études portant sur un plus grand nombre de cas sont nécessaires pour confirmer le rôle étiologique potentiel de T gondii dans le gliome”.

Lutéran et Lutényl : un risque de méningiome

L'utilisation prolongée des traitements hormonaux Lutéran et Lutényl augmente le risque de méningiome. Depuis début 2019, l'Agence nationale de sécurité du médicament alerte sur ces risques, "rare à l'échelle collective", mais qui "augmente fortement avec la dose cumulée et l'âge de la patiente". 

En juin 2020, une vaste étude épidémiologique a donné des chiffres plus précis : 

  • une femme qui prend du Lutéran ou du Lutényl pendant plus de six mois a 3,3 fois plus de risque de développer un méningiome ; 
  • le risque augmente avec la durée du traitement, la dose et l'âge de la patiente ; 
  • sous Lutényl, le risque est multiplié par 12,5 à partir de 5 ans de traitement ; 
  • sous Lutéran, le risque est multiplié par 7 à partir de 3,5 ans de traitement. 

Le 12 janvier 2021, l'ANSM a publié de nouvelles recommandations de prescription pour ces pilules progestatives. Désormais, elles ne doivent plus être prescrites dans les cas suivants : 

  • ménopause ; 
  • irrégularités du cycle menstruel ; 
  • syndrome prémenstruel ; 
  • mastodynies légères (douleurs aux seins) ; 
  • contraception. 

En revanche, la balance bénéfice/risque a été jugée favorable pour le traitement de l'endométriose, d'hémorragies fonctionnelles, de ménorragies liées aux fibromes et de mastopathie sévère. La prise de ce médicament doit toutefois être la plus courte possible, et son bien-fondé doit être réévalué tous les ans. 

Tumeurs cérébrales : quelles sont les personnes à risque ?

Les sujets à risque de développer une tumeur cérébrale primitive sont les personnes exposées aux irradiations ou immunodéprimés. Certaines maladies génétiques peuvent également favoriser les tumeurs cérébrales.

Tumeurs cérébrales : qui, quand consulter ?               

En cas de maux de tête persistants ou inhabituels, ou de symptômes neurologiques inexpliqués, il est nécessaire de consulter son médecin traitant qui va réaliser un examen clinique complet et organiser les examens complémentaires au moindre doute. Il va vérifier les fonctions supérieures, le langage, l’audition, la vision, du toucher, la force musculaire, les réflexes, l’équilibre.

En cas de troubles asymétriques, la réalisation d’un scanner cérébral ou d’une IRM est urgente.

Tumeurs cérébrales : quels sont les examens et analyses nécessaires ? 

En cas d’apparition de symptômes neurologiques, la réalisation d’examens complémentaires est nécessaire. Les premiers examens à réaliser sont un scanner cérébral et une imagerie par résonance magnétique (IRM). En fonction de leurs résultats, une ponction lombaire, un PET scan et une biopsie pourront être proposées. Un bilan biologique complet est également utile pour estimer l’état général du sujet et anticiper son traitement.

Le scanner cérébral ou tomodensitométrie

Le scanner cérébral est l’examen le plus simple pour repérer une tumeur cérébrale. Il est réalisé de préférence après une injection intraveineuse d’un produit de contraste qui permet de mieux distinguer les tumeurs. Cet examen est indolore, comme une radiographie et dure une vingtaine de minutes.

L’imagerie par résonance magnétique

Cet examen est plus précis que le scanner. Une injection de Gadolinium est effectuée par voie intraveineuse avant l’examen et cela permet de mieux visualiser les tumeurs. Le sujet est allongé et est passé dans un caisson dans lequel un champ électromagnétique est mis en œuvre. Cet examen est bruyant et peut être anxiogène, en cas de claustrophobie, mais de meilleures techniques permettent de pouvoir mieux le vivre (musique…).

La ponction lombaire

Une ponction lombaire doit parfois être réalisée pour préciser le diagnostic, car le liquide céphalo rachidien prélevé, qui entoure la moelle épinière et le cerveau, peut contenir des cellules tumorales. Une aiguille est introduite au bas du dos, entre les vertèbres lombaires, chez un malade assis. L’examen est peu douloureux, mais peut provoquer des maux de tête si le patient ne reste pas allongé dans les heures qui suivent la ponction.

Le PET Scan

Le PET Scan est une tomographie par Émission de Positrons. Il permet de visualiser l’ensemble de l’organisme et donc de voir toutes les tumeurs, même les plus petites, en raison de leur forte activité métabolique. Il distingue même les tumeurs bénignes des tumeurs malignes, car ces dernières ont une plus forte activité métabolique. L’examen est indolore et dure 50 minutes.

La biopsie

La biopsie est le seul examen qui permet de faire un diagnostic de certitude. L’échantillon de tumeur peut être prélevé de deux manières : par biopsie stéréotaxique ou par craniotomie.

La biopsie stéréotaxique est une technique permettant de réaliser un prélèvement avec une précision millimétrique. La zone du prélèvement est identifiée par l’imagerie et ses coordonnées sont définies dans un espace à trois dimensions grâce à un cadre stéréotaxique. Le chirurgien réalise une incision de quelques millimètres dans la boîte crânienne pour introduire l’aiguille et prélève un échantillon de la tumeur. Le prélèvement est ensuite analysé dans un laboratoire d’anatomo-pathologie, pour préciser le type et le grade de la tumeur.

La biopsie par craniotomie ou « à ciel ouvert » est envisagée lorsque la tumeur est superficielle et facilement accessible. Le neuro chirurgien retire alors d’emblée la totalité de la tumeur, qui sera ensuite analysée par microscopie. Une hospitalisation de plusieurs jours est nécessaire.

Bientôt un test urinaire pour repérer les tumeurs au cerveau ?

Une étude japonaise récente suggère que l’analyse urinaire serait efficace dans le diagnostic des cancers du cerveau. 

Des chercheurs de l’université de Nagoya (Japon) ont mis au point un appareil permettant d’analyser les molécules de microARN contenues dans l’urine. Ces microparticules d’acide ribonucléiques sont sécrétées par les cellules de l’organisme. Lorsque ces dernières sont cancéreuses, elles produisent des molécules de microARN contenant des biomarqueurs. En d’autres termes, un échantillon d’urine comportant de l'acide ribonucléique bio-marqué témoignerait de la présence de cellules cancéreuses dans l’organisme. 

Pour confirmer l’hypothèse, les scientifiques ont comparé les échantillons d’urines d'individus sains avec ceux des patients atteints de tumeurs cérébrales. Ils ont ainsi montré que ce test d’urine pouvait diagnostiquer précisément les personnes malades, et ce, qu’importe la taille et la gravité des tumeurs…

Les résultats concluants de cette étude laissent entrevoir la possibilité d’un dépistage plus efficace et précoce pour les patients sujets à des tumeurs cérébrales.  “À L'avenir, grâce à une utilisation combinée de l'intelligence artificielle et de la télémédecine, les gens seront en mesure de détecter la présence du cancer, tandis que les médecins pourront connaître l'état des personnes malades avec seulement une petite quantité quotidienne de leur urine” déclare le professeur Atsumi Natsume, responsable de ces travaux.

Tumeurs cérébrales : quels sont les traitements ?

Le traitement d’une tumeur cérébrale peut utiliser plusieurs techniques. Le choix du traitement dépend de la taille de la tumeur, de son caractère primitif ou secondaire, de son stade, de son extension, de l’âge et de l’état général du patient.

Le choix du traitement a lieu au cours de réunions de concertations pluridisciplinaires réunissant un neurochirurgien, un neurologue, un cancérologue, un radiothérapeute et tout autre professionnel de santé dont l’expertise pourrait apporter un bénéfice au patient. 

Le traitement est ensuite discuté avec le sujet et son entourage.

La chirurgie

La chirurgie reste le traitement de choix des tumeurs cérébrales lorsque celles-ci sont accessibles. Si le neurochirurgien parvient à enlever la tumeur en totalité, le pronostic est meilleur. Parfois, il ne peut enlever la tumeur que partiellement, pour éviter des séquelles neurologiques si la localisation de la tumeur est à proximité du nerf optique, par exemple, ou du cervelet…

La radiochirurgie

Si la tumeur n’est pas accessible à la chirurgie, la radiochirurgie par bistouri à rayons gamma utilise des faisceaux rayonnants, dirigés directement sur la tumeur. Elle est plus puissante que la radiothérapie et peut permettre d’éviter de léser les tissus voisins.

La radiothérapie

La radiothérapie est utilisée lorsque la chirurgie n’est pas possible ou en complément de celle-ci pour limiter le risque de récidive. Elle peut être localisée sur la tumeur ou sur l’ensemble du cerveau si plusieurs lésions tumorales existent. Elle peut laisser des séquelles neurologiques.

La chimiothérapie

Seulement certains types de cancers du cerveau répondent à la chimiothérapie. Les médicaments peuvent être administrés par voie intraveineuse ou par voie orale. Dans certains cas, ils peuvent être injectés dans la moelle épinière pour cibler le système nerveux central.

Le suivi après traitement

Un suivi et une surveillance régulière sont donc essentiels, en raison du risque de récidive ou d’évolution, si la tumeur n’a été enlevée que partiellement. En fonction des séquelles neurologiques, une réadaptation ou une rééducation pourront être nécessaires, ainsi qu’un suivi psychologique et social. En cas de traitement chirurgical, des médicaments anti-épileptiques seront prescrits pendant plusieurs années, car les cicatrices neurochirurgicales sont épileptogènes.

Le docteur Emmanuel Béguier, oncologue, radiothérapeute, précise : "L’évolution des traitements anticancéreux a significativement amélioré le pronostic des patients même en cas de métastases cérébrales".

Les traitements en cours de développement

La recherche sur le cancer progresse quotidiennement, et un certain nombre de traitements sont actuellement en cours de développement. Une partie d'entre eux en est encore à ses prémices, avec des tests concluants sur des rongeurs en laboratoire. D'autres sont déjà en phase d'essai clinique. 

Un aimant à cellules cancéreuses est développé au Québec

Des chercheurs de l'université de Sherbrooke, à Montréal, sont en train de développer un traitement contre le glioblastome multiforme. Leur technologie, baptisée GlioTrap, agit comme un aimant sur les cellules cancéreuses, afin qu'elles se dirigent tout droit sur le traitement visant à les éliminer. 

Concrètement, les chercheurs commencent par retirer la tumeur principale par chirurgie, puis introduisent un gel chargé de molécules chimioattractives dans la cavité. Ce gel va attirer les cellules cancéreuses, puis libérer des doses de chimiothérapie et de radiothérapie à action lente, pour tuer lesdites cellules. 

Une idée à contre-courant de la plupart des traitements existants, qui visent, au contraire, à stopper le déplacement de la tumeur. "Dans nos premiers tests sur le rat, on insérait la tumeur dans l’hémisphère droit du cerveau, puis le gel dans celui de gauche, et on a observé une migration claire des cellules cancéreuses vers notre chimioattractant", explique la doctorante Laurence Déry à nos confrères du Journal de Québec.

"C’est un peu contre-intuitif parce qu’habituellement on essaie de bloquer le processus qui est nocif, mais là, on utilise ce potentiel de déplacement là pour attirer la cellule vers le traitement", ajoute la chercheuse. Elle estime que, d'ici deux ans, des tests pourront être effectués sur un modèle animal plus gros. Puis, "avec plus de résultats étoffés", des essais cliniques pourront être lancés. 

Son co-directeur de recherche, le neurochirurgien et neuro-oncologue David Fortin, très reconnu dans son domaine, se montre très optimiste : "J’ai le feeling que ça va marcher. Les données préliminaires qu’on voit sont vraiment emballantes". 

Cancer du cerveau, tumeurs cérébrales : quel est le pronostic ?

La survie varie selon le grade, le type, la taille et la localisation de la tumeur cérébrale, ces critères déterminant la réponse au traitement et l’accessibilité à la chirurgie.

Une tumeur de bas grade a un meilleur pronostic qu’une tumeur de haut grade, car ses cellules sont moins agressives et son évolution plus lente.

Une personne de moins de 65 ans et en bon état général a un pronostic plus favorable.

Les tumeurs accessibles à la chirurgie ont un meilleur pronostic que celles qui ne le sont pas ou partiellement.

Prévention : peut-on prévenir les tumeurs cérébrales et cancers du cerveau ?

Il n’existe pas de prévention précise de la tumeur cérébrale primitive. Éviter l’exposition aux radiations et utiliser les mesures de prévention contre le VIH peut déjà limiter le risque de quelques tumeurs.

Concernant les tumeurs cérébrales secondaires, les moyens de prévention sont ceux des cancers qui ont tendance à de venir métastatiques vers le cerveau. Ainsi, les mesures d’hygiène comme une alimentation saine, l’absence de tabagisme et l’activité physique régulière restent nécessaires pour conserver une bonne santé.            

Tumeurs cérébrales : sites d'informations et associations

Des sites sur les tumeurs cérébrales sont consultables sur internet. Il s’agit :

Sources

https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-cerveau/symptomes-diagnostic-cancer

https://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/brain-spinal/prognosis-and-survival/survival-statistics/?region=on

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Tumeurs-du-cerveau/Points-cles

https://www.ansm.sante.fr/Dossiers/Lutenyl-Luteran/Lutenyl-Luteran-et-risque-de-meningiome-Contexte/(offset)/0 

https://www.ansm.sante.fr/Dossiers/Lutenyl-Luteran/Recommandations-d-utilisation-de-Lutenyl-Luteran-et-leurs-generiques-et-de-suivi-des-patientes/(offset)/1 

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/ijc.33443

https://institutducerveau-icm.org/fr/tumeurs-cerebrales/

https://www.cancer-environnement.fr/fiches/cancers/cancer-du-cerveau/

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