7 boissons dangereuses pour votre cerveauIstock
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AVC, Alzheimer, déclin cognitif, insomnies... Saviez que ce que vous buvez pouvait avoir une incidence sur la santé de votre cerveau ? Selon plusieurs études scientifiques, certaines boissons dont notamment les plus riches en sucres pourraient jouer un rôle dans la survenue de certaines maladies comme Alzheimer ou encore de l'accident vasculaire cérébral.

Les boissons sucrées : des dommages sur la mémoire

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par la dégénérescence des cellules nerveuses. Cette maladie implique une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.

À ce jour les causes de la maladie restent encore floues. "Les formes familiales ou héréditaires représentent moins de 5% des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer. Cette forme purement génétique se caractérise par une apparition très précoce des symptômes (généralement autour de 50 ans)", estime la Fondation Recherche Alzheimer.

Ces dernières années, des scientifiques ont partagé leur théorie quant aux éventuels facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer. Selon certaines études, plusieurs boissons pourraient jouer un rôle dans la survenue de la maladie.

Jus de fruit et sodas pourraient favoriser Alzheimer

Il se trouve que les jus de fruits ou les sodas pourraient constituer un danger pour le cerveau. Un lien entre une forte consommation de boissons sucrées et la maladie d'Alzheimer a été fait par des chercheurs de l'Université Columbia à New York (États-Unis), dans une étude parue en 2018, ainsi que dans une précédente étude menée par des chercheurs en neurologie de l’université de médecine de Boston (États-Unis) et parue en 2017.

Une consommation régulière de ces boissons riches en sucre serait associée à une moins bonne mémoire à court terme et à une altération de l’hippocampe, une région du cerveau impliquée dans la mémorisation et dans le repérage dans l’espace. Des caractéristiques qui correspondent à des signes avant-coureurs de la maladie d’Alzheimer.

Les personnes qui consomment plus d'une boisson sucrée par jour auraient 47% plus de risques de développer la maladie d'Alzheimer selon les scientifiques. Ces derniers estiment que tous les types de sucres sont concernés, du jus de fruit à la limonade !

Limitez votre consommation de boissons sucrées. Préférez un fruit frais ou éventuellement un fruit fraîchement pressé à un jus de fruit industriel.

Les sodas light : un lien avec Alzheimer

Les sodas light : un lien avec Alzheimer© Istock

Peu adeptes des boissons trop sucrées, vous vous tournez vers les sodas "light" ? Attention, cette boisson n’est pas dénuée de danger pour la santé. Les boissons allégées sont fabriqués avec des édulcorants (de l'aspartame et acésulfame-K).

Selon des chercheurs américains en neurologie à l'origine d'une étude parue en 2017, il existerait un lien entre la consommation de boissons contenant des édulcorants et le développement de maladie d’Alzheimer. Plus précisément, l’étude pointe du doigt une association entre consommation quotidienne de soda light et affaiblissement de la mémoire, diminution du volume cérébral et réduction de la taille de l’hippocampe, une partie du cerveau primordiale pour l’apprentissage et la mémoire.

Boisson light : deux fois plus de risque de souffrir d'Alzheimer

Les chercheurs ont suivi 1.484 personnes de plus de 60 ans pour analyser leur risque de maladie d’Alzheimer.

Ceux qui consommaient au moins une canette de boisson light par jour avaient 2,89 fois plus de risque de maladie d’Alzheimer que ceux qui en buvaient moins d’une par semaine, d’après leurs conclusions.

En outre, la consommation de soda light n'augmenterait pas uniquement les risques d'Alzheimer mais également d’AVC.

Oubliez les sodas et privilégiez au maximum la consommation d’eau.

Les soupes industrielles : gare à l’AVC

Les soupes industrielles : gare à l’AVC© Istock

D’après plusieurs enquêtes de consommation, le sel ajouté dans la cuisine ou à table ne représente que 20 % de l’apport de sodium des Français. L’essentiel provient en réalité d’aliments déjà salés lors de leur fabrication, tels que les charcuteries, les plats cuisinés, les fromages ainsi que les soupes, potages et bouillons.

Les soupes industrielles en brique sont riches en graisses et en sodium, c’est-à-dire en sel. "L’excès de sodium a des conséquences néfastes pour la santé, dont l’hypertension artérielle" expliquait à Medisite le docteur Richard Haddad, médecin généraliste spécialisé en nutrition.

Or l’hypertension est le premier facteur de risque des accidents vasculaires cérébraux(AVC), des évènements lourds de conséquences sur le cerveau.

Sel : si on le limitait, on pourrait éviter 35 000 AVC par an

L’excès de sel rigidifie les artères et favorise ainsi l’hypertension artérielle, l’un des principaux facteurs de risque d’infarctus du myocarde et d’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)", nous confirmait Raphaël Gruman durant une précédente interview.

Si l’on diminuait la consommation de sel à 6 g/jour, on estime qu’environ 35 000 décès par un AVC ou une maladie cardio-vasculaire seraient évités chaque année en France, indique de son côté la Fédération Française de Cardiologie.

Sel : évitez les aliments industriels

"Utilisé pour rehausser le goût des aliments, le sel est employé depuis le moyen-âge pour sa capacité à augmenter la conservation des aliments et à limiter la multiplication des micro-organismes, explique l’Anses. Ces propriétés sont toujours mises à profit par l 'industrie agro-alimentaire, qui ajoute du sel aux produits qu'elle prépare afin d'améliorer le goût, l'aspect et la texture des aliments, ainsi que pour augmenter leur durée de conservation".

Ne consommez pas de soupe industrielle plus d’une ou deux fois par semaine. Prêtez attention aux teneurs en sel indiqués sur les étiquettes et préférez les soupes maison. Modérer sa consommation de sodium revient à limiter la consommation d’aliments industriels et à cuisiner maison le plus possible en salant modérément.

Le café : pas plus de deux tasses par jour

Le café : pas plus de deux tasses par jour© Istock

Si le café présente de nombreuses vertus, les excès sont à éviter. Ainsi, selon le docteur en pharmacie Bernard Doutres interrogé par Medisite, "la caféine agit en bloquant les récepteurs à adénosine dans notre cerveau".

Insomnie, irritabilité, confusion : la caféine en cause

L’adénosine joue un rôle dans la production d’énergie par les cellules et dans la protection du cerveau contre les effets du stress. La caféine augmente donc les risques d’anxiété, de confusion, d’irritabilité et d’insomnie.

Café : la dose à ne pas dépasser

Limitez-vous à 250 milligrammes de caféine par jour, soit environ deux tasses de café ou quatre tasses de thé.

L’eau du robinet : attention au taux d’aluminium

L’eau du robinet : attention au taux d’aluminium© Istock

Aluminium : un risque de maladie d'Alzheimer

Toutes les eaux ne sont pas forcément bonnes à boire. Selon l’étude PAQUID menée en 2000 en Gironde et en Dordogne par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le risque de contracter la maladie d’Alzheimer est 1,99 fois plus élevé dans les régions où l’eau du robinet a une haute teneur en aluminium (plus de 0,1 milligrame par litre).

Comment faire ? Consultez le site du ministère de la Santé pour connaître la teneur en aluminium de l’eau de votre commune. Si les taux sont élevés, vous pouvez filtrer l’eau avant de la boire ou consommer de l’eau de source en bouteille.

Les boissons énergisantes : un risque d’AVC

Les boissons énergisantes : un risque d’AVC© Istock

Vous combattez les petits coups de mou à grand renfort de boissons énergisantes ? Attention, elles ne sont pas sans risque pour la santé, et notamment pour votre cerveau.

Boissons énergisantes, riches en caféine, taurine, sucre...

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), la consommation régulière de boissons énergisantes peut entraîner une pression artérielle élevée, un des principaux facteurs de risque dans la survenue d’un AVC. En cause : leurs hautes teneurs en caféine, en taurine, en guarana, en ginseng et en sucres qui agissent négativement sur la physiologie de l’organisme.

Limitez leur consommation et évitez de les associer à des boissons alcoolisées ou riches en caféine.

L’alcool : un neurotoxique

L’alcool : un neurotoxique© Istock

Les boissons alcoolisées sont à plusieurs titres des ennemis pour votre santé.
"L’alcool est un neurotoxique" expliquait récemment à Medisite la diététicienne et nutritionniste Alexandra Retion. "L’alcool atteint les transmissions nerveuses et nous fait perdre des capacités de mémorisation, d’action, de repère dans l’espace" ajoutait-elle.

Et ce n’est pas tout : dès deux verres, l’alcool augmenterait également le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). En effet, selon une étude* du Karolinska Institute (Suède), deux verres d'alcool par jour multiplieraient les risques d'AVC hémorragique par 1,6.

Il existe également un lien entre alcool et risque de démence : selon une récente étude** menée sur 550 personnes âgées en moyenne de 43 ans, une consommation d’alcool, même à des niveaux modérés, était associée à une atrophie de l’hippocampe, marqueur d’un déclin cognitif. Et plus la consommation d'alcool était élevée, plus le risque de survenue d'une démence était probable.

Sources

Differing association of alcohol consumption with different stroke types: a systematic review and meta-analysis. Larsson et al., 2016. BMC Medicine.

Moderate alcohol consumption as risk factor for adverse brain outcomes and cognitive decline: longitudinal cohort study. Topiwala et al., 2017 BMJ. 

Sugar- and Artificially Sweetened Beverages and the Risks of Incident Stroke and Dementia, A Prospective Cohort Study. Pase et al., 2017. Stroke 49(2).

Sugary beverage intake and preclinical Alzheimer's disease in the community. Pase et al., 2017. Alzheimer's & Dementia 13(9)

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