7 réflexes pour accélérer la pousse des cheveuxAdobe Stock
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Avoir une belle chevelure est un atout charme indéniable, aussi bien pour les femmes que les hommes. Malheureusement entre le stress, la pollution, des colorations, les laques, les bains d’eau de mer l’été ou les bonnets l’hiver… notre quotidien n’est pas toujours tendre avec nos cheveux.

Il est donc important de leur apporter des soins qui les boostent ou favorisent la repousse. Toutefois, avant de les soigner, tentons de comprendre leur développement.

Cheveux : quand poussent-ils ?

Comme les poils, les cheveux sont composés à 95% de kératine. Cette protéine naturelle protège la chevelure contre les éléments extérieurs pouvant l’agresser comme les UV, l’eau de mer ou la pollution. En fonction de l’âge, la santé et l’origine de la personne, les cheveux poussent de 0,7 à 2 cm par mois.
Mais il s’agit ici d’une moyenne, car un cheveu n’a pas une pousse continue. Son cycle de vie composé de 3 étapes distinctes :

  • la phase anagène : cette période qui correspond à la croissance du cheveu est la plus longue du cycle. Elle dure de 2 à 5 ans en fonction des individus et du sexe. En effet, elle est plus étendue au sein de la gent féminine que masculine. Par ailleurs, la grande majorité des 100 000 à 150 000 cheveux présents sur notre crâne sont en phase anagène.
  • La phase catagène : pendant cette étape, le cheveu n’évolue plus. Ce stade correspond à un repos cellulaire. Il dure environ sur 3 semaines.
  • La phase télogène : ce dernier changement se conclut par la chute du cheveu après une période de latence d’environ 3 mois. Si la personne est en bonne santé, un nouveau follicule en phase anagène poussera à l’emplacement laissé libre.

À quelle saison perd-on ses cheveux ?

L’être humain perd en moyenne 25 à 40 cheveux par jour, mais au printemps et à l’automne, il peut en voir tomber jusqu’à 100 quotidiennement. Cette saisonnalité de la chute de cheveux est tout à fait naturelle, et ne doit pas nourrir d’inquiétude si elle ne dure pas de plus de 4 à 6 semaines.

Ces pertes plus nombreuses s’expliquent en partie par la météo. L’exposition au soleil booste la sécrétion d’hormones qui jouent un rôle dans la croissance des cheveux. Par ailleurs, à la même période, ils sont mis à mal avec l’eau de mer, le chlore, le sable et le soleil. Comme les cheveux morts mettent plusieurs semaines à tomber, la perte des cheveux se remarquent à l’automne. P

ar ailleurs, la rentrée est souvent une période de stress et d’anxiété, or nos tignasses y aussi sont sensibles.

Pour le printemps, l’explication vient de l’allongement des jours. En effet, en cette période notre production de mélatonine baisse, or elle est indispensable à la bonne santé des cheveux. La chevelure est alors plus frêle et tombe alors plus facilement.

Heureusement, plusieurs astuces permettent de renforcer nos cheveux.

L’huile essentielle de lavande épaissit les cheveux

L’huile essentielle de lavande a des vertus hydratantes déjà bien connues pour redonner de la souplesse aux cheveux secs. Mais ce produit ne serait pas uniquement efficace pour réparer les chevelures abîmées. Elle favoriserait aussi la repousse.

Des chercheurs de l’université de Changwon Moonsung (Corée du sud) avaient fait cette découverte après avoir mené une expérience avec des souris en 2016. Un groupe de souris avait de l’huile de lavande appliquée 5 fois par semaine pendant 4 semaines sur leurs poils tandis qu’un second recevait uniquement de l’eau saline. Les rougeurs qui avaient reçu le soin capillaire, avaient à la fin du test plus de poils et une fourrure plus épaisse que les autres.

Autre avantage de faire un masque avec de l’huile de lavande : le produit extrait de la plante violette protégerait des poux. Une étude réalisée en 2011 révélait que l’huile essentielle de lavande était plus efficace que celle d’arbre à thé pour réduire les risques d’attraper des lentes et des poux.

Soin des cheveux : comment bien utiliser l’huile essentielle de lavande ?

Comme toutes les huiles essentielles, il convient de vérifier si vous ne faites pas d’allergie au produit. Il suffit de mettre une ou deux gouttes dans le creux du coude puis attendre 24 heures. S’il n’y a pas de rougeurs ou démangeaisons, vous pouvez utiliser l’huile essentielle.

Si vous êtes un adepte des trucs simples et rapides : vous pouvez mettre 2 ou 3 gouttes dans votre shampooing avant de vous laver les cheveux.

Il est également possible de faire un masque en diluant 3 gouttes d’huile essentielle de lavande dans l’équivalent d’une cuillère à soupe d’huile d’argan. Appliquez la mixture sur vos cheveux et laissez poser 30 minutes avant de rincer.

Faire une cure de levure de bière

La levure de bière est un allié 100% naturel des cheveux. Ce champignon, appelé saccharomyces cerevisae, est riche en vitamines, notamment des vitamines du groupe B, ainsi qu'en acides aminés, en minéraux et en micronutriments.

"Même si on ne sait pas exactement expliquer pourquoi, la levure de bière se montre intéressante de manière empirique, avec un effet sur la vigueur du cheveu", constate le Dr Sylvie Garnier-Lyonnet, dermatologue spécialiste du cheveu. La levure de bière peut se prendre en cure de 3 mois maxi. Il est possible de ce la procurer sous forme de comprimés ou de poudre.

Outre participer à la bonne santé des cheveux et faciliter leur pousse, le produit rend également les ongles plus résistants.

À noter : Comme il s'agit d'une levure, mieux vaut éviter la levure de bière si on a déjà tendance aux candidoses, aux troubles digestifs comme les ballonnements ou encore les mycoses.

Arrêter de les attacher !

S'attacher les cheveux tous les jours n'est pas une bonne idée, si vous cherchez à aider leur pousse.

"Pour favoriser une bonne repousse et limiter les chutes de cheveux, il faut absolument éviter toute traction sur la racine, donc ne pas tirer sur les cheveux ni les attacher trop serrés et bannir les coiffures type tresses africaines ou chignons de danseuses", conseille la dermatologue. On peut les attacher de temps en temps, mais en les laissant un peu lâches.

De plus, les élastiques peuvent être responsables de nombreuses casses lorsque vous l'enlever… surtout si les cheveux sont fragilisés et/ou secs.

En effet, il faut éviter aussi tout ce qui casse les cheveux (ils n'atteindront pas une bonne longueur) ou les fragilise, surtout pendant une période de chute : permanentes, défrisages, colorations fortes, l isseurs trop chauds...

Faire le plein de protéines et zinc

Pour bien pousser, le cheveu a besoin de différents nutriments qu'on va lui apporter via une alimentation équilibrée.

  • Des protéines d'origine animale, pour faire le plein d'acides aminés soufrés qui constituent la structure des cheveux. On les trouve principalement dans la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers.
  • Du zinc. Le cheveu a également besoin de zinc qui aide à synthétiser les protéines (fruits de mer, foie, légumineuses).
  • De la vitamine C qui active le métabolisme du follicule pileux (agrumes, poivrons, choux...).
  • De la vitamine B6 qui participe à la fabrication de la kératine (volaille, poisson, œufs, banane...).

À noter : "il faut limiter les aliments à index glycémique trop élevé, qui stimulent les androgènes et raccourcissent la durée de vie du cheveu", précise le Dr Garnier-Lyonnet.

Stress, tabac, soleil : stop !

Le Dr Sylvie Garnier-Lyonnet, dermatologue spécialiste du cheveu, commence par un rappel : "La pousse des cheveux est multifactorielle. Il est inutile de prendre des compléments ou de faire des soins dédiés si on n'améliore pas aussi en parallèle son hygiène de vie pour agir sur la qualité du cheveu".

Pour une belle repousse, on commence donc par arrêter le tabac, limiter le stress ou encore l'exposition au soleil des cheveux non protégés, qui favorisent la chute. "Il n'existe pas de solution miracle pour les faire pousser deux fois plus vite, mais en adoptant les bons réflexes, on peut favoriser une bonne qualité de cheveux : on raccourcit un peu la phase de repos du cycle capillaire, ils pousseront plus forts et seront moins cassants", ajoute la spécialiste.

Veillez également à avoir une alimentation équilibrée afin que les cheveux aient tous les éléments nutritifs dont ils ont besoin. Vous pouvez également renforcer votre consommation de produits riches en vitamines B. En effet, la vitamine B est essentielle à la croissance capillaire puisqu'elle participe à la synthèse de la kératine.

On peut citer comme aliments riches en vitamine B, la levure de bière, les légumes secs (pois secs, lentilles, etc.), les abats, les noix, les légumes verts, les champignons, le sarrasin, le lait, le fromage, les fruits de mer...

Penser aux ampoules et lotions spécialisées

Les lotions ou ampoules "anti-chute" apportent au cheveu des acides aminés, mais aussi des actifs vasodilatateurs qui favorisent une bonne irrigation du follicule pileux pour mieux absorber les nutriments.

Les solutions : La gamme anti-chute de Puressentiel, Cystiphane de Bailleul, Neoptide de Ducray, Quinafort de Klorane, Phytocyane de Phyto... Il faut les utiliser tous les jours ou trois fois par semaine, en massant bien le cuir chevelu du bout des doigts pour réactiver la micro-circulation, mais sans frotter. "Le minoxidil, molécule dont l'action est médicalement prouvée, est réservé aux chutes de cheveux persistantes et non transitoires, car son usage est contraignant", précise la spécialiste.

Les shampoings : Les shampoings seuls ne sont pas vraiment capables de favoriser la pousse, leur rôle est surtout de laver le cheveu sans l'agresser.

S'aider de compléments alimentaires

"Si l'on n'arrive pas à manger de manière suffisamment équilibrée, les compléments alimentaires peuvent aider à refabriquer un peu plus vite le cheveu. Ils doivent apporter des acides aminés (comme la cystine ou l'arginine qui agit sur la vasodilatation et améliore l'irrigation du follicule pileux), des vitamines, du zinc... et sont à prendre en cure de 3 mois", précise le Dr Garnier-Lyonnet.

Par exemple : Cystiphane Bailleul, Léro Phanères, Forcapil cheveux et ongles, Vitalfan antichute réactionnelle de René Furterer... Une supplémentation est aussi à envisager si l'on manque de fer (à vérifier par une prise de sang) ou de vitamine D (par exemple, en cas d'exposition au soleil insuffisante), deux nutriments essentiels aux cheveux.

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