Il va falloir vous forcer un peu. Pour beaucoup, manger le matin est impossible. Soit parce que l'appétit n'y est pas, soit parce qu'ils n'ont pas le temps. Après avoir lu les conclusions d'une nouvelle étude espagnole, certains vont peut-être avaler un petit quelque chose quand même. L'analyse menée sur 4052 volontaires âgés de 40 à 54 ans sans antécédents cardiovasculaires a montré que sauter ce repas est associé à un risque cardiovasculaire accru.

Dans les faits, les chercheurs ont demandé aux sujets de consommer trois types de petits-déjeuners :

- un petit-déjeuner très riche couvrant 20% ou plus de l'apport énergétique quotidien total (27% des sujets)

- un autre à énergie faible ou moyenne (5 à 20% de l'apport énergétique, 70% des sujets)

- et des petits-déjeuners nuls ou à moins de 5% d'apport énergétique (3% des sujets).

Verdict : ne rien manger le matin ou trop peu doublait le risque d'athérosclérose. Ce rétrécissement ou durcissement des artères lié à des dépôts graisseux favorise l'accident cardiovasculaire comme l'infarctus par exemple. Ce risque étant encore plus important si la personne cumule d'autres facteurs de risque cardiovasculaires comme le tabagisme, un taux élevé de cholestérol ou la consommation excessive d'alcool. Interrogé par le site Livescience, Jose Penalvo, co-auteur de l'étude a indiqué que manger au petit-déjeuner pouvait améliorer le contrôle de la glycémie tout au long de la journée, ainsi freiner sa faim et mieux réguler son appétit.

Sources

- The Importance of Breakfast in Atherosclerosis Disease. Insights From the PESA Study. Irina Uzhova, Valentín Fuster, Antonio Fernández-Ortiz, José M. Ordovás, Javier Sanz, Leticia Fernández-Friera, Beatriz López-Melgar, José M. Mendiguren, Borja Ibáñez, Héctor Bueno and José L. Peñalvo. Journal of the American College of Cardiology. Volume 70, Issue 15, October 2017

Vidéo : Reconnaître les signes d'un infarctus