Pour confirmer leur soupçon de grossesse, les femmes n'auront plus besoin de se rendre en pharmacie. Les députés de l'Assemblée nationale ont décidé d'autoriser la vente des tests de grossesse et d'ovulation dans les grandes surfaces pour faciliter leur accès. Cet amendement a été adopté dans le cadre du projet de loi de consommation présenté en deuxième lecture lundi 16 décembre. Bien sûr, il ne fait pas l'unanimité. Si certains pensent que cela sera plus pratique et permettra une plus grande discrétion pour les clientes, d'autres sont plus inquiets. L'UMP, l'UDI, les radicaux de gauche et le Front de gauche s'y étaient fortement opposés, estimant que le cadre légal était inadapté. "On n'achète pas un test de grossesse comme on achète un paquet de chocolat ou un kilo de fromage" a justifié le député UDI Damien Abad. Le parti voit aussi le lobby des grandes surfaces derrière cette mesure. Parmi les pharmaciens, c'est aussi le mécontentement général. Leur rôle de conseil et de prévention étant totalement mis de côté. "Une jeune fille va nous demander à quelle date à partir de l'absence des règles présumée elle doit faire son test de grossesse. Ce sont des réponses qui ne pourront pas être données par la caissière du supermarché" a argumenté l'un deux, interrogé par BFM TV. Quant au prix annoncé comme à la baisse si les tests sont vendus en grandes surfaces, cela reste discutable. Des génériques sont déjà disponibles en pharmacies et coûtent pour certains moins de 5 euros.

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