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Plutôt que de parler de "dérapage", Jean-Marie Le Pen préfère parler d'"observation". A Marseille, mardi soir, lors d'un cocktail ouvert à la presse, le président d'honneur du Front National discutait avec le maire FN de Cogolin (Var), Marc-Etienne Lansade de "l'explosion démographique dans le monde", du "risque de submersion" de la France par l'immigration et du "remplacement de la population qui est en cours". "Il n'est jamais trop tard" lui lance le maire de Cogolin. "Il n'est jamais trop tard mais il est bien trop tard quand même" répond Jean-Marie Le Pen avant d'ajouter : "Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois." Cette dernière phrase n'a pas échappé à deux journalistes de l'AFP présents au cocktail.

"Pas de portée particulière"

La phrase choc de Jean-Marie Le Pen a fait le tour du Web. Il s'en est expliqué lors d'une conférence de presse donnée mercredi 21 mai à Valence. Reconnaissant que le virus Ebola est "une maladie terrible" il explique qu'il est "de nature à modifier cette évolution (démographique, ndlr) qui en elle-même est catastrophique". Et d'ajouter que "dans certains pays à forte croissance démographique comme le Nigeria, malheureusement il n'y aura pas de quoi les nourrir". Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a qualifié les propos de Jean-Marie Le Pen d'"inadmissibles". Mais pour le président d'honneur du Front National : "Cette phrase n'a pas de portée particulière, c'est une observation."

mots-clés : politique, ébola, virus, cocktail
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