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Comment perdre les kilos en trop qui se sont logés sur votre ventre ? Des chercheurs en médecine et en immunologie de l’université de Yale (Etats-Unis) se sont intéressés à cette question. Partant de l’observation qu’indépendamment du poids, les adultes présentaient un excès de gras sur le ventre qui augmentait avec l’âge, ils ont découvert que l’inflammation d’un type bien particulier de cellules était peut-être à l’origine de ce phénomène. Ils publient leur étude dans le journal Nature.

Une inflammation des cellules du système immunitaire en cause

En effet, plus les années passent, moins on brûle d’énergie venant des cellules adipeuses (les cellules du corps qui stockent la graisse). Mais si cette anomalie était jusqu’ici bien observée, les mécanismes sous-jacents restaient inconnus. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont mis en évidence le rôle d’une catégorie de cellules du système immunitaire, les macrophages, chargés habituellement de contrôler les infections en détruisant les organismes pathogènes (virus, bactéries…) Parmi la variété des macrophages présents dans le corps, un type particulier est accolé aux nerfs qui parcourent la graisse du ventre. Et, nouveauté mise en évidence dans l’étude : ces macrophages associés au réseau nerveux s’enflamment avec l’âge entravant alors le bon fonctionnement des neurotransmetteurs, des messagers chimiques qui permettent aux neurones de communiquer entre eux et avec les autres cellules du corps. Plus précisément, les chercheurs ont découvert "que les macrophages âgés peuvent démolir les neurotransmetteurs appelés catécholamines, et ne permettent donc pas aux cellules adipeuses de fournir le carburant lorsque la demande survient", révèle le professeur Dixit dans un communiqué de l’université de Yale.

Contrôler le métabolisme

Mais alors comment résoudre ce problème ? Les chercheurs ont constaté qu’en jouant sur les molécules qui contrôlent au niveau moléculaire l’inflammation des macrophages, les neurotransmetteurs pouvaient à nouveau circuler et induire la dégradation des graisses. Limite majeure : tous ces résultats n’ont pour le moment été observés que chez la souris. "La principale découverte est que les cellules immunitaires communiquent avec le système nerveux pour contrôler le métabolisme", souligne tout de même le professeur Dixit, qui espère bien poursuivre ses recherches chez l’humain et ouvrir de nouveaux champs thérapeutiques pour lutter notamment contre l’obésité et le surpoids.

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