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"Plus dangereuse qu’utile." C’est ainsi que la revue médicale indépendante Prescrire qualifie la palifermine, un médicament indiqué contre les complications orales de certains anticancéreux.
Commercialisée sous le nom de Kepivance® depuis 2005, cette molécule était habituellement prescrite aux patients traités par chimiothérapie pour prévenir les risques de mucites orales, des inflammations de la muqueuse de la bouche. Mais, selon la revue Prescrire, non seulement son efficacité n’a pas été prouvée mais, de plus, "la palifermine expose à des effets indésirables parfois graves : troubles cutanés, œdèmes, réactions allergiques, avec des inconnues quant au risque de cataracte et de cancers secondaires", déplore la revue.

Des glaçons et un bon état bucco-dentaire contre les inflammations

C’est pourquoi la revue Prescrire se félicite du retrait du marché de la palifermine, qui n’est depuis 2016 plus disponible dans l’Union européenne. Seule ombre au tableau : actuellement, aucun médicament n’est proposé pour remplacer le Kepivance®. Comment faire, alors ? "Proposer de sucer des glaçons lors de la chimiothérapie, maintenir un bon état buccodentaire et éviter les traumatismes de la bouche sont des mesures utiles en prévention", suggère la revue Prescrire. Et lorsque le stade de la prévention est dépassé, et qu’une mucite orale déclarée suscite des douleurs intenses, "la morphine est le médicament de premier choix", rappelle la revue.

Vidéo : Cancer : la chimiothérapie

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